jeudi 8 septembre 2016

Fête de l'Humanité 2016 ! Le stand de Lutte ouvrière



Lutte ouvrière à la fête de l’Humanité

Lutte ouvrière tiendra un stand à la fête de l’Humanité les 9, 10 et 11 septembre. Situé avenue Louise-Michel, on y trouvera une librairie proposant des ouvrages sur le mouvement ouvrier et les publications de Lutte ouvrière.

Des débats seront aussi organisés sur les thèmes suivants :

- « Face à la déconfiture de Hollande et aux impasses des nouvelles alternatives à gauche, faire entendre les intérêts des exploités et renouer avec les idées du communisme révolutionnaire. »
Vendredi à 19 heures et samedi à 20 heures

- « Après les quatre mois de mobilisation du printemps contre la loi travail, donner une expression politique aux intérêts des travailleurs dans l’élection présidentielle. »
Samedi à 15 heures et dimanche à 14 heures

Migrants à Paris : ville lumière, ville très sombre


Il faut changer le monde


Retour en voiture de Paris hier au soit, à 21 heures 30, Jaurès, Stalingrad, en longeant le métro aérien. Partout, sous celui-ci, pour s’abriter de la pluie possible, dans l’ombre, des centaines et des centaines de matelas, des hommes, des femmes, des enfants, des familles. Ceux que l’on appelle « les migrants », et qui ont fui les zones de combat du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique.

         Une vision intenable. Une réalité qui l’est encore davantage.

         Comment accepter qu’une société aux possibilités si lumineuses puisse continuer à l’échelle planétaire à engendrer une réalité si sombre.

Argenteuil : ces "Chibanis" que nous croisons


Des foyers, sans véritables foyers

 

Il y avait hier dans Le Parisien-95 un excellent reportage intitulé : « Argenteuil, pionnière des foyers de travailleurs immigrés ». Il racontait la vie de ces travailleurs immigrés, âgés, algériens en particulier, que l’on appelle affectueusement les « Chibanis ». Ils ont participé à partir des années 1960 à la construction des grandes cités pour faire face à la crise du logement, mais pour un certain nombre d’entre eux, ils ont été réduits à vivre pratiquement toute leur vie dans quelques mètres carré d’un de ces foyers. Ils y en a trois à Argenteuil, un à côté du cimetière de Rochefort à la limite de Bezons, le deuxième près du stade du Marais, le troisième, près de la gare d’Argenteuil, boulevard Karl Marx.

         Extraits :

         1.«  L’homme a débarqué d’Oran… Il a d’abord vécu dans un bidonville à Nanterre… « Dans une caravane, puis dans un wagon finalement détruit par un incendie accidentel dit ce Chibani. J’ai travaillé sur le chantier des égouts, des métros, des autoroutes… je passe régulièrement devant l’une des tours HLM d’Argenteuil que j’ai contribué à construire sans jamais avoir eu les moyens d’y vivre ».

         « J’ai soudé pendant 40 ans des rails pour la SNCF, et respiré des poussières et des produits dangereux… Aujourd’hui, je suis trop malade pour rentrer en Algérie auprès de ma femme. Nous sommes amoureux. Mais depuis 48 ans, je ne l’ai vue que l’été, pendant les vacances. Je travaillais ici et lui envoyais l’argent pour élever nos quatre enfants… »

         Dans le centre d’Argenteuil, on peut les croiser dans le centre commercial Côté Seine, sur les bancs face à la mairie, dans le parc de celle-ci.

         Salut les Chibanis, fraction de notre classe !

Présidentielles 2017, suivez, écoutez Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière


Suivez, écoutez notre candidate Nathalie Arthaud

 

Sur son blog

 



 

Dans les médias

Lundi 12 septembre

Itele :  Interview

à 19h30

 

En meeting

 

Vendredi 30 septembre

Meeting au Cirque d'Hiver Bouglione

à 20h30

110, rue Amelot Paris 11e

Métros Filles-du-Calvaire ou Oberkampf

 

Entrée gratuite

Education nationale : recrutement d'enseignants : exceptionnel, mon oeil !


