samedi 7 septembre 2013

TUI et ses plans de suppression de postes : des grandes manoeuvres à éclaircir

Le voyagiste TUI France qui possèdent, entre autres, les réseaux Nouvelle Frontière et Marmara, annonce son projet de supprimer 325 emplois. Ce nouveau plan vient s'ajouter à un premier, fin 2011, de 550 salariés sur 1500. TUI parle d'un plan de départs volontaires...
     Ce qui se cache derrière ces grandes manoeuvres ? Un mystère que l'ensemble des travailleurs du trust auraient collectivement les moyens d'éclaircir.

Education : la mobilisation paie

Après plusieurs jours de mobilisation animée par la FCPE, l'ouverture d'une 10 ème classe a été obtenue à la maternelle Dolto du quartier des Côteaux à Argenteuil.
     Mobilisation et détermination surmontent tous les blocages.

Retraites : le 10 septembre dans la rue à Paris. Rendez-vous pour nos amis d'Argenteuil. 12 heures 45 devant la salle Jean Vilar. Une longue histoire de reculs : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine (1 euro) en vente auprès des militants et à la librairie du Presse-papier

Retraites : vingt ans après, Hollande sur les pas de Balladur 

Il y a vingt ans, le 22 juillet 1993, le gouvernement dirigé par Édouard Balladur, Premier ministre dans un gouvernement de droite sous la présidence de Mitterrand, faisait adopter une réforme qui modifiait le mode de calcul des pensions des salariés ainsi que leur mode d'indexation.
     Le montant des pensions de la Sécurité sociale, au moment du départ en retraite, était désormais calculé sur la base d'un salaire de référence égal à la moyenne des salaires des vingt-cinq meilleures années, au lieu des dix meilleures. Cela revenait à faire entrer dans le calcul de la retraite de moins bonnes années, comme par exemple celles où le salarié avait été au chômage. Et pour établir ce salaire de référence, il fut décidé que les salaires des vingt-cinq meilleures années seraient revalorisés en fonction de l'évolution des prix et non plus de celle du salaire moyen.
     L'âge légal du départ à la retraite, fixé depuis 1983 à 60 ans, ne fut pas modifié. Mais un décret du 27 août 1993 allongea la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite complète. Elle passa de 150 trimestres (37,5 ans) à 160 (40 ans). C'était une façon supplémentaire de programmer une diminution des pensions. En 1993, à peine les trois quarts des hommes arrivant à 60 ans avaient leurs 37,5 années de cotisation, et pour les femmes c'était encore pire.
      La réforme entra en application le 1er juillet 1994 : c'était une bombe à retardement. Le passage de 150 à 160 trimestres de cotisation fut étalé sur dix ans, à raison d'un trimestre de cotisation supplémentaire par an, et le passage de dix ans à vingt-cinq ans pour le calcul du salaire de référence fut étalé sur quinze ans, à raison d'une année supplémentaire par an. Le changement du mode d'indexation des pensions en revanche fut appliqué immédiatement.
C'est le patronat qui creuse le déficit
     La réforme de Balladur - comme toutes celles qui ont suivi - s'inspirait du Livre blanc des retraites, commandé par le socialiste Michel Rocard en 1991. Alors Premier ministre de Mitterrand, celui-ci défendait la nécessité d'une réforme des retraites menacées d'explosion par le vieillissement de la population et le déséquilibre prévisible entre le nombre de retraités et celui des cotisants.
     Prétendre que le vieillissement de la population menaçait à terme le système de retraite était un mensonge.
     Si le financement des retraites était - et est aujourd'hui - menacé, ce n'est pas parce que, globalement, on vit plus longtemps. C'est parce qu'une part de plus en plus grande des richesses supplémentaires produites grâce aux gains de productivité a été et est accaparée par les patrons, non pour investir dans la production mais pour les redistribuer à leurs actionnaires sous forme de dividendes.
     Au-delà des justifications avancées, depuis le Livre blanc de Rocard, par tous les gouvernements successifs et aujourd'hui par Hollande, ces réformes, comme les réformes de l'assurance-maladie ou de l'assurance-chômage, reflètent avant tout l'offensive de la bourgeoisie capitaliste. Relayée par les gouvernements, elle vise à restaurer ses profits, à préserver et même à développer ses revenus, dans un contexte de marasme et de crise économiques, tout en réduisant grâce au chômage la masse salariale, les salaires, mais aussi les retraites et l'ensemble des prestations sociales.
     Pour combler le trou creusé dans le budget de la Sécurité sociale par la politique du patronat, ce furent les assurés sociaux, les travailleurs, les retraités, les chômeurs qui furent mis à contribution.
     Ce fut d'abord l'augmentation des cotisations. Entre 1974 et 1981, les taux de cotisation retraite des salariés firent plus que doubler alors que les cotisations patronales n'augmentaient que de 40 %.
    Au début des années 1980, face à une campagne du patronat - en particulier d'Yvon Gattaz, patron du CNPF, ancêtre du Medef actuel - sur le thème du coût du travail trop élevé, les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, n'osèrent plus toucher aux cotisations salariales et patronales pour la retraite.
     En dix ans, les retraites ont baissé en moyenne de 10 %
     La réforme Balladur de 1993 inaugura les plans d'économies sur les retraites. D'après une étude de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), dix ans après sa mise en place, cela avait déjà entraîné une baisse de la pension moyenne de l'ordre de 10 %. L'indexation de l'évolution des retraites versées sur les prix au lieu des salaires occasionna pour tous les retraités une perte sur leur pension d'environ 8 % sur dix ans, et devrait se traduire par une perte d'environ 20 % sur vingt-cinq ans.
    Cette première réforme des retraites n'était qu'un début. Depuis, sans compter la tentative avortée de Juppé en 1995 de réformer les retraites des fonctionnaires et les régimes spéciaux, les conditions exigées pour obtenir une retraite complète furent successivement durcies pour le secteur privé et, de plus en plus, pour le secteur public, en 2003, 2007, 2008 et 2010. On a ainsi abouti à la situation actuelle : l'âge légal de départ a été porté à 62 ans à compter du 1er juillet 2011 pour tous les régimes - y compris pour les fonctionnaires et les régimes spéciaux ; la durée de cotisation atteindra quarante et un ans et demi à l'horizon 2020. Aujourd'hui, Hollande et son gouvernement s'apprêtent à en rajouter avec les mêmes arguments, les mêmes objectifs que les gouvernements de Chirac et de Sarkozy.
                                                               Jean-Jacques LAMY

