Lutte ouvrière dans les élections
européennes (6) La suite de l’article de notre revue Lutte de classe de mars-avril
2019 sur papier ((2,5 euros) ou :
Pour un parti ouvrier communiste et
révolutionnaire
Avec le recul et une forme de
stabilisation du mouvement des gilets jaunes, celui-ci devient de plus en plus
le champ clos entre courants et militants politiques – voire un champ
d’entraînement paramilitaire – déjà drapeaux déployés ou encore masqués
derrière l’apolitisme affiché.
D’autres mouvements de
contestation surgiront cependant inévitablement.
Il faut se saisir de toutes les
opportunités pour propager les idées et le programme du courant ouvrier
révolutionnaire.
Il faut tout faire pour armer
politiquement les travailleurs. Il faut les armer non seulement pour la défense
de leurs intérêts matériels, mais aussi face à la menace que représente
l’activisme des groupes d’extrême droite dans le mouvement de contestation.
Celui-ci est un avertissement.
Si le capitalisme en crise et les
mobilisations qu’il suscite ouvrent objectivement la possibilité pour la classe
ouvrière d’accéder à une prise de conscience supérieure, il peut aussi
permettre le renforcement des courants partisans de solutions autoritaires pour
préserver l’ordre capitaliste.
L’émergence d’un parti ouvrier
révolutionnaire serait l’expression la plus concrète de la prise de conscience
de la classe ouvrière, en même temps que l’instrument indispensable de son
développement.
Les soubresauts sociaux dont le
mouvement des gilets jaunes a donné un avant-goût peuvent placer les
travailleurs face à bien d’autres nécessités, y compris celle de se défendre
face aux groupes fascistes.
Cela n’a rien à voir avec la
petite guerre entre groupes gauchistes et groupes d’extrême droite qui se
déroule devant l’indifférence, voire l’hostilité des travailleurs. Ces
escarmouches sont peut-être les signes avant-coureurs d’une nécessité qui
s’imposera aux travailleurs. Mais cette petite guerre ne relève pas de la lutte
de classe.
C’est celle-ci, si elle se
développe et prend de l’ampleur, qui peut rendre indispensable pour les
travailleurs de se donner les moyens de se défendre et de défendre leurs
organisations. Comme c’est la lutte de classe menée par le prolétariat
conscient qui peut donner une perspective contre toutes les saletés qui
surgissent de la pourriture de l’organisation capitaliste de la société, tel le
racisme sous toutes ses formes.
C’est une reprise de confiance de
la classe ouvrière en elle-même qui, seule, peut garantir même les libertés
démocratiques élémentaires, et pas les discours hypocrites des dirigeants
politiques de la bourgeoisie.
Toutes les campagnes électorales
doivent nous servir pour défendre, propager les idées communistes
révolutionnaires, mais aussi pour permettre à tous ceux qui se retrouvent dans
ces idées de se reconnaître entre eux et de nous reconnaître comme défenseurs
de ces idées.
C’est dans ce sens que notre
campagne électorale s’intègre dans l’objectif de recréer un parti ouvrier
communiste révolutionnaire.
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