22 mars :
se mobiliser contre l’offensive gouvernementale
Le jeudi 22 mars est une nouvelle
date de mobilisation pour tous ceux que menace la politique gouvernementale
d’économies, notamment dans les services publics et à la SNCF. Une semaine plus
tôt, le 15 mars, les travailleurs des maisons de retraite, Ehpad et services de
gériatrie seront eux aussi mobilisés. Les retraités sont également, ce même
jour, appelés à manifester.
Sept confédérations syndicales –
CGT, FO, Solidaires, FSU, CFTC, CGC et FAFP – appellent à une journée d’action,
de grève et de manifestations le 22 mars. C’est la première après celle du 10
octobre qui avait vu 400 000 personnes descendre dans les rues du pays contre
les attaques de Macron : des travailleurs de la fonction publique mais aussi du
privé, des lycéens, des retraités. Ils avaient amplement raison, mais cela
n’avait pas suffi.
Comme si de rien n’était,
arcboutés sur leur feuille de route patronale, Macron, Philippe et leurs
ministres poursuivent leur train d’attaques, par vagues successives, contre les
classes populaires. À présent, c’est plus spécifiquement aux travailleurs des
services publics que le pouvoir s’en prend. Mais c’est aussi, au-delà, à tous
les salariés, en tant que travailleurs et en tant qu’usagers.
Pour les salariés de la fonction
publique, les raisons de protester sont les 120 000 emplois dont Macron
confirme la suppression, les coupes budgétaires, le pouvoir d’achat en baisse,
à la fois à cause du gel du point d’indice, base de leur rémunération, de la
hausse de la CSG, mal compensée, et du jour de carence (retrait d’une journée
de salaire en cas d’arrêt maladie).
Avec les menaces ouvertes
annoncées contre les cheminots et les usagers de la SNCF, après la publication
du rapport Spinetta, la CGT-Cheminots appelle à rejoindre les travailleurs de
la fonction publique le 22 mars. C’est bien le moins. Les attaques contre les
conditions de travail, de salaire, d’emploi et de départ à la retraite des
cheminots sont en effet un aspect de la politique d’économies et d’ouverture au
privé que Macron met en place. Au nom de la rentabilité, l’intention se précise
de fermer des lignes moins empruntées mais pourtant indispensables. L’intention
d’ouvrir des régions ferroviaires à la concurrence, avec toute la dégradation
du service observée partout où cela s’est fait, s’affirme également. Le statut
des cheminots, mis en exergue pour tenter de les faire passer pour des
privilégiés, est aussi attaqué, comme le sont les conditions de travail et de
salaire de tous.
Dans les services de l’État, les
hôpitaux publics et les collectivités, dans l’éducation, chez les travailleurs
sociaux, dans les maisons de retraite, les travailleurs comme les usagers sont
attaqués de front par les coupes budgétaires et les suppressions d’emplois. Les
travailleurs sociaux, les retraités qui perdent plusieurs dizaines d’euros sur
leur pension et les salariés des Ehpad, maisons de retraite et services de
gériatrie sont, eux, appelés à faire entendre leur colère le 15 mars. Cela
devra être la première étape de la mobilisation qui se poursuivra le 22 mars.
Il faut non seulement maintenir
et améliorer les services nécessaires à tous, grâce à l’embauche et à
l’augmentation des salaires, mais mettre un coup d’arrêt aux attaques en série
du gouvernement contre tous les salariés ; alors ce ne doit être que le début d’une
véritable riposte.
Viviane
LAFONT (Lutte ouvrière n°2586)
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