mardi 7 avril 2020

Dassault Argenteuil - articles du bulletin Lutte ouvrière du lundi 6 avril 2020

LUTTE OUVRIERE                           DASSAULT-ARGENTEUIL                        Le 6.4.2020





AU FOU
    Alors que la pénurie en matière de moyens hospitaliers, d’équipement de protection des travailleurs de la santé n’est toujours pas réglée après plus d’un mois d’épidémie du covid 19. La préoccupation majeure de Dassault Aviation demeure le redémarrage des sites de production qui seront autant de foyers de contagion. Ces gens là nous emmènent droit dans le mur.
     Restons chez nous !

NOTRE SANTÉ ? ON Y FAIT ATTENTION...
     Olivier Dassault, au nom de sa famille, nous a envoyé une lettre pour nous souhaiter une bonne santé, il en appelle à la solidarité en se référant à Prévert. Né avec une cuillère en argent dans la bouche, le rejeton joue les poètes de comptoir avec une carte bancaire dans la tête.

CHARITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE...
     Dassault-Aviation a fait un don à l’hôpital Henri Mondor permettant de mettre en activité un service plus rapidement. On passe sur le retard à l’allumage, mais ce qui est prioritaire depuis le début de l’épidémie, c’est surtout de ne pas alimenter la machine infernale de la contamination qui engorge les hôpitaux. Et ça, il faut continuer à lui apprendre.
     Restons chez nous !

LA SANTÉ D'ABORD...
    De nombreux reportages, mettent en évidence le système D qui prévaut souvent chez lez soignants, pour se procurer voire se confectionner des équipements de protection. De son côté, Dassault-Aviation annonce en avoir en réserve pour le redémarrage de sa production. Ce qui est prioritaire, ce n’est ni le Rafale, ni les Falcon, c’est la sécurité du personnel soignant.

PAS TOUCHE À NOS SALAIRES
     Nos salaires pourraient connaître une baisse de plusieurs centaines d’euros avec le chômage partiel. Afin de faire passer la pilule, la famille Dassault annonce le « report » du paiement des dividendes. Ils ne vont pas y perdre un centime, ils promettent d’attendre un peu  avant de se gaver. Pas question non plus de toucher à leur cagnotte, la trésorerie forte de près de 5 milliards d’euros, ils se la gardent intacte.
     Cet argent est le fruit de notre travail, il doit compenser notre perte de salaire.

ÇA MARCHE PAS
     Afin de diriger notre colère contre des boucs émissaires , la direction propose que les cadres reversent une partie de leur salaire aux ouvriers au nom de la « solidarité » : Cela s’appelle diviser pour régner. Ceux qui peuvent payer, c’est les actionnaires, riches à milliards.
      On ne va pas les aider à tirer les marrons du feu.

NON AU VOL DE NOS CONGÉS
     la direction veut imposer des jours de congés obligatoires au lieu du chômage et elle en profite pour expliquer que cela réduira la perte de salaire…
     Ben voyons, on veut tous éviter la baisse de salaire, mais après le confinement on aura besoin de nos congés pour faire ce qu’on n’a pas pu faire et voir ceux qu’on n’a pas vu pendant le confinement.

ÇA VA PAS LE FAIRE
     La direction laisse entendre qu’il faudra rattraper le retard après le confinement. Après être resté coincé à la maison, il faudrait rester coincé à l’usine ? Pas question.
      S’il y a du travail, il faut embaucher non seulement les intérimaires mais aussi tous les bras qui manqueront.

ON LE SAURA...
     La direction a mis à disposition des soignants deux Falcons ces derniers jours et s’empresse de le faire savoir. C’est à la mode, pour faire oublier qu’ils sont pressés de faire redémarrer leurs usines, Peugeot annonce la fabrication de respirateurs, Airbus explique que ses hélicoptères sauvent des vies…
     L’intelligence et les ressources de tous ceux qui travaillent contre le virus et l’épidémie peuvent être sans limite mais pas la participation des patrons qui se contentent du minimum et en parlent beaucoup.

ÉPIDÉMIE DE DIVIDENDES
     Le ministre de l’Économie a redemandé aux grands groupes de ne pas verser de dividendes en 2020. Certains y ont renoncé, d'autres pas.
Mais qu'ils distribuent maintenant cet argent à leurs actionnaires ou qu'ils le fassent plus tard, la collectivité n'en verra pas la couleur.
     Ce n'est pas une crise sanitaire mondiale qui va empêcher les bourgeois de se gaver comme d’habitude !

LA SANTÉ DU PATRONAT
     La société Luxfer est la seule d’Europe à fabriquer des bonbonnes pour oxygène destinées aux malades. Mais elles risquent de manquer car l'usine est menacée de fermeture.
      Ses salariés, qui s'y opposent, disent qu'elle pourrait livrer des bonbonnes d’ici deux mois.
    Si le gouvernement nationalisait ou tout au moins réquisitionnait Luxfer, la production redémarrerait. Mais le ministre de l’Économie vient de refuser, au motif que ni les salariés ni les machines ne sont disponibles, ce qui est faux.
     Pour l’État, ce qui compte est de ne pas aller contre les décisions du patronat.

ÉDITORIAL CI-DESSOUS

ET SUITE DES ARTICLES D'AUJOURD'HUI DANS "ARTICLES

PLUS ANCIENS"

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire