Un article dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine
Retraites : Hollande félicité par Parisot
Pour faire passer sa nouvelle attaque contre les retraites, Hollande
prétend être soucieux de « justice et d'égalité ». Mais, en matière
de justice et d'égalité, tout ce qu'il a trouvé c'est d'augmenter le nombre
d'annuités de cotisation à 43 voire 44 ans pour une retraite pleine. De moins
en moins de salariés pourront obtenir une retraite pleine, bien peu commençant
à travailler dès 18 ou 19 ans puisque près d'un jeune de moins de 25 ans sur
quatre est au chômage. Quant au chômage des seniors, il ne fait
qu'augmenter !
La
réforme Hollande, ça sera donc des retraités de plus en plus pauvres avec une
retraite amputée. Car la majorité des salariés arrivent en situation de
sous-emploi quand ils atteignent l'âge où ils peuvent prétendre à la retraite,
avec pour beaucoup des périodes de chômage de longue durée. Et c'est sans
parler des cinq millions de chômeurs, qui aimeraient non pas « travailler
plus longtemps », mais travailler tout court. Et le gouvernement ose
parler de justice !
Cela
fait des années que, de réforme en réforme, tous les gouvernements nous disent
qu'il faut travailler plus longtemps pour sauver les retraites dont les caisses
sont vides. Hollande avance le chiffre de 20 milliards de déficit d'ici
2020, le même Hollande qui a trouvé ces 20 milliards en un tour de main
pour les donner aux patrons sous forme de crédit d'impôts. Mais, pour les
caisses de retraite, il n'y a jamais d'argent et c'est toujours aux
travailleurs de payer.
Mais,
dans cette nouvelle attaque contre les travailleurs, Hollande peut compter sur
le patronat et ses représentants. Laurence Parisot, juste avant de quitter la
présidence du Medef le 3 juillet, a dit tout le bien qu'elle pensait de la
politique de Hollande qui, à ses yeux, a « compris l'enjeu ». Le
remplaçant de Parisot, Pierre Gattaz, a d'ores et déjà repris son discours sur
l'allongement de la durée de cotisation et le recul de l'âge légal du départ en
retraite. Et, au-delà des 20 milliards d'euros de crédit d'impôts déjà
accordés par Hollande au nom de la « compétitivité », le patronat demande
une rallonge de 50 milliards, obtenus par une augmentation de la TVA de trois points et des
économies sur la protection sociale et la santé.
Au
Medef, les têtes changent mais les exigences patronales restent les mêmes, et
la volonté de Hollande-Ayrault de les satisfaire aussi.
Cédric DUVAL
Une pétition de la CGT
La Cgt fait signer une pétition de défense de la retraite à 60 ans, qui dit non à l'augmentation des annuités nécessaires pour partir en retraite, et qui revendique une pension égale à 75% du dernier salaire.
Une pétition déjà utile pour discuter et préparer la lutte nécessaire. (A suivre)
Journée de grèves et de manifestations le 10 septembre