PSA : de nouvelles attaques contre les salariés

Le 7.09

La direction du groupe PSA a présenté plusieurs nouvelles mesures : suppression de certaines primes, comme celle de la rentrée scolaire ; diminution des majorations pour heures de nuit ou heures supplémentaires ; gel des salaires pour 2014, et peut-être 2015 et 2016.
     Il s’agit d’une attaque sur les salaires, déjà insuffisants, des ouvriers de Peugeot-Citroën. Après les licenciements sur plusieurs sites et la fermeture programmée de l’usine d’Aulnay, PSA copie maintenant le plan de recul de Renault de l’hiver dernier.
     
Durant la grève...
     Seule une contre-offensive générale des travailleurs pourra mettre un coup d’arrêt aux coups successifs qu’organisent méthodiquement les patrons. Affirmons-le, en même temps que notre opposition à la réforme des retraites, en manifestant nombreux le 10 septembre.

Capitalisme : coté jardin et coté cour

Le 7.09

Le port d'Antibes court après ses milliardaires

Antibes, premier port de plaisance d’Europe (avec en particulier un quai spécial pour les super-yachts de 100 mètres de long), s’inquiète. En 2011, le port n’avait pu accueillir le yacht de 162 mètres du multimilliardaire Abramovitch !
Mais depuis, le nombre de milliardaires, leurs fortunes et la taille de leurs yachts n’ont pas cessé de progresser. Et Antibes risque de perdre des clients face à Barcelone, qui dès l’an prochain serait mieux équipée.
Alors que le chômage et la pauvreté augmentent partout, les milliardaires continuent d’avoir le vent en poupe… jusqu’au prochain avis de tempête sociale !Share on facebook

                                   Emploi minimum, précarisation maximum
La proportion de CDD dans les embauches a battu un record au premier trimestre 2013 : 82,4%. Pour les patrons, c’est devenu la norme. Ils profitent de la pression du chômage pour imposer cette précarité sans cesse accrue et diminuer encore la masse salariale.
Et ce sont les grandes entreprises qui embauchent le moins en CDI (84,3% des embauches s’y font en CDD) et qui ont aussi le plus recours à l’intérim.
Ras-le-bol de cette situation. C’est aussi contre cette précarité et pour des emplois qu’il faut descendre dans la rue mardi 10 septembre prochain !

