mercredi 17 juillet 2013

ITALIE : UN HOMME BLANC, CIVILISÉ ET TOUT, ET TOUT

En Italie, un certain Roberto Calderoli, sénateur de la Ligue du Nord, s’est permis de comparer Cécile Kyenge, la première ministre noire dans l’histoire du pays, à un orang-outan. Rien d’étonnant dans la bouche d’un membre de ce parti longtemps allié de Berlusconi, des néo-fascistes et qui n’a jamais caché sa xénophobie.

     A quel animal peut-on comparer cet individu, blanc et propre sur lui ?

AFGHANISTAN : LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES, C’EST LÉGAL !

Condamnés l’année dernière à 10 ans d’emprisonnement pour avoir séquestré et torturé une fille de 15 ans, trois Afghans ont été relâchés cette semaine. Le message adressé à tous ceux qui maltraitent les femmes est clair : vous pouvez continuer, l’État vous couvre.

     Les grandes puissances occidentales avaient justifié leur intervention en Afghanistan par la nécessité de défendre les femmes afghanes contre la barbarie des talibans. Quel mensonge grossier !

mardi 16 juillet 2013

RATP : deux extraits du bulletin Lutte Ouvrière du dépot de Nanterre de cette semaine, concernant le 272, bien connu des usagers des bus d'Argenteuil

C’était prévisible

Sur le 272, malgré le TM intermédiaire, les temps de parcours sont largement insuffisants depuis le début du mois.
     Il paraît que la direction s’est fondée sur les temps de parcours du 272 et du 161 de l’an dernier.
     Mais comme les temps sont trop justes partout, ça ne risquait pas d’être bon de toute façon.

On ne nous dit pas tout !

Sur le 272, on n’arrête pas de nous changer les TM sans arrêt, sans nous prévenir.
     Pour le TM intermédiaire, c’est en regardant sur urbanweb qu’on a pu s’en apercevoir.
Ce n’est pas à nous de nous adapter aux improvisations de dernière minute.

(le TM est le temps moyen de référence. DM)


DÉFILÉ DU 14 JUILLET : 3,5 MILLIONS D’EUROS POUR CÉLÉBRER LA FRANÇAFRIQUE

Aux côtés des troupes françaises le 14 juillet, sur les Champs Elysées, Hollande avait convoqué non seulement l’armée malienne mais aussi des soldats venus des différents pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Sénégal, Tchad, etc.) qui prêtent main forte à la France dans sa sale guerre au Mali.
« La Françafrique, c’est fini », disaient les gouvernants. La grande parade d’hier qui, entre parenthèses, a coûté la bagatelle de 3,5 millions d’euros, est là pour nous rappeler qu’il n’en est rien.

Cette exploitation pétrolière gabonaise semble loin des Champs-Elysée. Et pourtant...

RETRAITES : UNE RÉFORME QU’IL FAUT COMBATTRE !

A l’occasion de son allocution du 14 juillet, Hollande a réaffirmé que, selon lui, il n’y aurait pas d’autre solution que d’allonger encore la durée de cotisation nécessaire pour avoir une retraite à taux plein, reprenant l’argument du prétendu « déficit de 20 milliards d’euros en 2020 ».
Mais pourquoi ne pas envisager de prendre sur la richesse des plus riches, a accumulée grâce au travail de générations de salariés. Ce serait normal qu’elle soit restituée aux travailleurs !
Pour faire passer cette nouvelle attaque contre les couches populaires, Hollande compte sur le « dialogue social », c’est-à-dire sur la capacité des syndicats les plus complaisants à faire passer la pilule.
Il faudra le détromper et lui rappeler que les défilés de travailleurs, contrairement à ceux du 14 juillet, peuvent réserver bien des surprises !

10 septembre, journée de grèves et de manifestations.

lundi 15 juillet 2013

USA : JUSTICE RACISTE !

George Zimmermann, le vigile blanc qui, le 26 février 2012, avait assassiné Trayvon Martin, un adolescent noir, a été acquitté. Un peu partout aux Etats-Unis, des rassemblements ont immédiatement eu lieu pour dénoncer, à juste titre, un jugement qui n’aurait sûrement pas été le même si le vigile avait été noir et sa victime blanche.
     Dans l’Amérique du 21ème siècle, les lynchages ont peut-être à peu près disparu, mais la vie d’un jeune noir ne vaut toujours pas cher.

