lundi 20 août 2012

Afrique du Sud : des mineurs en grève assassinés pour les profits


De nouveaux affrontements avec la police ont éclaté jeudi et fait trente-quatre morts parmi les mineurs en grève de la mine de platine Lonmin, à Marikana. Depuis le début du conflit, un nombre encore plus important de grévistes sont morts sous les balles de la police.
     Depuis vendredi 10 août, des centaines de grévistes réclament des augmentations de salaires. Payés l’équivalent de 400 euros par mois, ils vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante. « C’est notre travail qui fait la richesse des sociétés minières et nous ne pouvons pas nous offrir une vie décente », expliquait l’un d’eux.
     Contrairement à ce que prétendent certaines bonnes âmes, la lutte de classe est bien toujours présente. Parfois extrêmement  féroce. La preuve.

Roms : la politique de Valls, Hollande et compagnie : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 17.08.


Campements des Roms - Valls « aux couleurs de l'UMP »

Certains espéraient qu'avec le changement de gouvernement la chasse aux immigrés et l'acharnement contre les Roms allaient quelque peu cesser. Eh bien, le gouvernement Hollande a rapidement montré que, même sur ce plan-là, il met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs.
     Ces dernières jours, les expulsions de Roms à Lille, à Lyon, à Marseille ou dans la banlieue parisienne se sont multipliées. À tel point que la Commission européenne s'est dite préoccupée et a affirmé vouloir « regarder de près la manière dont les autorités françaises procèdent au démantèlement des campements de Roms ».
     Mis en cause par cette même Commission, Sarkozy avait finalement accepté de modifier sa loi anti-Roms, tout en poursuivant d'ailleurs leur expulsion. Aujourd'hui, Valls évoque l'insalubrité et la dangerosité des lieux évacués ainsi que l'accord des élus locaux et la gêne subie par le voisinage.
     Il est révoltant de voir des familles condamnées à vivre dans des baraques faites de bric et de broc, au milieu de terrains vagues, parmi les immondices et les rats. Le fait que des familles occupent des locaux vétustes, sans sanitaires, est choquant et cela peut occasionner des tensions avec les populations qui cohabitent à proximité.
     Comme le rappelle l'association La voix des Roms, le gouvernement renie ses maigres promesses car c'est le candidat Hollande qui lors de la campagne avait déclaré : « Je souhaite que, lorsqu'un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d'un endroit sans solution. Cela les conduit à s'installer ailleurs, dans des conditions qui ne sont pas meilleures. » Des solutions alternatives ? Pour Valls, ce doit être ce charter de 240 Roms qui s'est envolé de l'aéroport de Lyon pour Bucarest. C'est aussi 300 euros par adulte et 150 euros par enfant pour le retour dans un pays où les Roms sont persécutés.
     Aujourd'hui, les Roms subissent les « mesures transitoires » qui en font des citoyens européens de second rang à qui l'on interdit de travailler. Droit de circuler librement sans subir de persécutions, droit de travailler, droit à des logements décents : voilà ce que réclament les Roms. Ce sont des droits élémentaires dont ils sont exclus.
                                                          Charles CHAVAUX

dimanche 19 août 2012

Editorial des bulletins Lutte ouvrière du 13 août


L’augmentation des prix rogne le pouvoir d’achat. Échelle mobile des salaires !
Les licenciements déjà annoncés et ceux à venir ne sont pas les seuls fléaux qui, dans cette période, frappent à coups redoublés les classes populaires. Il y a aussi cette augmentation des prix qui, de jour en jour, rogne un peu plus le niveau de vie des travailleurs.
     Il ne s’agit pas seulement des prix des produits saisonniers, liés à la météo, mais des prix industriels.
     Les carburants, par exemple, ont repris une nouvelle fois leur envol. Et pourtant, ils ne coûtent pas plus cher à produire. Les salaires - ce prétendu coût du travail accusé de tous les maux - de ceux qui assurent l’extraction, le transport, la transformation, la distribution, n’ont pas subi de hausse qui pèserait sur le prix du produit fini. Non, l’augmentation des prix est simplement due aux fluctuations sur les marchés financiers ; cela s’appelle la spéculation.
     François Hollande, au cours de sa campagne électorale, avait promis d’intervenir pour réduire les conséquences sur la population de ces hausses de prix des carburants. Mais le ministre de l’Économie se contente d’agiter la menace de procéder à un blocage pendant trois mois des prix à la pompe. Rien dans cette mesure qui remette en cause les profits des trusts pétroliers puisque les prix seront bloqués à un haut niveau. Et pourtant, le gouvernement tergiverse. Il explique qu’il va mener, dans un premier temps, “une mission d’analyse et d’inspection sur la formation et la transparence des prix de la filière pétrolière”. C’est se moquer ouvertement du peuple. Comme si le gouvernement avait besoin de mettre en place une telle “mission” ! Si les ministres ont changé, les fonctionnaires des ministères sont restés les mêmes. Il suffirait donc d’un clic de souris pour avoir instantanément les renseignements qu’attend Moscovici pour prendre cette mesure de blocage.
     Autre augmentation de prix annoncée, celle du gaz, puisque le Conseil d’État a conclu, suite à une plainte de GDF-Suez, que le gel des prix du gaz qui avait été décidé par le gouvernement Fillon est illégal. Les 9 millions d’usagers devront donc payer le manque à gagner du trust distributeur. Ce sont 290 millions d’euros qui iront rejoindre les milliards de bénéfices que fera GDF-Suez cette année encore. Qu’on se rassure, le gouvernement n’est pas resté inerte. Il a obtenu que le paiement de ces 290 millions soit étalé sur 18 mois. Quelle prouesse ! Mais jamais on n’a vu le Conseil d’État ni aucun organisme officiel décréter que le gel des salaires, des retraites et des allocations était illégal, et imposer un rattrapage !
     Les carburants, le gaz ne sont pas les seuls produits de première nécessité qui ont augmenté. À l’augmentation des tarifs SNCF, des péages autoroutiers, de l’électricité, qui dépend en fin de compte d’une décision officielle, il faut ajouter celle des loyers et des denrées de consommation courante.
     Face à cela, le gouvernement est tout fier d’annoncer qu’il a réduit le montant de telle ou telle hausse. Mais cela ne nous avance pas beaucoup. Surtout quand les salaires sont, eux, réellement bloqués et qu’avec le développement du chômage, le pouvoir d’achat des foyers populaires dégringole.
     Cette situation n’est pas due à la crise, même si cette crise en a aggravé les conséquences subies de plein fouet par les classes populaires tandis que les bourgeois s’en sortent au mieux. Ce n’est ni juste ni normal.
      Quand les prix augmentent, les salaires, pensions, retraites, indemnités de toutes sortes, devraient augmenter dans la même proportion. Un tel mécanisme n’aurait rien de révolutionnaire. Il a même existé, grosso modo, ici, en France, jusqu’en 1982, dans beaucoup d’entreprises importantes. Ce système d’échelle mobile des salaires était loin d’être parfait, mais il permettait, là où il existait, de faire que les salaires ne prennent pas un trop grand retard sur les prix.
Face à la déferlante des plans dits sociaux, au déluge de licenciements, il faut revendiquer leur interdiction. Mais en même temps, il est indispensable de revendiquer l’indexation des revenus des classes populaires sur les prix, sur la base d’un indice établi par les travailleurs et leurs organisations. Cette exigence ne devra pas être oubliée dans le programme des luttes de la rentrée.

