Une École de l’isolement et du dressage
C’est cela le dressage
Très discrètement, en catimini, mais apparemment de bon cœur, Georges Mothron a inauguré à la lisière du quartier du Val-Nord les nouveaux locaux de l’école « hors contrat » avec l’État, au nom cajoleur, Espérance banlieue. Après avoir soutenu cette structure en l’aidant à s’installer rue d’Ascq, le maire d’Argenteuil continue à lui faire des mamours. Grand bien lui fasse. C’est dans la continuité de son positionnement depuis plus de deux décennies maintenant et il n’y a aucune raison d’en être surpris.
Ce sont surtout les parents qui inscrivent leurs enfants dans ce type d’établissement qui risquent d’être déçus. Au final, ils ont inscrit leurs enfants dans une école qui n’est pas obligé de suivre les programmes de l’éducation nationale, dont les enseignants n’ont pas l’obligation d’être ni formés ni suivis par cette dernière, et dont la potion magique est la soumission, l’ordre, le militarisme et le nationalisme. Ce n’est jamais bon pour l’avenir des enfants.
Les séparer entre des écoles de l’École publique et d’autres de l’École privée, sous contrat ou hors contrat, n’a jamais été une bonne chose. Les enfants ont besoin au maximum d’être mêlés, confrontés, instruits ensemble. En tout cas, l’École publique devrait y contribuer. Ils auront bien assez le temps pour se trouver séparés et n’avoir, adultes, plus guère l’occasion spontanée de le faire ensemble.
Ces écoles de la soumission sont sponsorisées par le patronat qui y trouve son compte. À cela il n’y a rien d’étonnant. Mais en aucun cas elles ne devraient bénéficier des soutiens des édiles et des fonds des collectivités. DM
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