mercredi 14 novembre 2012

Hollande devant les journalistes : un communiqué de Nathalie Arthaud du 13.11.12.


Hollande tout occupé à satisfaire le patronat, les travailleurs, eux, paieront l’austérité

Le seul moment de vérité de la grand-messe de Hollande a probablement été celui où il a avoué que le chômage « allait augmenter de façon continue pendant au moins un an ». Hollande sait donc parfaitement que son cadeau de 20 milliards au patronat, au titre du « pacte de compétitivité », n’aura pas le moindre effet sur les licenciements.
     Pour le patronat, des milliards ; pour les travailleurs, hausse de la TVA, pouvoir d’achat en baisse, et, toujours, le chômage. Voilà la politique dont Hollande est fier !  
     Hollande se vante d’avoir réagi en 24h au rapport Gallois et d’avoir été efficace, mais s’il est efficace, c’est pour servir le patronat.
     Même sur les questions « de société », qui ne coûteraient rien ni à la bourgeoisie ni à l’État, Hollande est d’une lâcheté consternante : le droit de vote aux immigrés, qui devait être voté d’ici aux municipales de 2014, ne sera proposé que « lorsqu’une majorité » des trois cinquièmes aura été réunie. Autant dire que même cette réforme de démocratie élémentaire, et même sous une forme édulcorée puisqu’elle ne concernerait que les élections locales – Hollande la renvoie aux calendes et l’enterre.
     « Demain » 14 novembre, les travailleurs auront la possibilité de dire non à cette politique anti-ouvrière. Ni TVA Sarko, ni TVA Ayrault ! Non à l’austérité Hollande- Ayrault ! Non à l’augmentation continue du chômage programmée par le gouvernement !

                                                                                  Nathalie Arthaud

Violence scolaire : avec des moyens humains on peut l’endiguer


Selon une enquête de l’Education nationale elle-même, la violence scolaire aurait augmenté de façon significative l’an dernier.
            Au-delà de ce constat inquiétant, parmi les indications données, il en est de particulièrement révélatrices : si pour un trimestre donné, 41% des établissements ne signalent aucun incident d’ampleur, en revanche, un quart des établissements en déclarent près des trois-quarts. 10% monopolisent même pas loin de la moitié des actes de violence recensés.
            Les établissements qui concentrent cette violence scolaire sont ceux de « l’éducation dite prioritaire ». Mais une priorité sans moyens à la mesure du problème que l’on veut résoudre n’est qu’une idée creuse dont il n'y a aucun résultat à attendre.
     Et ce ne sont pas les quelques "assistants de prévention et de sécurité" créés par Peillon (11 dans le Val d'Oise), aux missions mal définies, qui changeront les choses.
      Il faut en priorité des enseignants, des infirmières, des conseillers principaux d'éducation, des assistantes sociales...

mardi 13 novembre 2012

Stéphane Gatignon jeûne : veaux gras pour le patronat, vaches maigres pour les communes


Pour protester contre la faiblesse des dotations versées à sa commune pauvre de la banlieue parisienne, le maire de Sevran jeûne devant l’Assemblée nationale. Au moment où toutes les communes préparent leur budget 2013, l’austérité et le gel des dépenses de l’Etat, commencés sous Sarkozy et poursuivis sous Hollande, font leurs dégâts. Les communes les plus pauvres ne peuvent ni entretenir leurs écoles, ni créer des places de crèches, ni financer leurs projets.
     Au-delà d’une meilleure répartition entre les communes - ce que réclament légitimement les maires des villes pauvres - c’est la politique d’austérité qu’il faut contester. L’argent public pour les communes et la population, pas les patrons, sous prétexte d’augmenter leurs performances. Car ces performances, les patrons les mesurent toujours en termes de profits !

Manifestation parisienne du 14 novembre


mercredi 14 novembre 2012
Manifestons contre le plan d’austérité Hollande-Ayrault !

Hausse de la TVA, restrictions dans les services publics : c’était le programme de Sarkozy, c’est aujourd’hui la politique de Hollande. Lutte Ouvrière appelle à manifester le 14 novembre contre ces mesures d’austérité. 
     À Paris, la manifestation démarrera à 14h de Montparnasse (14e arrondissement). Les militants et sympathisants de Lutte Ouvrière se retrouveront au métro Duroc. 

Montebourg, ministre du redressement des profits


Interrogé par le Journal du Dimanche, Montebourg assure le service après-vente du cadeau à 20 milliards d’euros de Hollande et Ayrault au patronat de ce pays. Il répète le gros mensonge selon lequel « les marges des entreprises se sont effondrées » pour se justifier. Quant à la hausse de la TVA qui prendra 6 à 10 milliards dans les poches des classes populaires, pour le ministre « elle est homéopathique et tolérable » !
     Alors que les 20 milliards de crédit d’impôt seront versés sans condition ni contrepartie, y compris pour verser plus de dividendes aux actionnaires, Montebourg en appelle « à la conscience des chefs d’entreprises » et « à leur patriotisme économique » pour qu’ils créent des emplois. Autant demander du lait à un bouc.

Loyers : dans les logements HLM comme ailleurs : gel des loyers !


Le syndicat CGT d’AB-Habitat dénonce l’augmentation des loyers prévue pour 2013 : +2,5, alors que celle prévue par Val d’Oise Habitat dirigé par la droite est de 1,6 %.
     Est-ce que les salaires, les pensions, les indemnités connaissent ce type d’augmentation ? Non. Les coûts de l’inflation, réels pour les offices HLM, le sont a fortiori pour les milieux populaires.
      Alors que la situation des milieux populaires se dégrade de tous les côtés, ces augmentations sont effectivement insupportables.

lundi 12 novembre 2012

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière de ce jour 12.11.12.


