dimanche 3 novembre 2013

M. Valls à Bezons : les habitants du Colombier attendent des mesures concrètes et la solution de leur problème

Nous évoquions il y a peu de temps la lettre du président du conseil général du 95 à M. Valls suite à la demande du président d’Atos, grande entreprise de maintenance informatique sise sur les berges de la Seine à Bezons, qu’il soit mis un terme à la situation d’insécurité du quartier. Celui-ci est marqué par le trafic de drogue qui rend la vie très difficile aux habitants de la cité du Colombier en particulier. Le PDG d’Atos menaçait, sérieusement ou pas, d’aller voir ailleurs.
       Ce que la mobilisation des habitants et de la municipalité de Bezons n’avait pas réussi à faire, les accointances politiques entre le président du CG95 et Breton, ancien ministre de Chirac, et la sollicitude du ministre de l’intérieur PS, ont réussi à le faire. M Valls doit venir à Bezons lundi matin en visite dans le quartier du Colombier, puis participer à une réunion à la sous-préfecture d’Argenteuil.
      Soit. C’est révélateur de l’univers des rapports entre les gens de ce monde, mais personne ne regrettera que, meme le temps d’une demi-heure seulement, alors que les trafiquants dorment, que les responsables de la sécurité viennent voir de près.
      Il va donc venir. Ils vont donc se réunir.
      Les habitants du Colombier attendent simplement maintenant l’annonce des mesures qui seront prises pour qu’ils puissent enfin vivre tranquilles.

Municipales et Education : bel exemple pour la jeunesse

Le dernier numéro de l’Echo Régional revient sur la réunion de lancement de campagne de G. Mothron du 24 octobre dernier. Il rapporte les propos du maire UMP de Cormeilles venu apporter son soutien à son voisin dans les termes suivants : « Devant un public acquis à la cause, l’édile s’est excusé d’avoir « refilé Doucet aux Argenteuillais » avant d’implorer ces derniers de « changer de majorité municipale»… 
      Chacun appréciera la délicatesse du propos. Ce monsieur a donc « refilé » le maire d’Argenteuil aux habitants de cette commune, puisque celui-ci habita Cormeilles et en fut meme conseiller général ?
     Non seulement, si l’on comprend bien, pour ces gens-là, il faudrait mettre des obstacles encore plus nombreux à la circulation aux frontières, mais il faudrait en mettre aux limites communales ? Vous savez, comme avant 1789 !...
     A Cormeilles, ce monsieur joue les bien-élevés. Mais quand il se rend à Argenteuil la populaire, il s’encanaille et joue de l’argot, convaincu que son public appréciera.

      On aurait tellement aimé que le maire de Cormeilles marque autrement il y a peu son opposition à P Doucet dans l’affaire de la liquidation de la MIJ d’Argenteuil (Mission Intercommunale Jeunesse) où il n’a pas hésité avec les autres maires de la précédente MIJ à « refiler » plusieurs travailleurs vers Pole Emploi ! Mais là, il était totalement en empathie avec le maire d’Argenteuil.

samedi 2 novembre 2013

Ecotaxe, manifestations : un communiqué de Nathalie Arthaud

Non à l’écotaxe qui frappe à peine les gros, mais surtout les petits

Faire payer sur leurs profits les grandes entreprises du transport, de l’agro-alimentaire et de la distribution


Pour ne pas imposer, au niveau où ils devraient l’être, les profits des entreprises capitalistes ainsi que la fortune et les revenus de leurs propriétaires et actionnaires, le gouvernement Sarkozy avait inventé une écotaxe. Le gouvernement Hollande l’a reprise à son compte et s’apprêtait à l’exécuter, avant que les manifestations le fassent reculer.
     C’est une taxe injuste car si elle concernait aussi les grandes entreprises de transport qui ont les moyens de la répercuter sur les consommateurs, elle frappe surtout les artisans, ceux du transport comme bien d’autres qui vivent de leur travail et qui utilisent leurs camions pour gagner leur vie et pas pour faire du profit.
     Lutte ouvrière considère que les travailleurs salariés ont tout intérêt à être solidaires des autres catégories sociales qui vivent de leur travail sans exploiter personne. Elle dénonce surtout toute prétention des entreprises capitalistes du transport, des patrons licencieurs de l’agro-alimentaire, et des grandes chaînes de distribution à prendre la tête des manifestations de colère au nom d’un quelconque prétendu intérêt commun. Ces capitalistes sont les ennemis directs des salariés qu’ils exploitent avant de les licencier, mais ils le sont aussi de tous ceux, artisans, petits paysans, pêcheurs, qui vivent de leur travail, qui sont étranglés par les banques et écrasés par les capitalistes de l’agro-alimentaire comme par ceux de la grande distribution.
     Lutte ouvrière considère que, dans le climat de colère provoqué par les fermetures d’usines et la politique du gouvernement, les travailleurs doivent mettre en avant leurs propres exigences : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. Quant aux impôts et aux taxes, la seule politique fiscale juste consiste dans la suppression des impôts indirects sauf sur les produits de luxe, et dans le paiement de l’impôt sur le revenu sur les seuls revenus du capital.


Nathalie Arthaud, le 1.11.13.

Autre communiqué de ce jour (ajouté sur ce blog a posteriori, mais intéressant car précisant ce que nous pensons)


Lutte ouvrière est solidaire de tous les travailleurs qui manifestent leur colère, que ce soit à Quimper ou à Carhaix.

Pour montrer que leurs actions visent à la fois le grand patronat, responsable des licenciements et le gouvernement qui mène une politique anti-ouvrière, les travailleurs ont intérêt non seulement à multiplier les manifestations pour exprimer leur colère mais aussi à mettre en avant leurs exigences propres.
   Contre le chômage : interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous sans diminution de salaire !
     Contre la baisse du pouvoir d’achat : augmentation des salaires !


                                                      Nathalie Arthaud, le 2.11.13.

Logement : augmentation des loyers autorisée mais gel des aides au logement : extrait d’une prise de position de la CNL

« Après s’être indigné, à juste titre, du blocage des aides au logement mis en œuvre en 2012, par le gouvernement précédent, celui de M. AYRAULT songerait-il à faire de même pour 2014 ?

En effet, l’actuel projet de loi de finances 2014 prévoit de geler les aides au logement qui doivent légalement être revalorisées chaque année dès le 1er  janvier. Cette orientation est justifiée par l’absence d’inflation en 2013 dans le secteur locatif et le souhait que les locataires participent à la maîtrise des dépenses de l’Etat. Dans le même temps, les augmentations de loyers sont autorisées tant dans le privé que dans le secteur HLM. Entre les dépenses de chauffage qui flambent et le gel de l’APL, le pouvoir d’achat des foyers les plus modestes serait encore une fois mis à mal. La Confédération Nationale du Logement, considère qu’il n’incombe pas aux 6 millions de bénéficiaires des aides au logement de maîtriser les dépenses de l’Etat.


La CNL appelle les habitants à réagir contre ce projet de blocage et à s’adresser aux parlementaires qui vont voter la loi de finances pour leur demander de rejeter cette mesure injuste et injustifiée. La CNL demande la révision de cette décision au moins dans le parc social. Elle rappelle aussi au gouvernement qu’il est de son pouvoir que de préserver le pouvoir d’achat des familles. »

Safran-Snecma : usine de Gennevilliers : un jour de grève au montage-fonderie

Ces dernièrs jours, les travailleuses du « montage fonderie » se sont mises en colère et on fait grève très nombreuses durant une journée.
      Elles manipulent à longueur de temps des poids de six kilos qui usent et leur créent à la longue de graves problèmes musculaires. En conséquence, elles réclament d’etre reconnues en catégorie A de pénibilité.
     La direction mégote et ne veut leur reconnaitre que moins de 50 % de cette qualification.
     D’où la réaction des victimes qui, pour la première fois depuis bien longtemps, sont sorties de leurs gongs.


Joelle est hospitalisée jusqu’à au moins lundi-mardi au troisième étage du nouveau batiment Brès de l’hopital d’Argenteuil. Elle serait très heureuse de la visite de ses camarades.


Valls : la vallse des contraventions

Après la démission forcée du directeur national des services de traitement automatisé des contraventions, soupçonné d’avoir fait payer les siennes par le Trésor public, l’enquête se poursuit et Valls fait savoir qu’il veille au grain.
Dans les commissariats et casernes des CRS autoroutières, des notes de service incitent les policiers et les gendarmes de la route à une activité soutenue pour mettre des contraventions. Il y va, paraît-il, de leur notation, voire de l’obtention de leurs repos en fin d’année…

     Valls a récusé la « politique du chiffre » de Sarkozy... en paroles, mais pas au-delà.

vendredi 1 novembre 2013

Santé : le cancer de l'inégalité

« La France est l’un des pays en Europe où les inégalités sociales de mortalité sont parmi les plus fortes ». C’est la conclusion des études menées à Caen par l’unité de recherche Cancer & Prévention de l’Inserm : en France, le risque de mourir d’un cancer entre 30 et 65 ans est deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres supérieurs et les professions libérales.
     L’Inserm met en avant un accès insuffisant à l’information sanitaire dans les classes populaires, mais les mauvaises conditions de travail et le bas niveau des salaires imposés par les patrons ne sont évidemment pas moins responsables de cette statistique révoltante.
Le travail, ce sera la santé… dans une autre société que le capitalisme.

Droits des femmes : 343 pauvres types contre le droit des femmes

Des hommes, parmi lesquels le tristement célèbre journaliste Eric Zemmour – ce qui indique leur niveau - ont cosigné un « manifeste des 343 salauds » pour dénoncer le projet de loi prévoyant d’infliger des amendes aux clients des prostituées.
     En écrivant « chacun a le droit de vendre librement ses charmes », ils ne veulent que la liberté de s’acheter le corps des femmes. Dans ce domaine, comme quand il s’agit de justifier que les capitalistes puissent proposer n’importe quels salaires ou conditions de travail, la liberté qu’ils revendiquent est celle du renard dans le poulailler.
     Une loi ne mettra pas fin la prostitution, c’est une malheureuse évidence. Il est même à craindre qu’elle aboutisse à plus de précarité pour les prostituées, comme le soulignent de nombreuses associations qui les aident