Périscolaire rime avec colère
Mardi 16 octobre, plus des deux
tiers des 800 animatrices et animateurs périscolaires de Nantes se sont mis en
grève pour la journée. Les trois quarts des accueils ont dû fermer le midi.
Les
grévistes se mobilisent contre les pratiques de leur nouvel employeur,
« l’association d’éducation populaire Léo Lagrange », nouvelle
détentrice du marché public de l’accueil périscolaire. Les salariés sous
contrat avec l'ancien titulaire du marché, la NAP (Nantes Accueil
Périscolaire), s'inquiètent quant à la manière dont est assurée leur transfert.
Ils dénoncent la dégradation des conditions de travail (notamment la
suppression des heures de préparation). Ils craignent en particulier la
disparition du 13e mois, dont ne bénéficient déjà plus les nouveaux embauchés ;
une dégradation importante pour des salariés aux conditions de travail déjà
difficiles, avec les temps partiels, les horaires fractionnées et les bas
salaires (au SMIC, soit de 400 à 600 euros mensuels pour la plupart, selon le
nombre d’heures faites). Ils demandent donc le maintien de tous leurs droits et
des conditions identiques pour tous les salariés, anciens de la NAP ou nouveaux
embauchés. Ils disent : « à travail égal, salaire
égal ! » ; « nos droits ne sont pas des
privilèges ! ».
Parmi les
grévistes, 150 se sont réunis dans la matinée du 16 devant la mairie. Une
délégation, reçue par des responsables municipaux, est revenue bredouille. La
mairie – pourtant directement responsable, en tant que donneuse d’ordre –
renvoie à l’association Léo Lagrange, comme elle renvoyait auparavant à la
NAP ; tout en promettant – ce qui eut au moins le mérite de faire rire les
grévistes rassemblés – d’être « vigilante ». Les grévistes savent
bien à quoi s’en tenir, et qu’ils ne peuvent compter que sur leur propre
vigilance. Pas démontés, ils sont ensuite partis manifester dans les rues de
Nantes derrière leur banderole : « SALARIÉ.ES L. LAGRANGE TOUS
SOLIDAIRES ! ».
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