60 000 postes ? Le compte n’y est pas

 

Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale, a présenté la création des 6 639 postes d’enseignants nommés à cette rentrée comme « un effort sans précédent », qui permettra des « marges de manœuvres exceptionnelles au service de la réussite des élèves ».

 


Elle a assuré par ailleurs que les 60 000 créations de postes promises par Hollande lors de son élection seront réalisées d’ici la fin du quinquennat.

Dans la réalité, on sera loin du compte, seule la manipulation des chiffres peut en partie masquer la supercherie. Les 60 000 créations de postes étaient l’une des rares promesses de Hollande, permettant, disait-il, de contre-balancer les 80 000 suppressions décidées sous Sarkozy, même si ce n’était pas dans la totalité. Mais même cette promesse, il ne l’a pas tenue.

La plus grosse duperie a consisté à compter dès 2012 les enseignants en formation dans les effectifs des fonctionnaires : il s’agit juste d’un jeu d’écriture comptable, qui ne met pas un professeur de plus en face des élèves. Et lorsque un stagiaire est chargé d’une classe, il n’occupe qu’un mi-temps. Il n’enseignera à temps plein que lorsqu’un poste de titulaire sera créé ou se libérera par un départ en retraite ou une démission. On aboutit à ce que, lorsque le ministère se félicite par exemple du recrutement de 26 000 enseignants-stagiaires, cela n’a représenté en fait que l’équivalent de 13 000 professeurs à temps plein devant les élèves.

De plus, le recrutement des stagiaires, ainsi que des titulaires, a été calculé pour compenser plus ou moins les départs. Chaque année depuis l’arrivée de Hollande au pouvoir, entre 18 000 et 19 500 professeurs ont pris leur retraite, selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale. Un enfant du primaire pourra sans difficulté calculer que, sur cinq ans, à supposer que les 60 000 embauches seront atteintes, le nombre de départs aura finalement été supérieur ! Étant donné aussi que, même s’il a très légèrement baissé en cette rentrée, le nombre d’élèves a augmenté sur l’ensemble de la période, cela aboutit à de plus en plus de classes surchargées, de la maternelle à la terminale.

                        Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2510)

Lycée de Gonesse (Val d'Oise) : effectifs : pas question d'accepter la hausse des effectifs. Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Lycée René-Cassin Gonesse : profs, élèves et parents unis

 

Le lycée René-Cassin de Gonesse, dans le Val-d’Oise, accueille plus de 1 400 élèves de communes populaires. Dans cet établissement, les effectifs des classes augmentent d’année en année.

Cette année, un cap symbolique a été franchi avec 36 élèves dans deux classes de première technologique. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le rectorat espérait faire passer la pilule en accordant des moyens dérisoires de 1,5 heure supplémentaire par semaine pour ces classes, mais les enseignants ont décidé de se mobiliser pour obtenir la création d’une classe supplémentaire.

Leur mobilisation, vendredi 2 septembre, jour officiel de démarrage des cours, a été un franc succès car ils étaient quasiment tous en grève. Des parents d’élèves et des dizaines d’élèves, eux aussi révoltés, car ils sont les premières victimes de ces classes surchargées, se sont joints au rassemblement organisé devant l’établissement avec banderoles et pancartes. La mobilisation a été couverte par Le Parisien Val-d’Oise et une pétition a aussi été mise en ligne sur change.org pour populariser le mouvement.

Alors que le rectorat espérait faire passer le principe de 36 élèves par classe comme une lettre à la poste, il est donc tombé sur un os. Suite à une entrevue lundi 5 au soir avec les grévistes, les responsables académiques ont envisagé la possibilité d’ouvrir une nouvelle classe, ce qui était, paraît-il, inenvisageable quelques jours plus tôt. Les enseignants ont ressenti ce recul comme une première victoire et ont suspendu leur grève.

