dimanche 17 août 2025

Argenteuil, logement, la situation de Chantal : un petit pas en avant, mais rien de réglé sur l’essentiel

 

À Argenteuil, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple !

 

Nous n’avons pas de donné de nouvelles sur la situation de Chantal et de son logement tant qu’elle n’avait rien reçu. Chantal : à une encablure de la retraite, 40 ans au service de la Ville d’Argenteuil et de ses habitants. Ces dernières années : un cancer important, quatre années d’arrêt. Retour chez sa mère. Des années et des années plus tard, celle-ci décède, sans qu’il y ait eu un « glissement de bail » en sa faveur… Bref, la vie difficile de bien des travailleurs, de bien des femmes… Et la menace d’expulsion.

         Grâce à une collègue de travail, l’information circula enfin avant la date-butoir. Chantal n’a pas été expulsée, mais la lettre qu’elle a reçue d’ABH a un goût très amer : le lendemain du jour où elle quittera son travail vers la retraite, le 9 octobre, elle doit avoir quitté son logement. Sinon, la clé de Damoclès pèse sur sa vie, ABH lui écrit qu’elle sera expulsée…

         Cela est d’autant plus incompréhensible qu’une réponse favorable à une procédure Dalo lui a été signifiée. Elle doit bénéficier d’un logement dans une autre commune du département, mais cela ne s’est pas encore concrétisé.

         Oui, pourquoi faire compliqué alors que la solution pourrait être simple. En tout cas, une affaire à suivre de très près par tous.

         Pour finir, deux remarques : la première est que, pour ma part, je n’ai reçu de réponse à mes sollicitations que de la part de Nadia Métref. Le maire d’Argenteuil n’a pas répondu à mon message. La seconde est que pour la défense du logement et pour de bien d’autres causes, il est urgent de développer à nouveau les organisations collectives qui peuvent seules donner du poids à tous nos combats. DM

Argenteuil, canicule, Carrefour, supermarchés, conditions très difficiles pour les travailleurs et la clientèle.

 

Un magasin ou une étuve ?

 

Ancienne enseigne, mêmes conditions intenables
 

L’épisode actuel de canicule est en passe de s’achever à Argenteuil et en Ile de France. Cela a exposé la population à des conditions très difficiles. Le gouvernement donne parmi les conseils pour se protéger, celui de passer un certain temps dans des locaux censés être rafraîchissants. Les supermarchés sont cités.

         Ça a raté à Argenteuil pour le 1er étage du centre commercial Côté Seine, et particulièrement dans le magasin Carrefour, ex-Casino, futur Intermarché. Pour faire simple : des clients au bord du malaise, et des employées subissant des conditions de travail déplorables. Ces derniers ont pourtant réclamé depuis plusieurs années l’installation d’une climatisation, mais sans résultat. Ils se « gèlent » en hiver, et subissent des chaleurs torrides en période de canicule.

       Chez Carrefour, un de ses slogans affirme que l’« on a tous droit au meilleur ». Si c’est cela le « meilleur », il faut vite l’éviter et ne surtout pas croire les conseils gouvernementaux sur les refuges en cas de canicule. DM

Argenteuil, emploi, entrepreneurs, entreprise, une victoire sur toute la ligne ? dans le Bilan municipal 2020-2026 (13). À voir bien sûr.

 

À Argenteuil, on entreprend, on réussit… puisqu’on vous le dit

 


 Et lui, perdu de vue ?

La double page du Bilan municipal destinée à rapporter les efforts de la municipalité pour la création d’entreprises et l’emploi est intitulée : « Ici on entreprend et on réussit ! » Je ne sais pas si l’action municipale dans ce domaine est une réussite, mais les deux pages, après les précédentes qui sont construites de la même façon « réussissent » à vous donner sinon le mal de tête, au moins le tournis. Des chiffres en veux-tu en voilà.

         Comme si on pouvait douter de la volonté municipale de stimuler la réussite individuelle, la création d’entreprise, et la création ou le retour à l’emploi. Des travailleurs et différentes structures évoquées travaillent à cela. Notre souci n’est pas là. On aimerait simplement connaître le résultat, en particulier sur le plan du chômage dans la Ville et son évolution. Qu’au moins, on puisse mesurer peut-être l’efficacité des efforts des services communaux et de la municipalité elle-même, même si l’action municipale n’est là qu’un des facteurs, et loin d’être le plus déterminant, d’un problème très complexe comme chacun sait.

         Pour en revenir aux chiffres, le Bilan nous indique page 15 qu’il y aurait sur la Ville 43 400 emplois privés. Vous tournez la page, et n’y en a plus que 20 000 ! Une déperdition en une page de 23 400 emplois, c’est tout de même grave. Un bogue, mais cela crée immédiatement de la suspicion sur les autres éléments du déluge de chiffres.

         Il y a une structure qui n’est nulle part mentionnée dans le Bilan. Le fameux Conseil Économique d’Argenteuil. Il avait pourtant été mis en place avec tambour et trompettes en 2016, d’autant plus qu’il avait été l’occasion d’une bonne prise pour la municipalité dans le camp d’en face pour sa présidence. Alors, que devient-il ? On s’inquiète. Sa page Facebook s’arrête en août 2021… DM (À suivre. Argenteuil, la petite l’enfance, les tout-petits, l’école, dans le Bilan de la municipalité 2020-2026. Oui ils devraient tous avoir droit au meilleur(14)

samedi 16 août 2025

Guerre en Ukraine : Trump et Poutine, larrons sanglants

 Guerre en Ukraine : Trump et Poutine, larrons sanglants

Le cours de la guerre en Ukraine allait-il se jouer le 15 août entre les présidents américain et russe ? En tout cas, le fait qu’ils aient choisi l’Alaska pour discuter d’annexions russes en Ukraine, comme Trump l’a annoncé, est tout un symbole.

