mardi 8 avril 2014

L’éducation des milieux populaires : le cadet de leurs soucis.





Des parents d’élèves ont décidé d’occuper l’école de leurs enfants dans le groupe scolaire Jules Guesde d’Argenteuil. Cela fait maintenant plus d’un mois que les élèves d’une classe de cours élémentaire n’ont pas de classe, faute d’enseignant.
Au niveau du département, la question du non-remplacement des enseignants absents est cruciale, comme nous ne cessons d’en donner des exemples ces derniers temps.
Mais cela fait des mois voire des années que le cri d’alarme s’élève. Mais les mesures n’ont pas été prises, et les personnels nécessaires n’ont été ni recrutés ni formés. Et la situation est particulièrement dommageable dans les quartiers populaires tels celui du Val-Notre-Dame où se situe cette école.


Génocide rwandais : le gouvernement socialiste assume les pires atrocités



Ce week-end, le gouvernement français a décidé d’annuler le déplacement de Christiane Taubira, qui devait le représenter aux commémorations du 20ème anniversaire du génocide rwandais, qui avait fait 800 000 morts. Cette décision intervenait après une interview du président rwandais Paul Kagame dénonçant le « rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide » et la participation de la France à son exécution.
Ce n’est pas la première fois que la responsabilité des dirigeants français est pointée par le gouvernement rwandais. Mais Hollande et Valls tiennent à montrer qu’ils assument la continuité de l’action de leurs prédécesseurs de l’époque, le Premier ministre de droite Balladur et le président « socialiste » Mitterrand, y compris en justifiant les pires massacres.

lundi 7 avril 2014

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 7 avril


Valls : un gouvernement de combat... contre les travailleurs
« On prend les mêmes et on continue, plus vite et plus fort » ! C’est l’objectif fixé par Hollande au nouvel attelage ministériel. Le nouveau gouvernement poursuivra une politique anti-ouvrière et pro-patronale. La nomination de Valls comme Premier ministre ne laisse aucune place au doute.
Hollande a choisi celui qui s’est distingué par ses positions droitières dans le Parti socialiste en dénonçant les 35 heures comme un boulet aux pieds du patronat. Celui qui estimait que le PS pourrait changer de nom, le mot « socialiste » étant dépassé. Celui qui a singé Sarkozy comme premier flic de France, allant jusqu’à juger les Roms « incapables de s’intégrer ».
Les socialistes qui espéraient une inflexion à gauche de la politique présidentielle, à la suite de leur débâcle aux élections municipales, en sont pour leurs frais. Hollande ne variera pas. Pas même dans l’affichage, pas même en paroles !
Il ne veut donner aucun espoir à ceux qui demandent une autre politique. Il ne veut rien dire qui soit perçu comme un encouragement à remettre en cause ses engagements envers le patronat. Hollande se veut avant tout responsable et loyal vis-à-vis de la bourgeoisie.
Avec Valls, il procèdera bien à 50 milliards de coupes dans les services utiles à la population, pour faire, au nom du « pacte de responsabilité », le cadeau promis au grand patronat. Un cadeau historique, que la droite a bien du mal à critiquer tant il comble ses amis du Medef.
Même si Hollande doit en payer le prix électoral, il ira au bout de cette politique. Comme tous les dirigeants politiques, Hollande a été formé et formaté pour gouverner pour le compte du patronat et de l’ordre capitaliste. Depuis toujours, il est convaincu qu’en dehors de ce système, il n’y a point de salut.
Craignant de sombrer avec le navire gouvernemental, de plus en plus de voix s’élèvent à gauche pour marquer leurs distances.
Pour le Parti communiste, Valls a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ses députés se préparent, avec ceux du parti de Mélenchon, à refuser la confiance au gouvernement. Ayant soutenu Hollande en 2012, ils répètent sur tous les tons « qu’ils n’ont pas voté Hollande pour qu’il mène cette politique ».
Mais ont-ils incité les travailleurs à la méfiance ? Ont-ils expliqué que, dans cette période de crise, Hollande n’imposerait pas les sacrifices au patronat et aux banquiers, mais aux travailleurs ? Non !
Ceux qui ont été confrontés aux licenciements et ont subi le chantage à la flexibilité et les hausses d’impôts ont compris depuis longtemps qu’ils avaient un ennemi dans ce gouvernement. S’il a fallu 22 mois, le pacte de responsabilité et la nomination de Valls, pour que les dirigeants du PC s’en rendent compte, c’est qu’ils ne méritent pas la confiance des travailleurs !
Du côté des Écologistes, Duflot et Canfin se sont retirés du gouvernement. Les déchirements internes autour de la question montrent qu’il s’agit de calculs tactiques et nullement de principe.
Après avoir avalé toutes les couleuvres sur le plan social et écologique pendant deux ans, on ne voit pas au nom de quel principe ils s’opposeraient aujourd’hui. Et rien ne dit qu’il n’y aura pas bientôt le retour d’un ou deux écologistes au gouvernement. Ce ne sont pas les candidats qui manquent.
Le discours de politique générale de Valls prendra en compte ce petit jeu d’équilibrisme politicien. Pour obtenir une majorité large, il agrémentera son discours d’une ou deux mesures symboliques en faveur des classes populaires et de quelques mots sur la « justice sociale ». Mais une goutte de miel dans un tonneau de goudron ne le rend pas meilleur !
C’est presque annoncé, Valls concèdera à l’aile gauche une baisse des cotisations des salariés les plus mal payés. Le Smic net devrait ainsi être augmenté de quelques dizaines d’euros.
« On garde le cap, mais on fait un petit geste, comme si l’on donnait une piécette au pauvre à la sortie d’un supermarché », a commenté, amer, un député du PS. On ne saurait mieux dire.
La classe ouvrière n’a rien à attendre de ce nouveau gouvernement si ce n’est de nouveaux coups. Que Valls réussisse ou non à faire marcher ses ministres au pas ne ramènera pas la croissance. Et ses coups de menton ne stopperont pas les licenciements. Comme sous Ayrault et sous Sarkozy-Fillon, la recherche de la compétitivité et la réduction des déficits se traduiront par de nouvelles attaques contre les travailleurs.
Oui, Valls mènera un gouvernement de combat contre les travailleurs et ils doivent se préparer à la nécessaire riposte.

