mercredi 5 septembre 2012

logement dit "social" : les discours ne créent pas de logements


Aujourd’hui il y a près d’un millier de villes qui ne respectent pas la loi SRU qui prévoit une proportion minimum de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants. Et les deux tiers ne payent même pas les pénalités financières prévues par la loi dans ce cas.
     L’annonce par Cécile Duflot, ministre du Logement, d’augmenter ces pénalités ne peut masquer le fait que le gouvernement reste incapable de faire appliquer la loi.
     Dans ces conditions, la promesse de renforcer cette loi en faisant passer de 20 à 25 % la proportion de logements sociaux (à l’horizon 2025 toutefois) risque bien, elle aussi, de ne pas figurer ailleurs que dans les discours.

Journée du 9 octobre : une information que nous faisons suivre


 6 SEPTEMBRE : de 9 H. à 12 H.         ASSEMBLEE DEPARTEMENTALE CGT DE RENTREE
 MAISON DES SYNDICATS de Cergy, rue Francis Combes
                             "pour préparer la rentrée revendicative dans les entreprises et la
                            journée d’actions sur l’industrie le 9 octobre."

Ecole : une radio...graphie loin de l'autosatisfaction

Ouverture du journal de France inter 19h hier au soir : situation sur l'école en général, sous le signe des suppressions de postes décidées par Chatel. Un exemple donné à la radio : celui de la maternelle Dolto à Argenteuil qui est en grève. Interview d'un responsable local de la FCPE, puis des parents, puis des instits qui dénoncent les classes surchargées.Conclusion du journaliste sur le Val d'Oise qui a 1408 élèves de plus dans le primaire mais zéro poste créé supplémentaire pour accueillir ce supplément d'élèves...
     Et sur Argenteuil (comme ailleurs) bien d'autres situations catastrophiques.

mardi 4 septembre 2012

Du côté des milliardaires...

Voudriez-vous passer quelques jours sur le yacht de Bernard Tapie ? Le « Reborn », actuellement au mouillage à Juan-les-Pins, vous accueille avec ses 75 mètres de long, son équipage de 25 membres, ses huit cabines aux salles de bains entièrement revêtues de marbre, sa piscine, son spa, son cinéma et même sa piste d’hélicoptère ! Il ne vous en coûtera qu’une modeste contribution de 570 000 € la semaine.
      Dans les soutes de la société capitaliste, on y rame, on y rame. Mais sur le pont, on y danse, on y danse.

Education : un casse-tête aux dépens des élèves

Dans le 95, ne serait-ce que pour donner un enseignant par classe, il n'y en a pas suffisamment en cette rentrée. Et pourtant il faudrait encore ouvrir des classes. Ainsi, dans une école élémentaire d'Argenteuil, du jamais vu : certaines classes avec plus de 30 élèves.
     Et le pire est devant : comment vont-être assurés les remplacements ?

Ile de la Réunion : la rentrée : un article de l'hebdo Lutte Ouvrière


Île de La Réunion : Grève de la rentrée

Dans l'île de La Réunion, la rentrée scolaire a eu lieu le lundi 20 août au lieu du jeudi 16. Vingt-deux maires sur vingt-quatre ont fait la grève de la rentrée scolaire pour protester contre la diminution de 50 % des emplois aidés par rapport au premier semestre 2012. Dans les crèches et les écoles, les travailleuses et travailleurs en contrat aidé assurent l'accueil, la restauration, la surveillance et l'entretien. Les maires ont estimé que, sans un renfort de 700 à 1000 contrats, ils ne peuvent « assurer convenablement l'hygiène et la sécurité » de près de 120 000 enfants d'âge scolaire.
Le ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel, et celui de l'Éducation, Vincent Peillon, ont invoqué la responsabilité du gouvernement précédent qui a utilisé les deux tiers du quota annuel des contrats au premier semestre et ils ont promis de faire le point fin septembre pour répondre éventuellement aux besoins « dans la mesure des moyens disponibles ».
En attendant, ce sont les enfants qui vont en payer le prix, et leurs parents qui vont voir supprimer les garderies par exemple. Ce sont aussi les salariés des écoles dont les conditions de travail vont s'aggraver et tous ceux qui vont se retrouver au chômage dans une île qui compte déjà 30 % de chômeurs.
Pour la maintenance, pour l'entretien des locaux, pour la cantine, pour la surveillance, pour l'accompagnement des élèves, les besoins sont innombrables, tout comme le personnel disponible. C'est au gouvernement de créer les emplois nécessaires et c'est urgent !