Cependant, cette ouverture se ferait en imposant des heures supplémentaires aux collègues, et en transformant des cours en demi-groupes en cours en classes entières. Ce ne sont pas des conditions satisfaisantes et les enseignants de René-Cassin ont décidé de rester mobilisés.

                                  Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2510)

mercredi 7 septembre 2016

Loi travail : en grève, dans la rue, on est toujours là !


15 septembre, manifestons contre la loi travail

 

Les syndicats CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF-UNL-FIDL appellent à une nouvelle journée d'action et de mobilisation contre la loi El Khomri. Ce sera la 13ème journée de manifestation contre cette loi.

         Pendant quatre mois, des centaines de milliers de travailleurs, de chômeurs, de jeunes se sont mobilisés avec le soutien de la grande majorité de l'opinion qui refuse qu'on facilite les licenciements ou que des accords d'entreprise désavantageux l'emportent sur les conventions collectives ou les protections des travailleurs existantes.

         Il est important que les salariés, les jeunes mettent à profit cette nouvelle occasion pour faire entendre leur colère et leur rejet de la politique anti-ouvrière de ce gouvernement.

 

Une manifestation est prévue de la Bastille à la République. Un car de l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil partira à 13 heures de la salle Jean Vilar

Argenteuil, travailleurs territoriaux : extraits du bulletin Lutte ouvrière des Territoriaux d'Argenteuil et de l'ex-Agglomération. Ils donnent une idée de la situation chez ces travailleurs, une réalité que le maire d'Argenteil ne diffusera pas


Des travailleurs municipaux en grève le 5 septembre à Argenteuil contre les attaques de la municipalité, même si G. Mothron fait mine de l’ignorer

 

Fiers de réagir

Nous étions un certain nombre à être en grève ce lundi 5 septembre, et un groupe, certes plus restreint, à nous retrouver devant l’hôtel de ville.

Nous avons eu raison de montrer, dès la rentrée, notre colère.

Dans les services, cela ne pourra pas durer longtemps comme cela. La municipalité et sa haute hiérarchie veulent continuer à dégrader nos conditions de travail.

Attention, ainsi va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. Lundi était un premier pas. Nous en sommes fiers. Des pas, il y en aura d’autres, et d’ampleur croissante. À nous de les préparer.

 

Chez les ATSEMS des écoles maternelles

 

Pas des objets de foire

Dans des écoles, la municipalité voulait nous prendre en photo, sans doute pour l’Argenteuillais et en vue de comptes rendus sur la rentrée scolaire. En tout cas, dans deux écoles au moins, nous avons unanimement refusé.

S’ils veulent nos photos, qu’ils viennent le soir, après une journée de travail lorsque nous sommes épuisées, à cause de leur politique à notre encontre qui, elle, n’est pas photogénique.

 

La hiérarchie fait la tournée des popotes. Elle veut prendre les ATSEMS en photo…

 

La colonie de vacances

Pour faire le tour des écoles, un minibus avait été prévu pour … et quelques autres.

Comme ils étaient mignons.

Ce qui serait sympa c’est que ce minibus continue à tourner pour nous mener tous les jours sur nos lieux de travail lorsqu’ils sont excentrés : centre technique, DTSA, écoles…

 

Le maire veut détruire le lieu où ils travaillent. Les travailleurs ne sont pas au courant…

 

Jean-Vilar : Pièce… rapportée peut-être !

Le maire prévoit à marche forcée de liquider le complexe Jean Vilar.

On sait bien que de la coupe aux lèvres, il y a loin. Mais pourquoi tout de même, l’équipe qui y travaille, parmi les premiers intéressés, n’est toujours pas au courant ?

 

A l’hôtel de ville, de la « location » qui coûte, bonjour les dépenses !

 

Un bonbon salé en quelque sorte

Il a fallu qu’au lieu d’installer un vrai système pérenne de climatisation, celui-ci soit loué pour les mois d’été !