SNCF : économies à guichet fermé



La SNCF prévoit de fermer à partir de septembre prochain le guichet « grandes lignes » de la gare d’Argenteuil centre.
         Tant pis si cela complique la vie de voyageurs qui devront aller chercher leur billet ou poser leurs problèmes ailleurs.
         Le service public voyage en arrière toute !

L'intérêt des voyageurs ?

dimanche 6 avril 2014

Conseil municipal "extraordinaire" d'Argenteuil de ce jour : effectivement bien "extraordinaire"

                           G. Mothron, « on » comme Napoléon… III, dit le « petit »

C’est à un conseil municipal surréaliste auquel j’ai assisté dans le public ce matin. Je ne m’étonne plus que Marianne faisait la tête sur le site de la Ville annonçant ce conseil. Convoqué hors délai réglementaire, sans ordre du jour, sans annonce publique sur les panneaux municipaux, vraiment de quoi fâcher la statue républicaine.

            Mené tambour battant, l’opposition PS absente, je serai bien incapable de reprendre l’ordre du jour. C’est, comme je l’ai dit, qu’il n’y en avait pas. Si j’ai bien compris, le principe de la diminution des indemnités des élus a été voté, sans que cela soit bien clair, tout cela étant mené sans la lecture d’un texte de délibération. Mais, si j’ai bien compris, ce n’était pas là l’essentiel.

            L’essentiel, c’est que l’on a assisté à un mini coup d’Etat, de pacotille peut-être, à la mode de la droite argenteuillaise peut-être, mais à une parodie de coup d’état tout de même.

            La nouvelle majorité municipale a démis, de facto, douze conseillers communautaires. Rien que cela. Lorsque vous êtes allé, si vous y êtes allé, voter les 23 et 30 mars derniers, vous avez cru élire 24 conseillers communautaires. Eh bien, vous n’y étiez pas. D’un petit vote de dimanche matin, M Mothron a décidé que vous n’en aviez élu que 12. Les autres n’existent plus. Il a fait voter qu’il n’y aurait désormais que 12 conseillers communautaires. Pas pour dans six ans, pour demain lundi.

C’est cela la façon du Napoléon le minuscule argenteuillais. Et pourquoi pas décider qu’il n’y a plus que 42 conseillers municipaux à Argenteuil, ou que trois députés dans le Val d’Oise, pendant que l’on y est!

            Le nombre de conseillers communautaires a été décidé par la loi. Des adaptations étaient possibles, en temps utile, sanctionnées par un vote du conseil municipal. Le conseil municipal d’Argenteuil a confirmé il y a quelques mois la représentation d’Argenteuil par 24 conseillers communautaires. Même que cela a été voté à l’unanimité, par les amis de G. Mothron eux-mêmes, dont un certain nombre siègaient aujourd’hui.

            Mais quelle petite bête anti-démocratique a-t-elle piqué l’édile ?

            C’est que, la tête quelque peu de bois, il a découvert dans les jours qui ont suivi l’élection de dimanche dernier que lui qui croyait avoir atteint le nirvana non seulement de la mairie d’Argenteuil, mais également de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons, celle-ci lui échappait, la majorité y revenant à l’alliance du PS et du PC, ses résultats à Bezons ayant été plus larges à Bezons avec un nombre plus important d’élus communautaires correspondants.

            On attend maintenant la suite, mais nous ne sommes pas en 1851, en tout cas pour l’instant, et il n’est pas dit que quiconque et en particulier les électeurs d’Argenteuil acceptent d’être privés de leur vrai vote pour les 24 élus communautaires de leurs bulletins de vote.

                                                 Dominique Mariette
 

Conseil municipal "extraordinaire" d'Argenteuil ce dimanche à 11 heures (ordre du jour non annoncé)


samedi 5 avril 2014

"Palmarès des lycées" : palmarès de l'inégalité sociale


Palmarès des lycées : le lycée Georges Braque d’Argenteuil réussit enfin à obtenir la dernière place (humour noir)

Tous les éléments lui ont été cette fois favorables. Ce qui restait du petit plus lié à la « zone d’éducation prioritaire » en voie de liquidation. Une hausse des effectifs par classe continue ces dernières années. L’évitement de plus en plus accéléré de cet établissement par de nombreux élèves au « niveau » satisfaisant. La concentration en revanche d’élèves entrant en seconde ayant besoin d’un gros soutien mais ne le trouvant pas faute de moyens. Bref, tous les établissements « Notre dame » du département n’ont eu aucune chance. Les résultats du lycée George Braque d’Argenteuil sont bien les plus faibles, on ne peut le contester.
            Il ne nous reste qu’à féliciter tous les élèves, tous les personnels de  lycée, le nôtre d’avant-hier. Tout au long de l’année, contre vent et marée du recul de l’école publique et de ses moyens, ils travaillent, font le maximum, avec dévouement, malgré ces conditions très difficiles. Mais il n’y a pas de miracle. Ceux-là sont, avec les moyens correspondants, pour les grands établissements catholiques du département qui eux, trustent les premières places de la « réussite » bachelière !