LUTTE OUVRIERE DASSAULT-ARGENTEUIL Le 6.4.2020
AU FOU
Alors que la pénurie en
matière de moyens hospitaliers, d’équipement de protection des travailleurs de
la santé n’est toujours pas réglée après plus d’un mois d’épidémie du covid 19.
La préoccupation majeure de Dassault Aviation demeure le redémarrage des sites
de production qui seront autant de foyers de contagion. Ces gens là nous
emmènent droit dans le mur.
Restons chez nous !
NOTRE SANTÉ ? ON Y FAIT ATTENTION...
Olivier Dassault, au nom de
sa famille, nous a envoyé une lettre pour nous souhaiter une bonne santé, il en
appelle à la solidarité en se référant à Prévert. Né avec une cuillère en
argent dans la bouche, le rejeton joue les poètes de comptoir avec une carte
bancaire dans la tête.
CHARITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE...
Dassault-Aviation a fait un
don à l’hôpital Henri Mondor permettant de mettre en activité un service plus
rapidement. On passe sur le retard à l’allumage, mais ce qui est prioritaire
depuis le début de l’épidémie, c’est surtout de ne pas alimenter la
machine infernale de la contamination qui engorge les hôpitaux. Et ça, il faut
continuer à lui apprendre.
Restons chez nous !
LA SANTÉ D'ABORD...
De nombreux reportages, mettent
en évidence le système D qui prévaut souvent chez lez soignants, pour se
procurer voire se confectionner des équipements de protection. De son côté,
Dassault-Aviation annonce en avoir en réserve pour le redémarrage de sa
production. Ce qui est prioritaire, ce n’est ni le Rafale, ni les Falcon, c’est
la sécurité du personnel soignant.
PAS TOUCHE À NOS SALAIRES
Nos salaires pourraient
connaître une baisse de plusieurs centaines d’euros avec le chômage partiel.
Afin de faire passer la pilule, la famille Dassault annonce le « report » du
paiement des dividendes. Ils ne vont pas y perdre un centime, ils promettent
d’attendre un peu avant de se gaver. Pas
question non plus de toucher à leur cagnotte, la trésorerie forte de près de 5
milliards d’euros, ils se la gardent intacte.
Cet argent est le fruit de
notre travail, il doit compenser notre perte de salaire.
ÇA MARCHE PAS
Afin de
diriger notre colère contre des boucs émissaires , la direction propose que les
cadres reversent une partie de leur salaire aux ouvriers au nom de la «
solidarité » : Cela s’appelle diviser pour régner. Ceux qui peuvent payer,
c’est les actionnaires, riches à milliards.
On ne va pas les aider à tirer les marrons du feu.
NON AU VOL DE NOS CONGÉS
la direction veut imposer des jours de congés obligatoires au
lieu du chômage et elle en profite pour expliquer que cela réduira la perte de
salaire…
Ben voyons, on veut tous
éviter la baisse de salaire, mais après le confinement on aura besoin de nos
congés pour faire ce qu’on n’a pas pu faire et voir ceux qu’on n’a pas vu
pendant le confinement.
ÇA VA PAS LE FAIRE
La direction laisse entendre
qu’il faudra rattraper le retard après le confinement. Après être resté coincé
à la maison, il faudrait rester coincé à l’usine ? Pas question.
S’il y a du travail, il faut embaucher non
seulement les intérimaires mais aussi tous les bras qui manqueront.
ON LE SAURA...
La direction a mis à
disposition des soignants deux Falcons ces derniers jours et s’empresse de le
faire savoir. C’est à la mode, pour faire oublier qu’ils sont pressés de faire
redémarrer leurs usines, Peugeot annonce la fabrication de respirateurs, Airbus
explique que ses hélicoptères sauvent des vies…
L’intelligence et les
ressources de tous ceux qui travaillent contre le virus et l’épidémie peuvent
être sans limite mais pas la participation des patrons qui se contentent du
minimum et en parlent beaucoup.
ÉPIDÉMIE DE DIVIDENDES
Le ministre de l’Économie a
redemandé aux grands groupes de ne pas verser de dividendes en 2020. Certains y
ont renoncé, d'autres pas.
Mais qu'ils distribuent
maintenant cet argent à leurs actionnaires ou qu'ils le fassent plus tard, la
collectivité n'en verra pas la couleur.
Ce n'est pas une crise
sanitaire mondiale qui va empêcher les bourgeois de se gaver comme d’habitude !
LA SANTÉ DU PATRONAT
La
société Luxfer est la seule d’Europe à fabriquer des bonbonnes pour oxygène
destinées aux malades. Mais elles risquent de manquer car l'usine est menacée
de fermeture.
Ses
salariés, qui s'y opposent, disent qu'elle pourrait livrer des bonbonnes d’ici
deux mois.
Si le
gouvernement nationalisait ou tout au moins réquisitionnait Luxfer, la
production redémarrerait. Mais le ministre de l’Économie vient de refuser, au
motif que ni les salariés ni les machines ne sont disponibles, ce qui est faux.
Pour
l’État, ce qui compte est de ne pas aller contre les décisions du patronat.
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