Des méthodes de gangsters
02 Février 2022
Le journaliste Victor Castanet, qui a publié le livre Les Fossoyeurs dénonçant le groupe d’Ehpad Orpea, a également dévoilé que la direction de ce groupe lui a proposé 15 millions d’euros pour qu’il arrête son enquête.
Parallèlement, la juriste Camille Lamarche, qui a travaillé dans le service RH du groupe Orpea, a dénoncé ses méthodes de répression syndicale. Ce qui a motivé sa direction à mettre un tel montant sur la table pour étouffer l’affaire n’était pas le souci pour l’image du groupe. Cela fait des années que la réalité sordide des Ehpad est connue et dénoncée par de nombreux soignants et familles de résidents, bien au-delà du groupe Orpea. Un exemple en est la grève victorieuse de 117 jours menée en 2017 par les aides-soignantes, les aides médico-psychologiques et le personnel de cuisine de la maison de retraite Les Opalines de Foucherans, dans le Jura. Elle avait été relayée dans des médias nationaux et avait suscité de nombreux reportages.
Non, le problème d’Orpea était, sans surprise, strictement financier. Depuis que le scandale a éclaté, son action a baissé de plus de 55 %. Celle du groupe Korian a perdu plus de 30 %. D’où cette tentative de corruption qui n’est pas très étonnante, et sans doute pas si exceptionnelle.
C’est également le cas de l’autre facette de ces méthodes patronales : la répression syndicale, visant avant tout la CGT. Selon Camille Lamarche, une consigne envoyée à toutes les directions d’Ehpad du groupe était de licencier systématiquement tout syndiqué CGT ou tout travailleur se rapprochant de ce syndicat. Là encore, la CGT n’avait pas attendu 2022 pour le faire savoir. En 2018, ses militants publiaient même un communiqué de soutien à un travailleur d’Orpea en Allemagne, représentant du syndicat Ver.Di, licencié pour avoir diffusé des informations sur le droit de grève.
Toutes ces méthodes sont connues des travailleurs de bien des entreprises, et sont aussi vieilles que le capitalisme. Leur remède aussi. Les lanceurs d’alerte sont utiles, mais seule la force des travailleurs qui font les profits de ces requins et qui font fonctionner toute la société pourra changer la donne.
Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2792)
Les prochaines permanences
- aujourd’hui vendredi 4 février de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;
-lundi 7 février, de 18 à 19 h, centre commercial, Les Raguenets, Saint-Gratien ;
-mercredi 9 février, de 11 h. à 11 h.45 au marché des Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
Regardez les nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org
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-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
Samedi 12 février
Meeting avec Nathalie ARTHAUD
Paris (Paris)
À 15h00
Salle de la Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e
Entrée libre
Pour s’y rendre en train d’Argenteuil, un RDV collectif est prévu : à 13 heures 30 devant le « café des 2 gares » sortie Orgemont de la gare du centre
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM.
Rendez-vous culturels à Argenteuil
Le Salon du Livre et des Lecteurs de Sous les couvertures Samedi 5 février et dimanche 6 février de 10 heures à 18 heures Salle de l’Atrium, route de Cormeilles, quartier du Val d’Argent-Nord
Mardi 8 mars à 18 h.30 au Presse papier Entretien avec l’historienne Sylvie Thénault pour son nouveau livre « Les Ratonnades D'Alger, 1956. Une Histoire De Racisme » à paraître aux éditions du Seuil
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