lundi 30 septembre 2024

Cuba : À bas le blocus !

Son seul tort pour l’impérialisme états-unien : lui avoir tenu tête

 

 

Mi-septembre, le gouvernement cubain a baissé la ration quotidienne de pain de 80 à 60 grammes par personne. Cette mesure résulte de l’embargo des États-Unis contre Cuba. En vigueur depuis des décennies et durci sous Trump, il se poursuit actuellement sous Biden, avec pour résultat un effondrement du niveau de vie. Sur les 11 millions d’habitants, plus des trois quarts ont désormais du mal à se nourrir. Étranglé, le pays manque de tout : pain, fruits, légumes, huile, café...

         Comme le tourisme et les exportations de services médicaux ont ralenti ces dernières années, les effets du blocus ne sont plus compensés par ces rentrées d’argent, et les Cubains s’enfoncent dans la pire crise depuis trente ans.

         Le seul tort du régime cubain aux yeux de l’impérialisme américain est de lui avoir toujours tenu tête, et il est prêt à affamer tout un peuple pour cet affront. À bas l’embargo !

 

Lactalis : Les producteurs de lait à la merci de Lactalis

 

Unir les travailleurs de la ville et ceux des champs

 

 

Prétendant ne pas faire assez de profits le groupe Lactalis, numéro un mondial des produits laitiers, a annoncé la réduction de 9 % de sa collecte de lait au détriment d’environ 600 agriculteurs en Pays de la Loire et en Moselle.

         Exploiter les ouvriers dans les usines du groupe, exploiter les paysans en leur payant le litre de lait moins cher que la concurrence et les jeter quand ça ne rapporte plus assez : c’est avec ces méthodes que le propriétaire de Lactalis, Emmanuel Besnier, peut figurer dans le top 10 du classement Challenges des hommes les plus riches en France, avec 15 milliards d’euros de fortune personnelle.

Argenteuil, conseil municipal, après des conseils peu copieux, une assemblée aux nombreux sujets

Un « bonne nuit » qui risque d’être vraiment tardif

 

Nous espérons que les membres du conseil municipal d’Argenteuil qui se réunit mardi 1er octobre n’ont pas prévu de se coucher tôt ce soir-là. L’ordre du jour est très copieux et devrait être propice à de très nombreuses interventions, le sujet de plusieurs délibérations devant théoriquement y conduire.

         Certes les conseils municipaux passés n’ont pas été la plupart du temps à Argenteuil caractérisés par des échanges fructueux abordant les questions de fond que mérite une ville de 115 000 habitants.

         En attendant, voilà ci-dessous l’ordre du jour de ce conseil, sur lequel nous reviendrons dans les jours qui viennent. DM

 



dimanche 29 septembre 2024

Crèches : les bébés livrés à l’ogre du profit

 Crèches : les bébés livrés à l’ogre du profit

Publié le 25/09/2024

Après Les Fossoyeurs, qui révélait les agissements du groupe Orpéa dans les Ehpad, Victor Castanet vient de publier Les Ogres, cette fois consacré à la gestion des crèches par les groupes privés, en particulier le groupe People & Baby.

 

Basé sur une enquête de plus de deux ans, son livre s’appuie sur les témoignages et le combat de parents dont les enfants ont été victimes de maltraitance, mais aussi de travailleuses, auxiliaires de puériculture, directrices de crèche ou de cadres qui ont courageusement rompu le silence sur les pratiques de ces sociétés. Le résultat est glaçant. Le livre décrit aussi la totale complicité des sphères dirigeantes de l’État, en particulier de la Caisse d’allocations familiales dans le siphonnage de l’argent public par les groupes privés.

Plusieurs mères ont engagé le combat à la suite de maltraitances subies par leur enfant dans certaines crèches People & Baby. Cela commence par les fesses irritées car la couche n’a pas été changée. Certaines mères notent que l’enfant sortait tous les soirs affamé, au point que la courbe de croissance des bébés a été gravement affectée et n’a retrouvé une trajectoire normale qu’après leur départ de la crèche. D’autres parents témoignent à quel point leur enfant est devenu irritable, voire violent. Le manque de fournitures et de personnel est la première cause de ces dysfonctionnements. Si cette situation est commune à bien des secteurs du privé mais aussi du public, soumis aux impératifs de la rentabilité, le cynisme des dirigeants de People & Baby fait froid dans le dos.

Ainsi, l’ancien responsable des achats explique que le groupe a comme pratique financière de ne pas payer les fournisseurs, la plupart se décourageant devant le coût et la longueur des poursuites à engager : tant pis si le groupe se retrouve alors sur la liste noire de nombre de fournisseurs qui cessent leurs livraisons. Une ancienne directrice multisites indique qu’elle a « fait face à des soucis d’approvisionnement quasiment chaque mois. Et ce, sur tous les postes : alimentation, hygiène, jeux, mobilier… ». Mais ce chaos permet au groupe d’assurer un fonds de roulement et de réaliser de nouvelles acquisitions.

Les groupes promettent des tarifs très bas aux mairies pour remporter les appels d’offres. Ces tarifs ne peuvent être tenus qu’en diminuant de manière irresponsable le personnel et l’alimentation des enfants. Ainsi, un récent appel d’offres du groupe demandait aux fournisseurs des quantités de 12 % inférieures aux préconisations minimales du document de référence de la restauration collective, alors que l’habitude est plutôt 10 ou 20 % au-dessus.

De même, les effectifs ont diminué de 10 %, par exemple dans les crèches d’Aix-en-Provence confiées à un autre groupe privé. Les conséquences des suppressions de postes sont dramatiques et cumulatives : les équipes sont essorées par la surcharge de travail. Les démissions se multiplient, le turnover explose et les absences sont souvent non remplacées.

Comme dans les Ehpad et les hôpitaux, seuls l’humanité, le dévouement et la lutte au quotidien des travailleuses des crèches permettent de limiter la maltraitance des enfants soumis ainsi dès le plus jeune âge aux griffes du capital.

                                                  Christian Bernac (Lutte ouvrière n°2930)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Lundi 30 septembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 2 octobre, de 11 h. à 11 h.30 marché des Champioux ;

-Vendredi 4 octobre, de 17 h.15 à 18 h.15 « carrefour Babou ».