« Impôts » rime avec
« pipeau » des uns et des autres
L’Argenteuillais
de ce mois-ci comporte les tribunes mensuelles des deux courants représentés
dans le conseil municipal d’Argenteuil. Les deux abordent la question des
impôts locaux, lesquels pèsent lourdement en particulier à Argenteuil sur le
budget des habitants.
Du côté des dénommés « Tous Fiers d’être Argenteuillais »,
pour résumer : « G. Mothron
nuit à votre pouvoir d’achat car il
prélève des impôts qu’il s’était personnellement engagé à réduire et qu’il ne
les restitue pas au travers de son action en tant que maire.»
Du côté d’ « Argenteuil que nous aimons » :
« Cette santé financière retrouvée
nous permet d’envisager aujourd’hui pour 2017 une baisse des taux d’imposition,
dans la continuité des deux années écoulées sans hausse d’impôt, comme nous
nous y étions engagés ».
C’est un stratagème habituel, celui qui consiste à faire oublier le non-respect
de ses propres promesses en dénonçant l’oubli de celles des autres. Car question
promesse non tenues, P Doucet en connaît un rayon. Ainsi, il oublie seulement
de rappeler que, en dépit de ses promesses électorales, il augmenta nettement
les impôts locaux dès 2008 et à la fin de son mandat, opérant à ce moment-là,
un tour de passe-passe désastreux pour nombre d’habitants en supprimant
l’abattement de 20 % que ses successeurs ne rétablirent pas. Il ferait mieux de
se faire plus discret sur le sujet.
Quant aux « amoureux
d’Argenteuil » qui conduisent la municipalité actuelle, eux, en dépit de
leurs promesses électorales de réduction des impôts, les maintinrent à leur
arrivée en 2014. Et pour ce qui est de leurs promesses de réduction pour
l’année 2017, elles présentent certes bien à la veille d’une élection où leur
mentor sera candidat. Qu’en sera-t-il dans la réalité, nul ne le sait, et si
cela se faisait, à quelle hauteur ?
Les politiques, modèles
« carriéristes » ou « notables », ont la promesse électorale
facile. Quant au monde du travail, il ne peut compter que sur lui-même avant
tout pour imposer les augmentations de salaire ou de pension nécessaires, pour
éviter que leur situation financière continue à se dégrader comme c’est le cas
depuis bien longtemps maintenant.
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