jeudi 20 mai 2021

Argenteuil, quartiers populaires, jeunesse, c’est la politique des militants qui offre des perspectives qui y est absente… pour l’instant

 

Vive la politique qui vise à changer le monde

 

Les possédants voudraient tellement cela

Ma brève sur les échauffourées qui ont marqué la nuit de lundi au mardi a suscité quelques rares commentaires. C’est dommage. L’une d’entre elles m’a paru particulièrement intéressante. Je la livre ci-dessous :

« Alors oui il faut recréer l’éducation populaire des années 80 dans les quartiers, aujourd’hui cette fibre-là a disparu c’est une réalité.

Par contre des militants il y en a dans certains quartiers, qui s’épuisent peut être et gagneraient à se renouveler.

Quant au « recul drastique de l’éducation nationale » je pense que c’est assez faux de dire cela.

Il n’y a jamais eu autant de dispositifs et d’aides dans les écoles des quartiers populaires, où généralement des instits engagés font un bon travail. Le problème est ailleurs, il est à mon sens, dans les perspectives que l’on donne aux enfants, aux jeunes.

Et surtout je pense qu’il est important de rappeler que la majorité des jeunes arrivent à avancer, à construire un avenir. »

Le sujet mériterait tout d’abord bien d’autre chose qu’une courte brève. Mais au fil des mois, le thème de la situation des quartiers populaires d’Argenteuil tient une place importante sur notre blog. Je ne reviendrai pas sur le caractère périphérique du quartier du Val-Nord, dont le commerce a été délaissé tout comme les services publics utiles à la population. C’est un fait aux conséquences graves. On ne peut pas dire lorsque s’y retrouve que le quartier respire la joie de vivre.

         Oui les enseignants font le maximum. Oui il existe des dispositifs et des aides, mais quand les écoles font face à des difficultés multiples c’est l’institution elle-même qui devrait avoir les moyens d’y faire face. Il devrait y avoir une Atsem par classe en maternelle, il devrait y avoir systématiquement des remplaçants en cas d’absence...

         Que dire de la situation des collèges ? Chacun la connaît.

         Le résultat est une dynamique négative qui entraîne à fuir les établissements scolaires du quartier, pour un certain nombre de parents…

         Bien évidemment de nombreux jeunes finissent par trouver leur voie de vie. Même ceux que j’ai eu comme élèves et qui n’étaient pas des adolescents faciles eux aussi l’ont trouvée…

         Bref, ce n’est pas le problème que je pose. Celui-ci est la disparition des réseaux politiques dans les quartiers populaires d’Argenteuil. Des réseaux regroupant des jeunes et des anciens. Des réseaux politiques porteurs de perspectives, offrant un idéal capable d’entraîner pour changer le monde, et pour commencer, pour agir pour rendre la vie souriante dans les quartiers et pas pour la compliquer.

         Dans ces combats-là, les jeunes sont absents aujourd’hui, certes à l’image des anciens. Et les intervenants de ces quartiers, membres de l’associatif institutionnalisé, les enseignants font du bon boulot, mais pas le bon boulot politique, tel celui que j’ai connu naguère, ici même à Argenteuil. C’est cette absence du politique que je voulais souligner et qui manque cruellement.

Oui, «Le problème est ailleurs, il est à mon sens, dans les perspectives que l’on donne aux enfants, aux jeunes ». Mais ces perspectives à mon sens ne peuvent qu’être politiques, et de la bonne politique qui vise à changer le monde. DM (Bien sûr, tout cela mériterait bien d’autres développements)

 

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         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-aujourd’hui jeudi, de 10 heures 30 à 11 heures 45, entrée mairie

-vendredi 21 mai, de 17 h.15 à 18 h.15, carrefour Babou ;

-samedi 22 mai, de 10 heures à 11 heures 15 au marché de la Colonie, puis de 11 h.30 à midi au centre commercial de la cité Joliot-Curie

-dimanche 23 mai, de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-mercredi 26 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Rendons visite au piquet de grève des travailleurs de PPG menacés de licenciement, à Bezons, au 84 rue Salvador Allende.

Aujourd’hui, notre camarade Nathalie ARTHAUD vient apporter son soutien à ces travailleurs, à 16 h.15

 

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

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