vendredi 3 août 2012

GDF Suez : ça gaze trop pour eux

GDF Suez a annoncé qu’il allait facturer aux particuliers 290 millions d’euros pour compenser le gel des prix du gaz au quatrième trimestre 2011. Cela devrait se traduire par un supplément à payer d’environ 40 euros en moyenne pour les sept millions de foyers chauffés individuellement au gaz. Devant le tollé suscité par son annonce, GDF-Suez a assuré que cette augmentation serait étalée !
  Ainsi donc, malgré les décisions gouvernementales qui imposaient de limiter la hausse, c’est GDF-Suez qui a le dernier mot... alors même qu’il annonçait le même jour un bénéfice de 2,3 milliards d’euros pour le seul premier semestre 2012 !
     C’est vraiment eux les rois. A quand la révolution ?

Un budget d’austérité

Le Premier ministre a envoyé les lettres de cadrage budgétaire à tous les ministères. Résultat : gel des moyens, baisse des effectifs de 2,5 % en moyenne hors Education, justice et sécurité, baisse des dépenses de fonctionnement de 7 %.
     L’austérité de gauche n’est pas plus « juste » que celle de droite : ce sont toujours les services publics qui sont mis à la diète, ce qui signifie que ce sont les classes populaires qui sont le plus lésées. Comme avant !

BNP Paribas annonce ses profits

La banque BNP Paribas a annoncé un bénéfice, pour le deuxième trimestre 2012, de 1,85 milliard d’euros.
     Toutes les politiques d’austérité, les millions de personnes plongées dans la misère en Grèce et en Espagne, c’est bon pour les banquiers !

mercredi 1 août 2012

Financement des hôpitaux : un rapport du Sénat : ça ne marche pas mais on continue !

Un rapport du Sénat rendu public critique le mode de financement actuel des hôpitaux publics, la « T2A » ou tarification à l’activité, instauré en 2004. Le principe est simple : les soins prodigués sont facturés par l’hôpital ou la clinique à l’Assurance-maladie, qui les rembourse sur la base d’un prix fixé pour chaque acte médical.
     Les sénateurs relèvent que, pour chercher à équilibrer leurs budgets, les hôpitaux ont eu tendance à privilégier les actes les plus rentables. Mais ils ne proposent aucun véritable changement, et surtout pas de supprimer ce systeme de tarification, seulement d’en diminuer un peu la part dans le financement des hôpitaux.
     Et ils proposent encore moins de mettre fin à la politique d’austérité appliquée aux services publics hospitaliers, notamment en embauchant le personnel nécessaire !


Ségrégation raciale aux Etats-Unis : contre elle, un combat toujours d'actualité

Le pasteur d’une église baptiste de Crystal Springs, dans le Mississippi (sud des Etats-Unis), a refusé de marier un homme et une femme dans son église parce qu’ils étaient noirs. Il n’y a jamais eu de mariage de Noirs dans cette First Baptist Church de Crystal Springs depuis sa création en 1883, a expliqué le pasteur. Il a échappé à ce pasteur que nous sommes en 2012 et que les lois ségrégationnistes ont été supprimées depuis des années. Et qu’il y a même un président noir à la Maison Blanche !
    Pour obtenir l’égalité juridique dans le sud des Etats-Unis, les Noirs ont été obligé de mener des combats durs et déterminés. Cet exemple montre que le combat n’est pas fini.

Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière du 30 juillet 2012

C’est leur Bourse ou notre vie
Grâce aux efforts des sportifs et même de la reine d’Angleterre, mise à contribution malgré son grand âge, grâce aussi aux milliards engloutis à cette occasion et qui auraient pu être bien mieux employés, les Jeux Olympiques qui viennent de s’ouvrir permettent durant l’été d’amuser la galerie.
     Un certain nombre de journalistes déclarent crûment qu’ils tombent bien, en faisant penser à autre chose alors que le nombre de chômeurs britanniques vient de dépasser les trois millions et que la situation n’est pas meilleure dans la plupart des pays d’Europe, pour ne parler que de ceux-là.
     Dans la Rome antique, on amusait le bon peuple, selon la formule, avec “du pain et des jeux”. La société moderne n’a pas inventé grand-chose en offrant ces modernes jeux du cirque, où heureusement il ne meurt plus aucun gladiateur. Mais en même temps qu’elle diffuse ces jeux par télévision à des milliards d’hommes, elle est en passe de retirer le pain à nombre d’entre eux.
     En France, depuis deux mois les annonces de plans de licenciements se succèdent sans interruption et elles émanent de grandes entreprises dont chacun sait très bien qu’elles ne sont pas sur la paille.
     3 500 emplois sont menacés chez le volailler Doux dans l’Ouest, et ce n’est pas à ce qu’on sache parce que les gens ne mangeraient plus de poulet. Les laboratoires Sanofi projettent 2 000 licenciements alors qu’ils font des milliards de bénéfices. Air France et Alcatel Lucent ont annoncé 5 000 suppressions d’emplois chacun et le trust PSA Peugeot Citroën en a annoncé 8 000. Et, à chaque fois, le nombre de licenciements annoncés est en fait à multiplier par deux ou trois car il y a aussi les intérimaires, les sous-traitants et tous ceux dont l’emploi dépend de ces groupes.
     Ces patrons licencieurs invoquent la crise et la concurrence internationale. Mais l’une et l’autre ont bon dos. La concurrence en fait, c’est à qui fera plus de profits, et justement, un des moyens pour cela est de licencier. Et si crise il y a, c’est précisément celle d’un système qui place le profit avant tout.
     Parce que les banques exigent le paiement d’intérêts faramineux sur la dette des États et veulent la garantie qu’elles seront payées, tous les gouvernements multiplient les mesures d’austérité, de la Grèce à l’Espagne et de l’Italie à la France. Et c’est justement cela qui provoque l’appauvrissement d’une majorité de la population, le ralentissement de l’économie et la crise.
     Pour assurer les profits des banques et des grandes sociétés financières et industrielles, les États savent trouver de l’argent et, s’il le faut, ils en fabriqueront en faisant marcher la planche à billets. C’est le sens des déclarations du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, la semaine dernière à propos de la crise de l’euro. Il s’agissait de rassurer les capitalistes, et en effet ses déclarations ont fait remonter les cours de Bourse.
     Mais tout cet argent promis aux banquiers, ce sera autant qui n’ira pas aux salaires, aux services publics, à des dépenses utiles à la population et, en fin de compte, à l’économie, du moins celle qui concerne la vie de tous. Il ne faut pas chercher ailleurs la cause de la crise.
     Les vagues déclarations du gouvernement sur le fait qu’il n’acceptera pas les plans de licenciements comme ceux de PSA, du moins “en l’état” a-t-il précisé, sont l’aveu qu’il ne fera rien de sérieux pour les empêcher, même si son ministre dit du Redressement productif, Montebourg, fait de grandes moulinets avec les bras.
     Le gouvernement ne veut rien faire face à des décisions émanant du grand patronat. Il n’y a rien à attendre de lui car les ministres, ceux de ce gouvernement comme ceux du précédent, ne servent qu’à enregistrer les volontés de grands capitalistes qui, tous les matins, exigent d’être rassurés sur les profits qu’ils pourront encaisser.
     Tout cela, c’est un monde qui marche sur la tête car la priorité, la seule, ce doit être la vie de la majorité de la population.
     Les travailleurs ont besoin d’un emploi, d’un salaire qui permette de vivre décemment et qui soit garanti contre la hausse des prix. Il y a dans la société tous les moyens de l’assurer, à condition d’empêcher les capitalistes d’appliquer leur loi du profit. Les travailleurs peuvent l’imposer, car ils peuvent représenter une force immense. Et il est urgent de le faire car c’est vraiment leur Bourse ou notre vie.



vendredi 27 juillet 2012

Chômage : une question de survie

En France, les chiffres montrent que le chômage n’a pas cessé d’augmenter depuis 14 mois. Près de trois millions de travailleurs sont totalement privés d’emploi, et 4,5 millions le sont partiellement. Et sans surprise le chômage touche de plus en plus les plus jeunes et les plus âgés.
     Alors, pour stopper l’hémorragie, une solution s’impose : l’interdiction pure et simple des licenciements.

Automobile : plan pour (les patrons de) l’automobile

Plan pour (les patrons de) l’automobile
Le plan de sauvetage de l’industrie automobile présenté par Montebourg consiste à verser des centaines de millions d’euros, sous des formes diverses, aux patrons de l’automobile. Il s’agit de subventions pour développer les voitures hybrides qui sont vendus au bas mot entre 30 000 et 40 000 euros. Une prime pour les actionnaires qui va aider les plus riches à se payer une voiture haut de gamme.
     Le gouvernement socialiste avait promis de ne pas rester inactif face aux plans de licenciements, mais son « activité » se résume à distribuer l’argent public aux plus favorisés. Où est le changement ?