S’appuyant sur la circulaire envoyée hier à tous les préfets par Manuel Valls, plusieurs municipalités, dont Bordeaux et Nantes, ont décidé d’interdire les spectacles de Dieudonné.
Derrière l’image anti-système qu’il veut se donner, Dieudonné prospère, au propre et au figuré, sur l’antisémitisme. Il cherche ses amitiés et ses références du côté des pires ennemis des travailleurs, Jean-Marie Le Pen, parrain de sa fille ou Alain Soral, un des idéologues connus de l’extrême droite.
Mais en interdisant ses spectacles, Valls, qui n’a pas hésité à tenir lui-même des propos xénophobes sur les Roms et qui a expulsé plus de 35 000 étrangers en 2013, sert la même soupe, et en plus lui fournit l’occasion de jouer les victimes.
Le combat contre l’antisémitisme, et plus généralement contre le racisme, ce n’est pas sur un terrain juridique qu’on peut le gagner, mais c’est un combat de chaque jour, sur le terrain.
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