Hôpital Edouard Herriot (Lyon)
Urgences : expulsion des grévistes par la police
Cela fait maintenant un mois et demi que les soignants grévistes des urgences
sont en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et des conditions
d’accueil des patients inacceptables : manque de personnel soignant, manque de
médecins, de brancardiers, nombre de lits d’hospitalisation insuffisant.
Jusqu’à présent, la direction n’a répondu que par l’attribution de quelques
postes de brancardiers, très en-dessous de ce que réclament les grévistes.
Celle-ci restant sur ses positions, sans nouvelle proposition, les grévistes ont
tenu à marquer le coup en venant camper devant ses bureaux lundi. Ce qui n’a
pas eu l’heur de lui plaire puisqu’elle a fait appel à la police pour les faire
évacuer.
Au même moment, la direction générale se félicitait dans les médias que, pour
la première fois depuis 10 ans, le budget des Hospices Civils de Lyon était en
excédent. Un excédent obtenu par la dégradation du fonctionnement des hôpitaux
à coup de fermetures de services, de lits, de suppressions de postes par
centaines chaque année. La direction a envoyé au personnel une lettre
l’informant de l’usage qu’elle va faire de cet excédent, où il n’est pas
question d’embauches : de quoi renforcer la colère des grévistes !
Vichy : Grève au Centre hospitalier
Vendredi
16 mars, le personnel du Centre hospitalier de Vichy s’est mis en grève.
Les grévistes se sont rassemblés devant les
urgences où il y a d’importants problèmes : manque de lits, personnel médical
insuffisant, temps d'attente pouvant aller jusqu'à 9 heures... L'accueil des
urgences, lui, est fréquemment rempli de brancards qui ne rentrent même plus
dans le hall.
Il arrive que dans les chambres, les lits sont
dédoublés. « Et pourquoi pas mettre des lits superposés » a ironisé un militant
syndical. Mais si on peut dédoubler le matériel, pour le personnel, cela fait
double travail !
Les
grévistes dénoncent aussi la politique de l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui
ne met pas les moyens nécessaires pour assurer l’accueil des malades. Ils
réclament la fin des fermetures de lits et la création de lits post-urgences,
l’embauche de personnel et du matériel supplémentaire.
La
direction assure qu’elle fait tout ce qu’elle peut et qu’il y a eu « un épisode
de tension importante ». Elle dit aussi que le problème est le même dans les
autres hôpitaux de la région ! Effectivement, il manque des lits et du
personnel partout.
C’est pour cela qu’une
lutte généralisée sera nécessaire dans la santé et ailleurs. La journée de 22
mars peut être le début de cette mobilisation
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