Louer ce genre de matériel, cela coûte bonbon et la note est salée. Le climat serait à nouveau à certaines grandes dépenses ?

 

Dans les grandes occasions, plus d’obstacle à la dépense…

 

Froome et Bardet n’en sont toujours pas revenus

On ne dira plus que les rues de la Ville ne peuvent pas être propres.

Le 24 juillet dernier, le jour du passage du Tour de France à Argenteuil, on a vu les nettoyeuses passer et repasser, et re-re-re-passer dans les rues que les coureurs devaient emprunter.

D’habitude, c’est plutôt un seul petit tour, certes bien fait, et puis s’en va !

 

Le maire a choisi d’être maire. A nos âges, c’est fatigant. Mais « être maire ou pas » that is the question…

 

Il l’a tout de même voulu, alors qu’il assume !

Ce jour-là, une de nos collègues en arrêt longue maladie suite à un grave souci de santé croise le maire. Elle veut lui exposer son litige concernant un problème de reliquat de congés. Mais le maire lui répond que « c’est dimanche », sous-entendant que dimanche c’est jour de repos.

S’il veut avoir son dimanche, pourquoi diantre s’obstine-t-il à vouloir être maire d’une ville de 105 000 habitants ?

 

 Trop fatiguant

Le maire a une drôle de conception de l’échange avec les organisations syndicales.

Lors de la dernière réunion avec les responsables de la CGT à propos du préavis actuel de grève, il les a laissés en plan au bout de quatre minutes chrono !

Sa puissance de travail en est-elle réduite à ce point-là ?

 

Et il est encore temps pour qu’il se mette au courant…

 

Besoin de formation continue

Par la même occasion, il lui a dit qu’il ne s’y connaissait pas trop dans les méandres de la réglementation de la fonction publique territoriale !

On lui accorde que nous l’avions déjà remarqué.

Il peut toujours faire de Légifrance le livre de sa table de chevet !

 

La municipalité a organisé un hommage à « son » directeur général des services décédé en août. Elle n’est pas contente que des travailleurs municipaux de s’y soient pas associé…

Deux camps opposés

La municipalité a rendu un vibrant hommage au DGS. C’était non seulement son droit mais cet acte de gratitude envers l’un des siens était dans la logique des choses.

Nous, nous n’oublions pas les centaines de licenciements opérés, l’allongement du temps de travail, la dégradation des conditions de travail et de l’ambiance dans les services, et l’on en passe.

À chacun ses intérêts et ses héros.

 

Début août, un incendie s’est déclaré à l’hôtel de ville. Heureusement, plus de peur que de mal. On peut maintenant en rire, et résoudre les manquements…

 

Chat la fout mal

L’incendie qui a eu lieu à la mairie il y a quelques semaines aurait été dû à la présence d’un… chat !

On s’étonne, mais que font incognito les chats dans la mairie ?

Ils ne peuvent pas passer le portique de sécurité comme tout le monde ?

 

Priorité des priorités

Plus de peur que de mal, heureusement, mais cet incendie a tout de même donné lieu à une sacrée pagaille : alarme défaillante, organisation de l’évacuation aux abonnées absentes, comptage des effectifs aléatoires…

Les avoinées ont été distribuées aux responsables ? Ils ont eu le feu aux fesses ?

On attend les mesures concrètes.

 

Une obsession de la municipalité. Comment faire faire autant ou plus de travail avec des effectifs en moins. Une voie : la restructuration…

 

Alchimistes

Comment faire plus avec le même nombre de travailleurs, voire moins ?

C’est la question qui obsède la hiérarchie.

La fusion des services des espaces verts, du nettoyage, de la voirie sous une même direction est ainsi dans l’air.

Pour nous, 1+1+1 =3. Eux rêvent que cela fasse bien plus de travail mais avec beaucoup moins d’effectifs.

Ils croient peut-être aux miracles. Pas nous.