Grèce : l'emploi public saigné à blanc

Le 7.09.
En Grèce, le gouvernement a l’intention de licencier 4 000 fonctionnaires avant la fin de l’année et d’en placer 25 000 en « mobilité ». Le ministre de la réforme administrative explique sans détours : « La notion de mobilité a été utilisée pour masquer les licenciements que l’on n’arrivait pas à mener ». Il s’agit de soumettre les travailleurs du public au chantage « mutation forcée ou démission ».
     Depuis 2010, ce sont près de 200 000 employés de l’État grec, contractuels ou titulaires, qui ont ainsi perdu leur emploi, par licenciement sec ou « mise en disponibilité ». Cela pour préserver les intérêts des grandes banques, dont ceux des banques françaises.

vendredi 6 septembre 2013

Education : des chances, dès la maternelle et jusqu'au bout des études

Il y aurait 28% d'élèves de la commune qui sortiraient du système scolaire sans diplome. C'est catastrophique, avant tout pour les élèves eux-memes, mais aussi pour la société toute entière.
     Des initiatives existent pour palier cette situation. Depuis plusieurs années, il existe à Argenteuil une antenne de l'école dit de la "Deuxième chance". Une seconde initiative est dorénavant en place : celle d'une formation diplomante universitaire s'adressant à des jeunes niveau bac mais ne l'ayant pas obtenu. Elle est organisée par l'antenne argenteuillaise de l'université Paris XIII.
      Des initiatives de "seconde chance" ? Bravo pour les bénéficiaires et les acteurs enthousiastes !
      Mais ces élèves, souvent de milieux populaires, ont-ils vraiment bénéficié totalement de leur "première chance" ? Celle d'un encadrement, dès la maternelle, qui permet de ne pas etre en "échec scolaire", et de plus en plus marginalisé au fur et à mesure de la scolarité !


Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine :

Rentrée scolaire : « tout va très bien madame la marquise » 

Comme à chaque rentrée, le ministre de l'Éducation affiche sa satisfaction. Tout se passe pour le mieux selon lui, puisque le gouvernement a inversé la tendance en créant cette année plus de 8 000 postes. Et pour la rentrée 2014, il annonce d'ores et déjà la création de 10 000 postes, chiffres en recul par rapport aux promesses du président Hollande. Ce dernier avait promis de recréer 60 000 postes, soit 12 000 postes par an.
      C'était déjà insuffisant eu égard à la saignée de 80 000 postes de son prédécesseur et aussi au fait que le nombre d'élèves augmente chaque année. Mais de plus on est aujourd'hui bien loin du compte. D'autant que si les postes sont bien mis au concours, ils ne sont pas toujours pourvus. Ainsi, au concours 2013, 1 900 enseignants n'ont pas été recrutés, soit 14 % des postes « ouverts » dans le secondaire. Et comme souvent ce sont les académies les plus en difficulté qui sont touchées, comme l'académie de Créteil où 179 postes ne sont pas pourvus sur 1 055. De nombreux candidats recalés vont pouvoir grossir les rangs des enseignants non titulaires, sous payés et corvéables à merci.
     Ce sous-effectif chronique des enseignants a des conséquences graves et immédiates. Dans de nombreux établissements, les classes sont surchargées. Les gouvernements successifs ont sous-évalué depuis des années la poussée démographique. Au dernier moment, les rectorats ont été obligés d'ouvrir dans l'urgence des classes de seconde. Dans la seule académie de Créteil, 26 classes ont été ouvertes en juillet. Malgré tout, de nombreux jeunes se retrouvent aujourd'hui sans lycée.
     En Seine-Saint-Denis par exemple, ils sont 200 jeunes sortant de troisième à se retrouver sans affectation. Les parents sont obligés d'assiéger les établissements pour espérer obtenir une place pour leurs enfants. La consigne, pour le moins cynique, a même été donnée aux proviseurs de faire remonter au plus vite la liste des absents pour les rayer des effectifs.
Alors, le ministre peut déclarer « tout va très bien », il ne trompe personne.

                                                                                           Aline URBAIN

(voir l'article d'hier page suivante concernant la situation au lycée Georges Braque d'Argenteuil)

Conjugue : le temps se conjugue avec il est temps de stopper l'escalade

Depuis des mois, un grave conflit oppose le maire d'Argenteuil à l'Association Conjugue. Ce conflit s'est traduit par le "gel" de subventions, l'expulsion au coeur de l'été  des locaux municipaux que l'association occupait depuis des lustres, et en cette rentrée, le refus de la présence de Conjugue au forum des associations de ce week-end.
    L'association n'ayant pas reçu les formulaires d'inscriptions n'a pas relancé ? Certainement, mais elle n'a pas reçu ces formulaires.
    Dans ce micro-conflit local, la population argenteuillaise n'a rien à gagner, bien au contraire.
    Une médiation doit avoir lieu, et un premier geste pourrait etre qu'in extremis un emplacement soit accordé à l'association qui pourrait ainsi proposer les activités qu'elle mène dans le quartier des musiciens au bénéfices de tous. D Mariette