Quand le chamboule-tout se retourne contre ses initiateurs
Oui, les ATSEM, ces travailleuses assistant les enseignants des classes de maternelle sont essentielles à l’éducation scolaire des enfants. Connaissant les parents, retrouvant année après année les frères et sœurs des familles, elles furent un élément fondamental de stabilité dans les écoles, de construction de l’esprit collectif des petits et de leur éducation scolaire.
La municipalité de droite d’Argenteuil a déconstruit cette situation favorable depuis 2014. Elle a liquidé le principe « une ATSEM par classe », supprimé le « volant » de remplacement, organisé celui-ci d’une façon inefficace et déstabilisante en envoyant des ATSEM d’une école à l’effectif mieux pourvue dans une autre pour pallier les manques occasionnels. Depuis un certain temps, elle a développé un turn-over d’ATSEM les mutant d’une école à une autre pour la rentrée suivante, selon des petits calculs aléatoires mais dont on peut supputer les motivations de pression et de division.
Un aspect fondamental du recul drastique des services publics utiles à la population auxquels les évènements de la fin de la semaine dernière sont liés concerne l’École qui n’a cessé de recevoir des coups destructeurs depuis des décennies.
En portant des coups répétés au corps des ATSEM, la municipalité apporte une contribution majeure à la faillite de l’éducation des tout-petits dans les quartiers populaires. DM
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