dimanche 29 septembre 2024

Argenteuil, projet au stade du Marais, arbres et sornettes

Qui veut abattre son arbre l’accuse d’être malade

 


Dans le quartier du Val-Notre-Dame, des travaux ont commencé dans un espace qui jouxte le stade du Marais côté de la rue de la Glacière. Il n’y a pas d’indications sur la nature de ces travaux. Il semble qu’il s’agisse de l’aménagement d’une zone végétalisée et d’aires de jeux.

         Là où cela mérite commentaire, c’est à propos des arbres bordant cette rue qui risquent de disparaître avec la réalisation du projet. Comme par hasard, ces arbres seraient malades et mériteraient l’abattage. Sauf que les marronniers totalement du même alignement rue de la Glacière, eux, ne seraient ni malades ni abattus. Quelle coïncidence ! Quel mystère !

         Les habitants n’ont aucune raison d’être pris pour des imbéciles.

         Nous ne sommes pas des défenseurs sectaires des arbres. Lorsqu’un projet socialement utile nécessite leur disparition, cela peut être un choix juste de les abattre. Simplement que l’on ne nous raconte pas des sornettes.

         La population a besoin de vérité. Dans les grands comme dans les plus petits sujets. DM

 

samedi 28 septembre 2024

Le programme du RN : 100 % propatronal

Le programme du RN : 100 % propatronal

Publié le 25/09/2024

Le Rassemblement national vient de présenter son nouveau programme économique. Destiné à montrer qu’il pourrait gouverner de façon responsable, il reprend des mesures dans la continuité des gouvernements précédents, et bien susceptibles de séduire les capitalistes.


Concernant la baisse des impôts de production payés par les patrons, le RN voudrait aller plus loin que Macron. Il veut ainsi diminuer encore plus la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) et carrément supprimer la contribution foncière des entreprises (CFE). C’est un cadeau supplémentaire de 14milliards deuros par an qui profitera principalement aux plus grandes entreprises. Le RN annonce aussi qu’il supprimerait toutes les cotisations patronales portant sur d’éventuelles augmentations de salaires allant jusqu’à 10 %. Depuis 40 ans, les gouvernements de gauche comme de droite ont pris des mesures exonérant les patrons de cotisations sociales sur les bas salaires, eh bien le RN se propose de continuer dans la même voie.

Par ailleurs, ce parti qui se proclame le défenseur des petites entreprises, se fait le promoteur du crédit impôt recherche (CIR) : une niche fiscale créée par la gauche au début des années 1980 qui, sous prétexte de subventionner la recherche, arrose avant tout le grand patronat. Ainsi les cinquante plus grandes entreprises récupèrent chaque année plus de la moitié du montant du CIR, soit plus de 3,5milliards deuros.

En revanche, dans ce programme et comme par hasard on ne trouve plus les quelques promesses de mesures qui pourtant n’auraient pas beaucoup égratigné les fortunes du grand patronat. C’est le cas pour la taxe sur les rachats d’actions, pour celle sur les « superprofits » et pour la suppression de la « flat tax » mise en place par Macron pour diminuer les impôts sur les revenus du capital.

Et on ne trouve pas non plus dans ce programme la baisse de la TVA sur l’énergie et les produits de première nécessité, une autre mesure avancée par le RN pendant les élections.

Interrogé par des journalistes sur toutes ces « disparitions », le député RN Tanguy, qui présentait ce programme, a déclaré : « Bien sûr que c’est maintenu » tout en feignant de s’étonner de leur absence. Dans le même temps, le conseiller économique de Le Pen, Durvye, par ailleurs bras droit de Stérin, milliardaire propriétaire du groupe Smartbox, répondait exactement l’inverse et confirmait qu’il y avait là « l’état du programme économique du RN ». Rien d’étonnant à ces deux réponses contradictoires. Après avoir recherché les voix des ouvriers et des employés pour se faire élire, le RN doit montrer patte blanche au grand patronat s’il veut un jour être admis au gouvernement.

Le RN n’a jamais été au pouvoir, mais son programme économique comme ses pratiques politiques y sont depuis des années !

                                                    Arnaud Louvet (Lutte ouvrière n°2930)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui samedi 28 : de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

-de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 heures à 11 h.45 ;

-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.

Lundi 30 septembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Aujourd’hui

 

Un rendez-vous de départ : 13 heures 30, devant le café des 2 gares

 

Liban : la guerre de Netanyahou s’étend

 Liban : la guerre de Netanyahou s’étend

Publié le 25/09/2024

Depuis lundi 23septembre, larmée israélienne a lancé une offensive de grande ampleur au Liban, mobilisant son aviation, son artillerie et ses chars pour bombarder le sud et lest du territoire, ainsi que la banlieue sud de Beyrouth, la capitale du pays.

 


Dès le deuxième jour de son déclenchement, cette opération militaire, baptisée « Flèches du Nord » par l’état-major israélien, avait déjà causé la mort de plus de 550 personnes et fait plus de 1 800 blessés, selon les autorités libanaises. Les hôpitaux du sud du pays ont reçu l’ordre de déprogrammer les opérations non essentielles pour prendre en charge l’afflux de blessés.

Utilisant la même méthode qu’à Gaza, l’armée israélienne a averti l’ensemble de la population libanaise qu’elle devait s’éloigner des « bâtiments du Hezbollah » ou « sortir immédiatement du village », sans aucune précision géographique. Autant dire que tous les Libanais sont susceptibles d’être pris pour cible ! Provoquant des embouteillages monstres sur les routes du Liban, des dizaines de milliers de personnes ont commencé à fuir les régions bombardées. Les organisations humanitaires alertent sur les difficultés d’accueillir ces nouveaux réfugiés alors que le pays a déjà dû faire face à l’exode de plus de cent mille habitants du sud depuis le 7octobre 2023.

En effet, dès le déclenchement de la guerre à Gaza, des échanges de tirs ont commencé à s’intensifier, bombardements israéliens contre roquettes du Hezbollah. Cette situation a conduit à l’évacuation de 60 000 Israéliens vivant dans une bande de quatre kilomètres le long de la frontière libanaise.

En fait, tout comme le Hamas par ailleurs, le Hezbollah mène sa guerre sans se soucier du fait que sa politique rejette la majorité de la population istraélienne du côté de Nettanyahou.

En se contentant d’envoyer régulièrement des roquettes, les dirigeants de l’organisation islamiste libanaise voulaient manifester leur solidarité avec les Palestiniens tout en cherchant à éviter une confrontation militaire de grande ampleur avec Israël. L’escalade résulte des choix du gouvernement Netanyahou. La première phase de cette offensive, qui a consisté à faire exploser les bipers et les talkies-walkies utilisés par plusieurs milliers de cadres militaires du Hezbollah, montre qu’elle était en préparation depuis des mois.

Depuis le 17septembre, Netanyahou a déclaré que le retour des déplacés israéliens chez eux était devenu un nouveau « but de guerre ». Mais il sagit bien d’un prétexte pour masquer l’échec de sa politique de guerre à outrance à Gaza. Celle-ci a déjà fait plus de 40 000 morts et des destructions sans nombre, mais aucun des objectifs proclamés n’a été atteint : le Hamas n’a pas été « éradiqué », et les seuls otages libérés l’ont été dans le cadre d’un accord négocié avec le Hamas. Avec le plus grand mépris pour le sort des otages, en poursuivant sa fuite en avant, Netanyahou cherche exclusivement à conserver le soutien de son extrême droite pour se maintenir au pouvoir, avec pour conséquence que, depuis un an, une guerre dont on ne voit pas la fin se poursuit, continuant, jour après jour, de faire toujours plus de victimes parmi les Palestiniens.

Le Premier ministre israélien peut se permettre de mener cette politique criminelle parce qu’il est assuré du soutien indéfectible des dirigeants américains. Ceux-ci n’entendent pas renoncer à disposer avec l’État d’Israël d’un allié pour défendre leurs intérêts dans la région. Tant pis donc si le Liban se retrouve « au bord du gouffre », pour reprendre la formule du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Et tant pis si les populations de la région sont menacées d’être elles aussi plongées dans le chaos et la guerre.

Pour la population israélienne, la politique de Netanyahou constitue une impasse. Elle ne lui apporte aucune sécurité et la condamne à vivre en état de guerre permanente. Depuis le 7octobre, les Israéliens payent les conséquences matérielles et morales du plus long conflit quait connu leur pays. Il ne sera pas possible de mettre fin à cet enchaînement de guerres toujours plus meurtrières sans rompre avec la politique menée par tous les gouvernements israéliens depuis 1948, consistant à nier les droits des Palestiniens à une existence nationale, à les spolier de leurs terres et à tenter de les soumettre par la force.

                                                     Marc Rémy (Lutte ouvrière n°2930)

Italie : une nouvelle loi répressive

 

Contre les migrants, contre tous les travailleurs

 

 

En Italie, le gouvernement Meloni est en passe de faire adopter une loi autorisant les policiers à rester armés même en dehors de leur service. Elle rendra en revanche passibles de peine de prison les manifestants reconnus coupables d’entrave à la circulation ferroviaire ou routière.

         Ciblant aussi les migrants, cette nouvelle loi répressive instaure, parmi la vingtaine de délits créés ou remaniés, le délit « de révolte » dans les centres pour migrants, même pour une résistance passive à leurs gardiens. Elle établit jusqu’à l’interdiction pour un migrant sans-papier d’acheter une carte SIM...

         De bien gros sabots pour piétiner, au prétexte d’ordre et de sécurité, les libertés des travailleurs !