Et en plus, les patrons pleurnichent
Le président de Madagascar, Andry
Rajoelina, avait annoncé le 1er mai dernier une « forte augmentation du
SMIG de 19% ». Le SMIG passe donc de 42 euros à 50 euros par mois, soit
1,67 euros par jour alors que le seuil de pauvreté est à 1,85 euros par
jour ! En outre, peu de travailleurs sont concernés, car 90% d'entre eux
sont dans l'économie informelle où les salaires sont encore plus bas.
Le
patronat prétend que la compétitivité des entreprises malgaches serait mise en
danger par cette augmentation « brutale » d'un peu plus de 26
centimes par jour. Sans vergogne il a demandé en urgence des
compensations : une augmentation du temps de travail, une exonération des
heures supplémentaires et une baisse des impôts sur le bénéfice de 20 à 10%.
Ces
demandes ont eu un écho favorable auprès du gouvernement du Premier Ministre
Christian Ntsay, ancien expert auprès de la Banque mondiale, de l'Union
européenne... et directeur de l'Organisation Internationale du Travail pour la
zone de l'océan indien.
Pour
sortir de la misère et imposer les augmentations de salaire à hauteur de leurs
besoins, il faudra que les travailleurs se fassent craindre et imposent leurs
revendications par la lutte collective.
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