Brétigny : une catastrophe annoncée, l'éditorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 15 juillet

Brétigny : une catastrophe annoncée

Il faudra sans doute des semaines, des mois d’investigations pour déterminer la raison exacte pour laquelle une éclisse s’est désolidarisée du rail, entraînant la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, la catastrophe ferroviaire la plus grave depuis 25 ans. Mais il n’y a pas besoin d’une triple enquête, de la SNCF, de la justice et du ministère des Transports, pour mettre en cause la vétusté des infrastructures et du matériel des chemins de fer.
     Si la cause immédiate du déraillement était accidentelle, c’était quand même un accident annoncé. Les cheminots le craignaient. Et pour cause ! L’administration de RFF (Réseau Ferré de France) elle-même, parle « d’usure des rails, des ballasts ». « 60 % du réseau seront inutilisables à l’horizon 2025 », assure un organisme spécialisé.
     Les usagers du chemin de fer, en particulier ceux qui prennent les trains de banlieue, le RER ou les trains express régionaux, constatent depuis des années la dégradation continue du réseau. Ils le constatent par les pannes à répétition, par les retards qui, sur certaines lignes, sont quotidiens.
     Les cheminots dénoncent la difficulté croissante d’assurer correctement la maintenance et le contrôle du matériel. Alors que le trafic est en croissance, les cheminots sont de moins en moins nombreux.
     La réduction des effectifs se traduit par la fermeture de brigades, l’éclatement des équipes qui ont l’habitude de travailler ensemble. L’appel à la sous-traitance, la privatisation d’un nombre croissant de tâches aboutissent à une maintenance de moins en moins maîtrisée.
     Depuis que la direction de la SNCF a écarté « l’erreur humaine », si souvent incriminée pour éviter de parler de la défaillance du matériel, tout le monde pointe l’insuffisance des investissements et les réductions d’effectifs.
      Mais pourquoi ces sous-investissements ? Pourquoi ces réductions d’effectifs ? Pourquoi, jour après jour, ces pannes, ces problèmes de caténaires, ces défauts de signalisation, ces fréquentes ruptures d’alimentation électrique ? Pourquoi cette situation qui rend insupportable la vie de tous ceux qui, pour se rendre à leur travail, sont obligés de prendre le train, et qui, à Brétigny, s’est transformée en catastrophe ?
     Il y a, bien sûr, le choix de privilégier, depuis des dizaines d’années, quelques lignes de prestige au détriment de ce qui est indispensable à la majorité de la population et, en particulier, aux salariés.
     Mais il n’y a pas que cela. Il y a la recherche de rentabilité. Il y a le fait que le système ferroviaire paie un tribut croissant à la finance par le biais des intérêts sur un endettement croissant. RFF affiche une dette de 31 milliards d’euros. Le service de cette dette, c’est autant de milliards qui, au lieu d’être consacrés à l’entretien et au renouvellement du matériel, sont drainés vers les banques !
     La séparation, il y a quelques années, de la SNCF en deux entités, responsables, l’une (SNCF), du transport ferroviaire à proprement parler, l’autre (RFF), des infrastructures, a introduit des relations d’argent là où il n’y en avait pas auparavant. Le champ libre laissé aux banques en a été élargi.
     L’antagonisme fondamental n’est pas vraiment entre le TGV et les trains de banlieue, mais entre les investissements et la finance, entre le renouvellement du matériel et l’embauche de personnel et les intérêts versés aux banques. Le transport ferroviaire est atteint du même mal que le système hospitalier, la poste ou les télécommunications, c’est-à-dire la décomposition des services publics sous l’effet délétère de l’argent et de la course au profit. Cette dégradation frappe en premier lieu les salariés. Elle s’ajoute à toutes les attaques de la bourgeoisie contre les conditions d’existence de la classe ouvrière.
     Il ne suffit pas de soupirer après le « bon vieux temps », où les trains arrivaient à l’heure, le courrier était distribué le lendemain de son expédition et les hôpitaux cherchaient à soigner au lieu de viser la rentabilité. D’abord parce que, même au temps des services publics qui fonctionnaient, ceux-ci ne visaient pas la satisfaction des besoins élémentaires des classes populaires. Et, surtout, parce que même cela c’est fini, sous l’effet corrosif de l’argent, de la recherche du profit et de la crise de l’économie capitaliste.

     Reste la réalité crue : le système économique, basé sur la propriété et le profit privés, est incapable de satisfaire convenablement les besoins collectifs élémentaires de la société. La seule façon de sauver de la décomposition les services publics indispensables à la collectivité est de mettre fin à l’organisation sociale basée sur la propriété privée des moyens de production, sur la recherche du profit : mettre fin au capitalisme !

Argenteuil : G Mothron dit "M. Loto"

Des affiches viennent de faire leur apparition sur la Ville. Le candidat G. Mothron est de retour. Toujours aussi discret sur cette affiche question idées et texte mais tout de même un slogan que l’on imagine pour sa future campagne : « une nouvelle chance pour Argenteuil ». Donc, fini « Argenteuil que nous aimons » ?
    Une nouvelle chance pour Argenteuil ? Vous avez eu une chance au grattage avec G.M. de 2001 à 2008. Perdu ! Il vous propose une nouvelle chance au tirage…
     Autant de probabilité de gagner que lorsque certains jouent au loto.

Quand on colle, ça colle ou pas

Bizarres ces affiches GM. On peut en voir place Carnot collées de façon étonnante : « Une nouvelle chance pour Argenteuil » et en dessous « Adhérez au PS ».

      UMP, PS, c’est la même politique au niveau du pays, mais tout de même !