mardi 6 octobre 2020

Bridgestone Bethune : Non à la fermeture de Bridgestone, non aux licenciements

 

Non à la fermeture de Bridgestone, non aux licenciements

 


Des millions de subventions à l’usine de Béthune, des milliards de profits pour le groupe et l’annonce de la fermeture de l’entreprise pour l’an prochain. Suite à ce scandale, ce dimanche 3 octobre au matin, environ 1400 personnes ont défilé, de l’usine à la mairie de Béthune. Une manifestation sans banderoles syndicales ni politiques à la demande du maire qui avait appelé à ce rassemblement avec le soutien de tous les syndicats de l’entreprise.

Beaucoup de salariés et leurs familles étaient dans le cortège et en passant devant l’usine ont pu saluer une cinquantaine de salariés au travail qui étaient sortis dans la cour.

863 licenciements rien qu’en comptant les CDI de l’usine c’est quand même un gros coup sur la tête. Même si la direction entretenait cette menace de fermeture depuis des années, aucune information n’avait fuité dans l’usine dernièrement.

Depuis des années les salariés de l’entreprise subissent des pressions continues pour accepter de nouveaux sacrifices de salaire et des conditions de travail dégradées mais ils ont su aussi résister. Il y a deux ans, utilisant le chantage à l’emploi, la direction avait organisé un référendum sur le passage de 5 à 3 équipes de travail ce qui se traduisait par une baisse de la paye et du travail en plus. La majorité des travailleurs avaient dit non.

Ce n’est pas évidemment pas ce refus qui a provoqué la fermeture de l’usine quoiqu’en ait dit le directeur.

Les ministres et les dirigeants politiques locaux ont tous dénoncé la Direction de Bridgestone et sans rire, Xavier Bertrand a affirmé qu’il était prêt à intervenir à tous les niveaux y compris au Japon s’il le fallait. Mais les illusions qu’ils veulent semer n’accrochent pas vraiment dans l’usine.

Pendant ce temps-là, alors que la direction a annoncé qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision, dans l’entreprise des négociations ont été immédiatement ouvertes et devraient durer 5 mois. Elles seront suivies, pour tenter de leur donner une espèce de crédibilité, par un cabinet d’expert nommé par le gouvernement. Ce n’est évidemment pas ces négociations qui vont sauver les emplois

Alors pour le moment des syndicalistes et tous les dirigeants politiques locaux disent aux travailleurs qu’il faut attendre ce qui sortira de ces négociations.

Mais ça n’est pas sûr que les travailleurs acceptent d’être lanternés longtemps avec des miettes et des « peut-être » ! Pas sûr non plus que les salariés et leur famille qui ont répondu présent à l’appel de cette manifestation et étaient contents d’être nombreux acceptent de défiler toujours en silence !

Les travailleurs de cette entreprise ont su résister à plusieurs reprises aux mauvais coups du patron et ils n’ont pas dit leur dernier mot.


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