dimanche 24 mars 2019

Lutte ouvrière dans les élections européennes (6) La suite de l’article de notre revue Lutte de classe de mars-avril 2019


Lutte ouvrière dans les élections européennes (6) La suite de l’article de notre revue Lutte de classe de mars-avril 2019 sur papier ((2,5 euros) ou :


Pour un parti ouvrier communiste et révolutionnaire

Avec le recul et une forme de stabilisation du mouvement des gilets jaunes, celui-ci devient de plus en plus le champ clos entre courants et militants politiques – voire un champ d’entraînement paramilitaire – déjà drapeaux déployés ou encore masqués derrière l’apolitisme affiché.
D’autres mouvements de contestation surgiront cependant inévitablement.
Il faut se saisir de toutes les opportunités pour propager les idées et le programme du courant ouvrier révolutionnaire.
Il faut tout faire pour armer politiquement les travailleurs. Il faut les armer non seulement pour la défense de leurs intérêts matériels, mais aussi face à la menace que représente l’activisme des groupes d’extrême droite dans le mouvement de contestation. Celui-ci est un avertissement.
Si le capitalisme en crise et les mobilisations qu’il suscite ouvrent objectivement la possibilité pour la classe ouvrière d’accéder à une prise de conscience supérieure, il peut aussi permettre le renforcement des courants partisans de solutions autoritaires pour préserver l’ordre capitaliste.
L’émergence d’un parti ouvrier révolutionnaire serait l’expression la plus concrète de la prise de conscience de la classe ouvrière, en même temps que l’instrument indispensable de son développement.
Les soubresauts sociaux dont le mouvement des gilets jaunes a donné un avant-goût peuvent placer les travailleurs face à bien d’autres nécessités, y compris celle de se défendre face aux groupes fascistes.
Cela n’a rien à voir avec la petite guerre entre groupes gauchistes et groupes d’extrême droite qui se déroule devant l’indifférence, voire l’hostilité des travailleurs. Ces escarmouches sont peut-être les signes avant-coureurs d’une nécessité qui s’imposera aux travailleurs. Mais cette petite guerre ne relève pas de la lutte de classe.
C’est celle-ci, si elle se développe et prend de l’ampleur, qui peut rendre indispensable pour les travailleurs de se donner les moyens de se défendre et de défendre leurs organisations. Comme c’est la lutte de classe menée par le prolétariat conscient qui peut donner une perspective contre toutes les saletés qui surgissent de la pourriture de l’organisation capitaliste de la société, tel le racisme sous toutes ses formes.
C’est une reprise de confiance de la classe ouvrière en elle-même qui, seule, peut garantir même les libertés démocratiques élémentaires, et pas les discours hypocrites des dirigeants politiques de la bourgeoisie.
Toutes les campagnes électorales doivent nous servir pour défendre, propager les idées communistes révolutionnaires, mais aussi pour permettre à tous ceux qui se retrouvent dans ces idées de se reconnaître entre eux et de nous reconnaître comme défenseurs de ces idées.
C’est dans ce sens que notre campagne électorale s’intègre dans l’objectif de recréer un parti ouvrier communiste révolutionnaire.

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