Publié le 13/08/2025

En effet, l’Alaska avait appartenu à la Russie jusqu’à ce qu’en 1867 le tsar Alexandre II la vende aux États-Unis, pour contrer l’expansion en Amérique du Nord de l’Angleterre, la première puissance mondiale d’alors, qui y possédait déjà l’immense Canada.

Dans une conférence de presse tenue le 11 août, Trump a repris le ton qu’il avait après son élection. Il a justifié ne pas avoir convié Zelensky à ce sommet – « Il est là depuis trois ans et demi, et il ne s’est rien passé » – et présenté Poutine comme l’ayant « invité à s’impliquer » dans la résolution de cette guerre, en ajoutant : « Je pense que nous aurons des discussions positives. »

Bien malin qui peut départager ce qui relève là des habituelles rodomontades de Trump – qui se vante d’être un « bon vendeur », en tout cas de sa personne – et ce qui renvoie au travail, en coulisses, des émissaires des deux parties qui ont préparé la rencontre. On imagine sans difficulté qu’ils ont depuis des semaines déblayé le terrain, trouvé des points d’accord et des façons de les formuler telles que Trump et Poutine puissent, le 15 août, se targuer d’avoir avancé dans le sens d’un accord.

On peut même être certain que cela fait des mois que la partie américaine, qui a la maîtrise du jeu, et la partie russe s’accordent sur une telle issue. Pour les deux camps, la question n’est plus tant de devoir conclure cette guerre comme ils l’ont engagée : dans le dos et avec la peau des populations d’Ukraine et de Russie. Tout leur problème est désormais de faire accepter ce qu’ils auront et ont déjà décidé.

Cela concerne Zelensky, le président ukrainien « allié » de Washington, dont Trump n’a plus vraiment besoin. Et il ne rate pas une occasion de lui signifier que son poste à la tête de l’Ukraine est aussi précaire que l’intégrité territoriale du pays.

Il y a aussi les alliés européens que Trump a écartés du « deal » qu’il négocie avec Poutine. Les membres de l’Union européenne ont beau s’époumoner en criant que « le sort de l’Ukraine ne peut se décider sans l’Ukraine », et en fait sans eux, cela ne change rien.

Comme lot de consolation, Washington a cédé, ou plutôt vendu aux Européens, sa place de principal pourvoyeur d’armes à l’Ukraine, car ils doivent acheter une partie d’entre elles aux entreprises américaines d’armement ! Il ne faudrait pas que ce secteur-clé du capitalisme américain pâtisse du fait que Trump veuille maintenant en finir avec cette guerre. Les dirigeants américains ne se sont bien sûr pas transformés de faucons en colombes, alors que c’est eux qui ont provoqué l’affrontement en Ukraine. Cette guerre a été le résultat de trois décennies d’une politique d’encerclement constant de la Russie par les troupes de l’Otan, de pression militaire accrue sur ses frontières. Les États-Unis et les autres pays de l’Otan, dont la France, ont combattu la Russie par Ukraine interposée, et c’est la réalité de la politique des puissances impérialistes.

Aujourd’hui, la principale d’entre ces puissances estime avoir assez affaibli la Russie, jusque dans son pré carré de l’ex-URSS – au point que c’est à la Maison-Blanche et non plus au Kremlin, du jamais vu, que vient d’être signé un accord territorial entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Les États-Unis veulent pouvoir consacrer leur politique, leurs forces et leurs ressources à préparer d’autres conflits, et d’abord avec la Chine. Et puis, ils veulent sans doute pouvoir profiter « paisiblement » de tout ce que la guerre en Ukraine leur a apporté en termes de mainmise sur l’économie du pays et ses richesses.

Malgré son agacement affiché à voir Poutine tarder à aller dans le sens voulu par Washington, Trump peut d’autant plus le ménager qu’il a face à lui le représentant d’un État affaibli. Le dirigeant russe peut d’autant plus se satisfaire de se voir publiquement traité avec certains égards qu’il a besoin, en Russie même, de présenter son « opération militaire spéciale » comme une réussite. C’est faire oublier qu’en février 2022, quand il l’a lancée, il escomptait que Kiev et le régime de Zelensky tombent en quelques jours.

En attendant de savoir si un projet de cessez-le-feu peut sortir du sommet en Alaska, ceux qui vont continuer à tomber sont les soldats et les civils ukrainiens et russes, à un rythme encore plus effréné. Car c’est une des règles des guerres qui se terminent, que les états-majors politiques et militaires veuillent s’assurer les meilleures positions pour les négociations finales sur des montagnes de cadavres.

                                               Pierre Laffitte (Lutte ouvrière n°2976)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Celles du carrefour Babou du vendredi 17 h.15 à 18 h.15 qui seront assurées aux dates ci-dessous. D’autres pourront s’y adjoindre :

-mardi 19 août, de 11 h. à midi 30, entrée de la mairie ;

 -jeudi 21, de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-vendredi 29 août

-vendredi 5 septembre

-vendredi 12 septembre