samedi 11 août 2012

Lutte Ouvrière Argenteuil : agenda


Venez discuter avec les militants communistes, révolutionnaires de Lutte Ouvrière à Argenteuil :

Tous les vendredis à leur permanence à l’angle de la rue Paul Vaillant Couturier et de l’avenue Gabriel Péri, de 17 heures 15 à 18 heures 15

Le 8 septembre, grande journée de présence des militants de Lutte Ouvrière à Argenteuil, dans les différents quartiers de la ville

Les 14, 15 et 16 septembre, fête de l’Humanité au Parc de la Courneuve, venez discuter au stand de Lutte Ouvrière

Le 21 septembre, réunion publique Lutte Ouvrière à l’espace Nelson Mandéla, à 20 heures 15 : « Premiers mois de gouvernement du PS, quel premier bilan, quelles perspectives pour la défense des intérêts du monde du travail ? »

Radiothérapie de l'hôpital d'Argenteuil : elle est en danger, il faut la défendre, mobilisation !


La radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil est en danger.
     Comme nous l’avions annoncé il y a quelques semaines, la volonté des entreprises capitalistes de la radiographie privée du département voit d’un mauvais œil la concurrence d’une radiographie publique de très grande qualité et de coût bien moindre pour les usagers et la collectivité. Ils viennent d’obtenir le soutien d’un jugement du tribunal administratif.
     Un tel soutien pourrait être bien insuffisant pour le privé si tous les usagers et les défenseurs du service public, de santé comme du reste, se mobilisent massivement.
     Cette mobilisation doit être à l’ordre du jour des premiers jours d’une rentrée maintenant proche.

Faire du blé : côté face, produits alimentaires, côté pile : profits


Les prix des céréales connaissent actuellement une hausse importante sur les marchés spéculateurs agricoles du monde. On nous parle de la sécheresse qui serait à l’origine de ces hausses. Il en irait de même pour les fruits et les légumes.
     La sécheresse a bon dos pour faire oublier les méfaits de la spéculation et d’un capitalisme où les capitaux disponibles cherchent tous les moyens pour créer le maximum de profits.
     Cette hausse sera catastrophique pour les plus pauvres à l’échelle de la planète.
      Ici, face à l’augmentation annoncée des prix des produits alimentaires de base, l’augmentation des revenus est plus que jamais à l’ordre du jour.

vendredi 10 août 2012

Travail des enfants en Chine… au profit d’une multinationale (parmi d’autres ?)


On connaît Samsung pour ses téléphones portables. Mais il a fallu que des militants chinois pénètrent clandestinement dans une des usines où les téléphones sont produits par ses sous-traitants pour qu’ils y constatent le travail d’une centaine d’adolescents mis à la disposition du patron par des enseignants corrompus.
     Ces enfants - certains n’ont que 14 ans - travaillent 11h par jour pour un salaire (145 € par mois) inférieur à celui d’adultes bien mal payés. Ils sont logés sur place dans des dortoirs surpeuplés, ce qui leur vaut un prélèvement de 20 € par mois, et soumis à un règlement strict qui occasionne d’autres retenues sur salaire.
     Cette exploitation a permis Samsung d’engranger 16 milliards d’euros de profits l’an dernier. Au prix de combien de larmes, de sueur, d’angoisse ?

La grande entreprise ne connaît pas la crise…


Les plans de licenciements se multiplient, mais pour de grandes firmes, tout va très bien. Nestlé dont les profits ont augmenté de 12% en un an. L’Oréal, Iliad-Free, Sodexo aussi, pour n’en citer que quelques-unes. Leur cours en bourse atteint des records, liés à des profits juteux. Au total, au deuxième trimestre, 69 % des 600 plus grandes entreprises cotées en bourse en Europe devraient annoncer un chiffre d’affaires en hausse.
     La crise, le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, c’est une réalité pour des dizaines de millions de travailleurs, mais pas pour les actionnaires.