François Hollande, relayé par son ministre de l’Économie et des Finances, a déclaré que le plan social de la direction de PSA était inacceptable « en l’état » et qu’il faudrait le renégocier. Sauf que ce plan n’a jamais été négocié. Sauf aussi que le gouvernement annonce d’emblée, sans oser le dire ouvertement, qu’il acceptera ce plan moyennant une réduction – mais de combien ? – du nombre d’emplois supprimés.
Il considère donc acceptable d’entrer dans le jeu de dupes que PSA propose en ces termes : « Dans un premier temps, je supprime 8 000 emplois – sans compter les milliers d’emplois induits – puis je consens à réduire ce chiffre ». Ainsi ces messieurs du gouvernement, les économistes et, peut-être, certains dirigeants syndicalistes se montreront satisfaits et crieront « victoire », se félicitant d’avoir ainsi « évité le pire ». C’est un tour de passe-passe classique.
Mais le pire, comme ils disent, il est bien là pour les travailleurs. Tout d’abord pour ceux qui, dans ce marchandage, resteront sur le carreau, sans espoir de retrouver un travail et un salaire comparable dans un avenir raisonnable. Il est là pour ceux qui conserveront leur emploi – pendant combien de temps ? – car PSA en profitera pour augmenter sa pression, imposer des conditions de travail encore plus dures, pour que ses profits ne diminuent pas et même pour les accroître. C’est en fait un chantage bien connu des travailleurs et qui, de plus, bénéficiera de la bénédiction gouvernementale.
L’ensemble du monde du travail est concerné. Et directement. Tout d’abord parce que, dans des entreprises comme Air-France, le volailler Doux, le grand laboratoire pharmaceutique Sanofi, les suppressions d’emplois ont déjà été annoncées. Et parce que des dizaines d’autres entreprises sont prêtes à s’engouffrer dans la brèche ouverte par la direction de PSA. Soutenir la lutte des travailleurs du trust Peugeot, ce n’est pas simplement faire un geste de solidarité morale, c’est aussi, et surtout, assurer la défense de l’emploi de chacun. Défendre leur emploi, c’est aussi défendre le nôtre.
Hollande et ses ministres ont fait semblant de s’indigner de l’attitude de PSA, le traitant même, bien tardivement il est vrai, de menteur. Mais s’il a cru les engagements d’un menteur, c’est donc qu’il s’est montré naïf. Mieux vaut dire qu’il se montre hypocrite.
Hypocrite, Hollande l’est tout autant quand il rappelle que PSA, groupe privé, a reçu quatre milliards d’euros d’argent public. Ces milliards ont permis à PSA de franchir une passe qu’il prétendait difficile et de maintenir les revenus de la famille Peugeot. La logique et la justice imposeraient, ce serait la moindre des choses, que l’État dont Hollande est le garant demande aux actionnaires, dont le principal est Peugeot, de prendre en charge la situation sans quémander de nouveaux subsides à l’État. Les actionnaires de PSA en auraient largement les moyens en prenant sur les richesses qu’ils ont accumulées depuis des années.
Le président de la République et ses ministres n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer le comportement de PSA – et du même coup celui de ses prédécesseurs, Sarkozy en tête, qui ont, c’est évident, leur part de responsabilité –, mais ils se taisent respectueusement devant ce que l’on a appelé « le mur de l’argent ». Comme les ministres socialistes l’ont fait à chaque fois qu’ils ont été aux affaires !
Moscovici a même été plus loin, qualifiant Varin, le PDG de PSA, « d’interlocuteur solide », se réjouissant qu’il y ait dans le capital « un actionnariat qui soit français et familial », en la personne de la famille Peugeot, remarque d’autant plus choquante que la « famille française » Peugeot a pris soin d’abriter sa fortune en Suisse.
Les travailleurs, ceux de PSA mais aussi tous les autres, sont donc avertis ; le message du gouvernement, même dans ce langage codé que pratiquent les socialistes, est clair. Il ne faudra pas compter sur lui pour affronter les capitalistes.
Mais les travailleurs ont une arme bien plus fiable à leur disposition : la force collective du monde du travail, qui doit se préparer, qui doit s’organiser pour imposer à PSA de remiser l’ensemble de son plan et, du même coup, pour donner un coup d’arrêt à toutes les attaques patronales qui s’annoncent.
Mais le pire, comme ils disent, il est bien là pour les travailleurs. Tout d’abord pour ceux qui, dans ce marchandage, resteront sur le carreau, sans espoir de retrouver un travail et un salaire comparable dans un avenir raisonnable. Il est là pour ceux qui conserveront leur emploi – pendant combien de temps ? – car PSA en profitera pour augmenter sa pression, imposer des conditions de travail encore plus dures, pour que ses profits ne diminuent pas et même pour les accroître. C’est en fait un chantage bien connu des travailleurs et qui, de plus, bénéficiera de la bénédiction gouvernementale.
L’ensemble du monde du travail est concerné. Et directement. Tout d’abord parce que, dans des entreprises comme Air-France, le volailler Doux, le grand laboratoire pharmaceutique Sanofi, les suppressions d’emplois ont déjà été annoncées. Et parce que des dizaines d’autres entreprises sont prêtes à s’engouffrer dans la brèche ouverte par la direction de PSA. Soutenir la lutte des travailleurs du trust Peugeot, ce n’est pas simplement faire un geste de solidarité morale, c’est aussi, et surtout, assurer la défense de l’emploi de chacun. Défendre leur emploi, c’est aussi défendre le nôtre.
Hollande et ses ministres ont fait semblant de s’indigner de l’attitude de PSA, le traitant même, bien tardivement il est vrai, de menteur. Mais s’il a cru les engagements d’un menteur, c’est donc qu’il s’est montré naïf. Mieux vaut dire qu’il se montre hypocrite.
Hypocrite, Hollande l’est tout autant quand il rappelle que PSA, groupe privé, a reçu quatre milliards d’euros d’argent public. Ces milliards ont permis à PSA de franchir une passe qu’il prétendait difficile et de maintenir les revenus de la famille Peugeot. La logique et la justice imposeraient, ce serait la moindre des choses, que l’État dont Hollande est le garant demande aux actionnaires, dont le principal est Peugeot, de prendre en charge la situation sans quémander de nouveaux subsides à l’État. Les actionnaires de PSA en auraient largement les moyens en prenant sur les richesses qu’ils ont accumulées depuis des années.
Le président de la République et ses ministres n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer le comportement de PSA – et du même coup celui de ses prédécesseurs, Sarkozy en tête, qui ont, c’est évident, leur part de responsabilité –, mais ils se taisent respectueusement devant ce que l’on a appelé « le mur de l’argent ». Comme les ministres socialistes l’ont fait à chaque fois qu’ils ont été aux affaires !
Moscovici a même été plus loin, qualifiant Varin, le PDG de PSA, « d’interlocuteur solide », se réjouissant qu’il y ait dans le capital « un actionnariat qui soit français et familial », en la personne de la famille Peugeot, remarque d’autant plus choquante que la « famille française » Peugeot a pris soin d’abriter sa fortune en Suisse.
Les travailleurs, ceux de PSA mais aussi tous les autres, sont donc avertis ; le message du gouvernement, même dans ce langage codé que pratiquent les socialistes, est clair. Il ne faudra pas compter sur lui pour affronter les capitalistes.
Mais les travailleurs ont une arme bien plus fiable à leur disposition : la force collective du monde du travail, qui doit se préparer, qui doit s’organiser pour imposer à PSA de remiser l’ensemble de son plan et, du même coup, pour donner un coup d’arrêt à toutes les attaques patronales qui s’annoncent.
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