Goodyear veut licencier quatre militants syndicaux avant de fermer son usine d’Amiens
Quatre délégués CGT de l’usine Goodyear à Amiens (Somme) sont convoqués ce mardi pour des entretiens préalables à licenciement. La direction les accuse d’insultes et de menaces. Mais en réalité, elle veut se débarrasser de ceux qui organisent depuis quatre ans la lutte contre la fermeture de cette usine de 1354 salariés. En 2008, ils étaient encore 1700. Goodyear veut vendre, d’ici au 30 novembre, un secteur de 537 salariés, avant de licencier les 817 autres. Le licenciement des responsables CGT tomberait donc à pic.
Goodyear gagne de l’argent. Numéro 3 mondial du pneu, elle a racheté Dunlop, un autre géant en 2003. Elle a déjà fermé des usines aux États-Unis tout en accroissant sa production. De l’argent il y en donc a pour maintenir tous les emplois, y compris ceux des nombreux intérimaires licenciés. A Amiens, la direction veut faire taire les fortes têtes, avant de mettre les autres à la porte. Eh bien, les travailleurs n’ont pas à se laisser pousser dans la misère !
Non au licenciement des 4 délégués ! Vive la lutte des Goodyear contre la fermeture de leur usine ! Interdiction des licenciements !
Nathalie Arthaud le 20.09.11.