Francophonie : danse sur la misère
Le XVIe sommet de la Francophonie
se tient les 26 et 27 novembre à Antananarivo à Madagascar. Pour accueillir ce
sommet, l'aéroport et son tarmac ont été agrandis, une nouvelle route a été
construite pour relier le centre-ville au centre de conférence ainsi qu'une
salle plénière attenante au centre de conférences afin d'accueillir les
participants. Des familles ont été expropriées pour ces travaux et ne sont pas
près d’être indemnisées. Depuis une semaine, durant la nuit, des camions bennes
de la Commune d’Antananarivo transportent des familles de sans-abris, que l’on
s’empresse de regrouper à l’abri des regards. Durant les jours du sommet les
écoles seront fermées, les tireurs de pousse-pousse et les charretiers sont
interdits de circulation « pour ne pas créer d’embouteillages » sans
aucune sorte de compensation, les forces de l’ordre sont massivement mobilisées
pour réprimer toute manifestation.
Pendant
ce temps le projet d’installation du pipeline de 100 km permettant
d’approvisionner en eau la région du Sud ne peut commencer qu’en 2017 alors que
la sécheresse a réduit près d’un million et demi de personnes à l’état
d’insécurité alimentaire absolue et que 7 personnes sur 10 n’ont pas accès à
l’eau potable.
Les
richesses de l’île sont disputées par des prédateurs capitalistes de
toute nationalité. Sous couvert de francophonie, l’impérialisme français veut
rester sur les rangs pour le dépeçage et le pillage, avec l’aide des dirigeants
corrompus. Le sort de la population n’est pas dans leur préoccupation.
Une route au sud de Madagascar |
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