Les
mensonges grossiers de Sarkozy
Marchant dans les pas de Le Pen,
Sarkozy évoque les risques d’une invasion du pays par les migrants. Invasion
qui, les chiffres actuels et ceux fournis par l’histoire en témoignent, relève
d’une vision délibérément fabriquée.
«
Puisque, a-t-il dit, la France garde des allocations sociales
supérieures à celles de ses partenaires de Schengen, les réfugiés qui rentrent
dans les autres pays de Schengen finiront inéluctablement chez nous. » Ce
n’est pas la fable du « péril jaune » de naguère, mais ça y ressemble.
Si des
Syriens, des Irakiens, des Érythréens et d’autres migrent, souvent par familles
entières, s’ils quittent leurs pays, c’est pour fuir la misère et, pour la
grande majorité d’entre eux, une mort certaine. S’ils choisissent d’affronter
les risques de noyade, les mafias des passeurs, les avanies d’un exode
interminable, c’est pour atteindre des territoires plus sûrs et un peu moins
invivables. Et non pour bénéficier, s’ils les obtiennent, des « avantages
sociaux » distribués par l’État français, comme ose le dire Sarkozy, à la
suite de la famille Le Pen. Il faut d’ailleurs constater que la majorité de
ceux qui sont accusés de vouloir envahir l’Europe restent dans leur pays, ou
dans des pays limitrophes comme le Liban, la Turquie et la Jordanie.
Contrairement à ce qu’affirme Sarkozy, l’Europe n’est pas « le continent le
plus ouvert et le plus généreux » dans lequel la France constituerait un
Eldorado.
Les
migrants actuels, comme ceux des générations précédentes, loin de « vivre en
parasites » comme le suggère la grossière démagogie de Sarkozy et d’autres
du même acabit, n’arrivent pas en France pour « manger notre pain », «
prendre notre travail », « occuper nos HLM » mais au contraire les
construire ; construire « nos » routes, « nos » autoroutes, produire «
nos » automobiles, soigner les malades de ce pays. C’est-à-dire pour y créer
des richesses, comme l’ensemble des salariés de ce pays. Et à ce titre, ils
doivent être accueillis par tous les travailleurs comme des frères de classe.
Aline URBAIN
Extrait de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine
Groupe d’Etude Ouvrière
organisé à Argenteuil
Par Lutte Ouvrière
« Migrants,
une histoire de l’Humanité »
Jeudi 1er octobre à 20 heures 15
Espace Nelson Mandéla
82 bd leclerc
A Argenteuil