À bas le plan d’austérité Hollande-Ayrault !

Hausse de la TVA, restrictions dans les services publics : c’était le programme de Sarkozy, c’est aujourd’hui la politique de Hollande. « Au total, nous faisons deux fois plus pour la compétitivité que Nicolas Sarkozy », s’est vanté Ayrault ! De fait, Sarkozy avait prévu 10 milliards de cadeaux au patronat, le gouvernement leur en offre 20 !
     20 milliards, qui seront pris dans la poche des classes populaires, avec entre autres, la hausse de la TVA. Pendant la campagne, Hollande avait promis de ne pas l’augmenter. Il dénonçait la TVA Sarkozy comme la mesure la plus injuste qui soit. Eh bien, il n’aura fallu que six mois au pouvoir pour qu’il se renie du tout au tout !
     À cela s’ajouteront 10 milliards de baisse des dépenses publiques. Combien de lits seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien de communes manqueront d’argent pour restaurer les écoles ou pour aider les familles à payer la cantine ? Combien de départements réduiront leurs aides sociales ? Combien de millions en moins pour les travaux indispensables dans les transports collectifs ?
     Ce sont des privations inacceptables, et tout cela pourquoi ? Pour que ces messieurs les capitalistes continuent d’être arrosés d’argent public !
     Le gouvernement prétend que le patronat devra investir et créer des emplois. Mais alors, pourquoi n’a-t-il pas mis de conditions ? Le patronat profite de 170 milliards d’exonérations et d’aides par an. Quels emplois cela crée-t-il ? Où sont les investissements ? À quoi ces milliards servent-ils, si ce n’est à grossir la fortune de quelques-uns ?
     Dire que cela va changer par ces temps de crise, alors que le patronat ne pense qu’à licencier et à fermer les entreprises, c’est se moquer du monde. Ces milliards vont passer directement de la poche des pauvres à celle des riches.
     Face à cette attaque, les réactions des principales confédérations syndicales ne sont pas à la hauteur. Si Thibault, pour la CGT, a dénoncé le fait que « le patronat va avoir le beurre et l’argent du beurre », il n’exige pas pour autant que le gouvernement retire son plan anti-ouvrier.
     Pour la CFDT, Chérèque a salué des mesures en faveur de la compétitivité qui allaient « dans le bon sens » et Mailly, de FO, s’est dit plutôt « satisfait », estimant même que la hausse de TVA restait « dans le domaine du raisonnable ». Si l’on voulait livrer les travailleurs pieds et poings liés à la propagande et aux attaques patronales, on ne s’y prendrait pas autrement !
     Le patronat a un plan d’attaque. Après avoir obtenu l’équivalent de 6 % de baisse des cotisations, il veut remettre en cause le temps de travail, baisser les salaires selon les commandes et licencier plus librement. Son plan de bataille est prêt et il avance. Où est celui des directions syndicales ? Comment comptent-elles organiser la pression des travailleurs sur le gouvernement et le patronat ?
     Pour que les travailleurs retrouvent confiance dans leur force et le chemin de la combativité, il faudrait que les chefs syndicaux montrent qu’ils veulent se battre, qu’ils sont prêts à organiser la riposte. Une manifestation ne peut suffire à inverser le rapport de forces avec le gouvernement et le patronat. Seul un plan de mobilisation peut le faire, avec une succession d’actions, de grèves, de manifestations où les travailleurs peuvent en entraîner d’autres à chaque étape et se retrouver plus nombreux. Il n’y a rien de tel aujourd’hui.
     Ce mercredi 14 novembre, une journée « contre l’austérité » est organisée à l’échelle européenne. Que les travailleurs d’Europe confrontés aux mêmes attaques manifestent le même jour est une bonne chose. En ces temps où nombre de politiciens proposent la fermeture des frontières et l’union nationale derrière la bourgeoisie, il est nécessaire d’affirmer que les travailleurs ne sont pas en concurrence mais qu’ils forment une seule et même classe partageant le même sort et le même combat.
    Si en Grèce, en Espagne ou au Portugal, cette journée, qui sera une journée de grève générale, peut s’inscrire dans la montée en puissance de la contestation, ce n’est pas le cas en France. De même que le 9 octobre, cette journée apparaît comme une manifestation sans lendemain, ce qui n’encourage pas à se mobiliser, mais il faut, quoi qu’il en soit, saisir l’occasion.
     Oui, il faut manifester contre l’augmentation de la TVA, contre les licenciements, contre ces « accords de compétitivité » qui visent à baisser les salaires. Il faut montrer qu’il y a parmi les travailleurs une fraction qui ne baisse pas les bras, qui veut se battre, non contre « l’austérité » en général, mais contre celle qui nous est imposée, ici concrètement, par le gouvernement socialiste.

Chirurgiens et cie en grève : grève de nantis


Des chirurgiens, anesthésistes et autres spécialistes exerçant dans les cliniques privées, se sont mis en grève à partir de ce lundi. Ces « médecins pigeons » comme certains ont osé se baptiser, on les entend moins protester contre la dégradation du service public hospitalier. Par contre, ils crient à l’écorché contre l’encadrement, très relatif, de leurs dépassements d’honoraires. Un récent accord entre le ministère de la Santé, la Sécurité sociale et les principaux syndicats de médecins prévoit en effet que les dépassements ne devraient pas excéder 2,5 fois les tarifs de la Sécu, ce qui est beaucoup, d’autant que cet accord ne prévoit aucune sanction.
     Les vrais « pigeons », ce sont les patients, qui ne peuvent plus accéder à des spécialistes ou doivent attendre des mois pour obtenir un rendez-vous à l’hôpital public.