Les difficultés
financières des communes remettent en cause les services publics utiles à la
population et la situation des agents municipaux. Ci-dessous un article de
notre hebdomadaire Lutte Ouvrière sur la situation à La Rochelle, et un appel à
manifester à Pontoise où nous nous rendrons. Il faudra bien un jour que face à
des problèmes communs nous nous battions tous ensemble. DM
Territoriaux
de La Rochelle : mobilisation contre les sales coups du maire
Les agents de la ville de La
Rochelle, du Centre communal d’action sociale et de l’agglomération se sont
retrouvés à près de cinq cents (du jamais-vu) à une réunion d’information
syndicale mardi 15 septembre, à l’appel de la CGT, de Sud, et d’une partie de
la CFDT. La colère était très vive contre le maire Jean-François Fountaine et
son équipe, dont le directeur général des services, un énarque issu du
ministère des Finances, recruté pour ses compétences supposées à tailler dans
le vif des effectifs.
En un an
et demi, le nouveau maire, un dissident PS, a déjà fermé le restaurant des
services techniques, supprimé des dizaines d’emplois d’agents territoriaux par
des départs à la retraite non remplacés et licencié de nombreux contractuels,
dont sept agents d’école maternelle formant une brigade de remplacement.
Des
services et ateliers entiers sont menacés ou en cours de disparition, comme la
serrurerie, la maçonnerie et la menuiserie des services techniques, et de
nombreux agents sont remplacés par des précaires. Et pour supprimer plus de
postes encore, il est envisagé d’augmenter le temps de travail annuel des
agents jusqu’au maximum légal de 1 607 heures, ce qui revient à leur voler les
dix jours de congés annuels qu’ils avaient gagnés sous l’ancien maire Michel
Crépeau : « L’augmentation du temps de travail [...] pourrait en
partie compenser l’absence de remplacement de tous les agents ». Une
dernière attaque vise les heures de délégation, qui seraient réduites au
minimum légal, et les locaux de syndicats.
S’il
croyait ainsi faire taire la contestation, le maire a été vite avisé : son
bureau assiégé par les 500 agents qui quittaient la réunion syndicale, il fut
hué copieusement quand il tenta de prendre la parole. Lors d’une grève trois
jours plus tard, 650 agents envahirent le Grand pavois, salon nautique dont le
maire, patron des chantiers navals Fountaine-Pajot, fait un étendard pour son
entreprise comme pour sa ville, sur le plus grand port de plaisance de la côte
atlantique, dont il a inauguré l’extension pour un coût de dizaines de millions
d’euros. Là encore, des travailleurs lui ont crié leur colère.
De
nouvelles actions sont prévues, à échéances rapprochées : à l’occasion des
prochains conseils communautaire et municipal, pour commencer (les 24 et 28
septembre). La poursuite du mouvement et la détermination des agents sont la
meilleure chance de faire reculer le maire et son équipe, et d’entraîner les
agents d’autres villes, soumis à des attaques similaires au prétexte de la
baisse des dotations de l’État.
Correspondant LO
Samedi 26 septembre
Rassemblement de protestation
Contre
les attaques du maire de Pontoise
Contre
les personnels
10 heures
Place de
la mairie de Pontoise
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(« articles plus anciens »), un article consacré aux « Femen à Pontoise »