samedi 12 décembre 2020

Argenteuil – étudiants : une deuxième année très difficile

 

Davantage besoin d’un soutien matériel

 


Sur le site de la Ville, les étudiants de la localité peuvent toujours lire une brochure intitulée « des conseils pour les étudiants en période de Covid ». Certes c’est mieux que rien. Mais un geste d’aide matériel serait bien plus apprécié pour des étudiants qui pour certains (quand ce n’est pas aussi pour leurs parents chez qui ils habitent) sont très touchés par la baisse de leurs revenus (cours rémunérés pour des jeunes supprimés, petits travaux suspendus…). Ci-dessous, deux textes, le premier, d’une étudiante de la localité, le second d’un enseignant qui suit de près la situation des étudiants du supérieur. DM

 

« Une période vraiment difficile »

 

« L'organisation des partiels à Paris I est désastreuse. Les cours (en distanciel) n'ont pas été banalisés, et se tiennent en même temps que les partiels en présentiel, qui ont déjà commencés.

La pression est mise sur les étudiants via un contrôle d'assiduité de la présence des cours en distanciel, alors même que des épreuves de fin de semestre se tiennent en même temps ! Dans ma situation, des examens et des cours se chevauchent... Et je suis loin d'être la seule.

En plus, la tenue des partiels en présentiel a été annoncée très tard, alors que certains étudiants, à l'annonce du reconfinement, étaient repartis chez leurs parents depuis longtemps.

La période est vraiment difficile, et les décrochages se multiplient. J'organise des séances sur ZOOM pour discuter, échanger les cours, faire des séances de sport, et on se rend bien compte du niveau de détresse psychologique et du mal-être provoquée par cette situation. »

 

Synthèse d'un article du magazine L'Etudiant sur la précarité, publié le 23 novembre 2020 :

 

La précarité matérielle des étudiants

 

« La précarité matérielle des étudiants augmente considérablement en ce moment, avec l'annulation de nombreux jobs étudiants. 6 étudiants sur 10 ont été forcés d'arrêtés leur activité, ce qui représente une perte moyenne de 274 euros par mois, d'autant que l'été qui a précédé le reconfinement n'a pas été propice aux petits boulots. Cette précarité est particulièrement forte chez les femmes, davantage touchées par les pertes d'emploi et plus souvent éligibles aux bourses que les hommes. Cette détresse matérielle va évidemment de pair avec une détresse psychologique, qui se traduit par de l'angoisse et des dépressions : plus de la moitié des étudiants connaissant des difficultés financières présentent des signes de détresse psychologique, contre 24% des étudiants sans problème financier (ce qui reste énorme !). » Pierre

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