mardi 19 juin 2018

Enedis, GRDF, le mouvement s’étend


La lutte des électriciens et des gaziers s'étend

Ainsi, depuis le 12 juin, les électriciens d’Enedis et les gaziers de GRDF se relaient pour bloquer le site d’Anglet dans les Pyrénées atlantiques. Les camions d’intervention restent au dépôt. Le piquet à l’entrée ne les laisse sortir que pour les urgences de sécurité. Le 14 juin, ceux de Dax ont commencé à faire de même. Le mouvement parti de Marseille il y a six semaines ne cesse de s’étendre à travers tout le pays.
     Récemment à Orthez, les cheminots se sont unis aux gaziers et électriciens. Un encouragement qui n’est sans doute pas pour rien dans l’extension du mouvement.
      Les gaziers et électriciens luttent contre un projet de restructuration qui conduirait à la suppression de 2500 emplois d’ici à 2020 et à la fermeture de 200 sites. Ils réclament au contraire un véritable service public de distribution de l’énergie, des augmentations de salaire et l’embauche définitive dans leur entreprise des multiples intérimaires, apprentis, salariés précaires avec lesquels ils travaillent tous les jours.

Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2602

Enedis et GRDF – Lyon : des grévistes déterminés



Enedis, c’est l’ex-ERDF, filiale à 100 % d’EDF, qui gère la distribution de l’électricité, quel que soit le fournisseur. Ses employés interviennent chez les clients, et aussi sur les lignes.



Le changement de nom a eu lieu en 2016, suite à la séparation d’avec GRDF, qui faisait la même chose pour le gaz. Jusqu’alors les employés intervenaient indifféremment pour le gaz ou l’électricité.

Aujourd’hui, dans tout le pays, environ 80 agences d’Enedis seraient en grève. Dans les cinq agences de la métropole de Lyon, depuis jeudi 7 juin, on compte 70 grévistes sur environ 150 salariés. Le piquet des grévistes s’est installé devant l’agence de Vénissieux, et ils se relaient en 3x8, en étant huit à quinze chaque fois. Ils ont été rejoints dans la grève par les employés de GRDF de Saint-Fons.

Les grévistes en ont assez des bas salaires : ils revendiquent une augmentation de 200 euros par mois. Ils en ont assez de l’augmentation de la charge de travail à cause des suppressions d’emplois : il faut faire toujours plus d’interventions dans une journée. Ils en ont assez des fermetures d’agences, pour la défense du service public de l’électricité. Ils dénoncent l’externalisation des activités à des sociétés sous-traitantes, comme par exemple l’entreprise Codice, qui relève les compteurs et pose les compteurs Linky, et qui traite ses salariés « en dessous de tout ».

Craignant aussi de perdre leur statut, ils se retrouvent dans les revendications des cheminots. À Lyon, ils ont pris contact avec ceux du dépôt de Vénissieux, tout proche. Mardi 12 juin, journée de grève des cheminots, ils se sont retrouvés ensemble devant l’agence Enedis, avec aussi des délégations de différents sites de cheminots, à une centaine, puis ils ont manifesté dans la zone industrielle avec un arrêt devant Codice. Pour l’instant la direction ne négocie pas, alors la grève se poursuit.

                                             Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2602)

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire