Des foyers, sans véritables foyers
Il y avait hier dans Le
Parisien-95 un excellent reportage intitulé : « Argenteuil, pionnière
des foyers de travailleurs immigrés ». Il racontait la vie de ces
travailleurs immigrés, âgés, algériens en particulier, que l’on appelle
affectueusement les « Chibanis ». Ils ont participé à partir des
années 1960 à la construction des grandes cités pour faire face à la crise du
logement, mais pour un certain nombre d’entre eux, ils ont été réduits à vivre
pratiquement toute leur vie dans quelques mètres carré d’un de ces foyers. Ils
y en a trois à Argenteuil, un à côté du cimetière de Rochefort à la limite de
Bezons, le deuxième près du stade du Marais, le troisième, près de la gare
d’Argenteuil, boulevard Karl Marx.
Extraits :
1.«
L’homme a débarqué d’Oran… Il a d’abord
vécu dans un bidonville à Nanterre… « Dans une caravane, puis dans un
wagon finalement détruit par un incendie accidentel dit ce Chibani. J’ai
travaillé sur le chantier des égouts, des métros, des autoroutes… je passe
régulièrement devant l’une des tours HLM d’Argenteuil que j’ai contribué à
construire sans jamais avoir eu les moyens d’y vivre ».
…
« J’ai soudé pendant 40 ans des
rails pour la SNCF, et respiré des poussières et des produits dangereux…
Aujourd’hui, je suis trop malade pour rentrer en Algérie auprès de ma femme.
Nous sommes amoureux. Mais depuis 48 ans, je ne l’ai vue que l’été, pendant les
vacances. Je travaillais ici et lui envoyais l’argent pour élever nos quatre
enfants… »
Dans le centre d’Argenteuil, on
peut les croiser dans le centre commercial Côté Seine, sur les bancs face à la
mairie, dans le parc de celle-ci.
Salut
les Chibanis, fraction de notre classe !
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