                                                                                        Sylvie Maréchal

lundi 3 septembre 2012

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière daté du 3 septembre 2012

Le changement indispensable, ce sont les travailleurs qui l’imposeront

Le nombre de chômeurs officiellement recensés vient de dépasser les trois millions. Cela veut dire en réalité près de quatre millions et demi de personnes sans emploi et sans salaire stables. Pas un travailleur qui n’ait dans sa famille ou parmi ses proches quelqu’un qui se retrouve dans cette situation ! Pas un seul travailleur qui puisse être sûr d’être à l’abri !
      Quoi d’étonnant ? Aucune région, aucun département, aucune ville n’échappe à l’hémorragie de licenciements et de fermetures d’entreprises. Les suppressions d’emplois sont programmées chez Air France, à Sanofi, chez Carrefour, à Peugeot, chez Doux, à Technicolor. Et combien d’autres qui se préparent ?
     Et tout cela pourquoi ? Les ténors du gouvernement socialiste répètent les mêmes arguments usés que leurs prédécesseurs de droite. La crise est d’une gravité sans précédent, vient d’affirmer Hollande. Oui, c’est incontestable ! L’économie capitaliste révèle par cette crise toute sa folie. Mais là où les dirigeants politiques mentent, au moins par omission, c’est en dissimulant que le seul objectif du patronat face à la crise est de préserver les profits des entreprises et les revenus des capitalistes, quitte à démolir la seule source de revenu pour les travailleurs : leur emploi et leur salaire.
     A quoi bon pourtant ces profits qui continuent à s’accumuler ? Faute d’investissements productifs et de créations d’emplois, ils ne font qu’alimenter les seuls circuits financiers, la spéculation. On jette des travailleurs à la rue, on ruine leur famille, en fin de compte dans l’unique but d’enrichir les financiers et d’amplifier la spéculation qui détruit l’économie.
     Face à cela, que fait le gouvernement ? Rien. Sa seule proposition est de créer 150 000 contrats d’avenir pour les jeunes d’ici 2014. Mais les emplois créés sont précaires et le chômage augmente à un rythme bien supérieur. Et on ose parler de lutte contre le chômage !
      Il ne reste plus rien du cinéma fait par Montebourg début juillet lorsque la direction de Peugeot-Citroën a annoncé la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois et la suppression de 8 000 emplois. Face à la colère des travailleurs du groupe, Montebourg – qui venait tout juste d’endosser les habits de ministre du Redressement productif – avait fait mine d’être choqué, reprochant à la direction de PSA la distribution de dividendes juteux en 2011, des rachats d’actions par millions, et disant « qu’il ne laisserait pas faire ». En cette rentrée, son ton a changé. Ses reproches sont maintenant adressés aux travailleurs qui veulent se battre. Il appelle les syndicats de PSA à la « responsabilité économique » pour ne pas « affaiblir » PSA. Autrement dit, les travailleurs de PSA doivent se laisser licencier sans réagir !
     Ayrault, le chef du gouvernement, a inauguré l’université d’été du Medef, suivi de pas moins de huit ministres – grande première pour un Premier ministre. Le gratin du patronat français peut être satisfait, le gouvernement s’est dit conscient des difficultés des entreprises et l’a assuré de son soutien. Les travailleurs sont prévenus : pour leurs difficultés à eux, ils ne doivent pas compter sur le gouvernement socialiste. Alors pourtant que, même pour ceux qui gardent leur emploi, les prix grimpent, les salaires sont bloqués et les loyers deviennent inabordables. C’est toujours en prétextant des « difficultés » que les entreprises se débarrassent des travailleurs. Depuis les débuts de la crise en 2008, les capitalistes se sont servis des travailleurs, de leur salaire et de leur emploi pour amortir leurs pertes et pour préserver leurs profits.
   Sachons-le : les fabricants de chômeurs n’ont rien à craindre du gouvernement PS. Mais nous, nous ne pouvons pas les laisser faire. Nous ne pouvons pas laisser le patronat priver d’emplois de plus en plus de travailleurs et accroître la misère dans la classe ouvrière.
     Nous avons collectivement la force de nous défendre. Nous en avons le droit moral. C’est notre travail qui fait marcher leur économie. Et c’est uniquement grâce à notre travail que patrons, actionnaires et banquiers continuent à s’enrichir. Il nous faudra les forcer à puiser dans les profits accumulés et, au besoin, dans les fortunes privées amassées au fil des ans par les actionnaires sur notre dos pour financer le maintien de nos emplois, de nos salaires, de nos conditions de vie. Il ne faut pas les laisser nous étrangler, de plan de licenciement en fermeture d’usine, entreprise après entreprise. Interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, voilà la seule réponse réaliste du point de vue des travailleurs et de leur survie.



Education nationale : le compte n’y est pas : illustration départementale


Au vu des effectifs attendus en cette rentrée, c’est plus d’une quarantaine d’ouvertures de classes qu’il faudrait opérer dans les jours qui viennent dans le Val d’Oise. Une réunion départementale doit en décider demain.
     Le hic, c’est que le nombre d’enseignant disponible dans le 95 est, lui, inférieur à 20 à la date d’aujourd’hui.
     Quand l’équation est impossible à effectuer, c’est que vraiment le compte n’y est pas.