samedi 26 novembre 2016

Francophonie, Madagascar, le pillage derrière la langue



Francophonie : danse sur la misère

Le XVIe sommet de la Francophonie se tient les 26 et 27 novembre à Antananarivo à Madagascar. Pour accueillir ce sommet, l'aéroport et son tarmac ont été agrandis, une nouvelle route a été construite pour relier le centre-ville au centre de conférence ainsi qu'une salle plénière attenante au centre de conférences afin d'accueillir les participants. Des familles ont été expropriées pour ces travaux et ne sont pas près d’être indemnisées. Depuis une semaine, durant la nuit, des camions bennes de la Commune d’Antananarivo transportent des familles de sans-abris, que l’on s’empresse de regrouper à l’abri des regards. Durant les jours du sommet les écoles seront fermées, les tireurs de pousse-pousse et les charretiers sont interdits de circulation « pour ne pas créer d’embouteillages » sans aucune sorte de compensation, les forces de l’ordre sont massivement mobilisées pour réprimer toute manifestation.
         Pendant ce temps le projet d’installation du pipeline de 100 km permettant d’approvisionner en eau la région du Sud ne peut commencer qu’en 2017 alors que la sécheresse a réduit près d’un million et demi de personnes à l’état d’insécurité alimentaire absolue et que 7 personnes sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable.
         Les richesses de l’île sont disputées par  des prédateurs capitalistes de toute nationalité. Sous couvert de francophonie, l’impérialisme français veut rester sur les rangs pour le dépeçage et le pillage, avec l’aide des dirigeants corrompus. Le sort de la population n’est pas dans leur préoccupation.

Une route au sud de Madagascar


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