lundi 23 septembre 2024

Laboratoires d’analyses médicales : Chantage patronal

 

Bras de fer entre des patrons et l’État

 

 

Le patronat des laboratoires d’analyses médicales appelle à une « grève » à partir du vendredi 21 septembre. En réalité il s’agit d’une fermeture décidée par les propriétaires pour protester contre les baisses de tarifs décidées par la Sécurité Sociale. Les deux tiers de ces labos appartiennent aujourd’hui à six grands groupes, aux mains de fonds financiers (par exemple liés à BNP Paribas ou Axa). Ils ont profité des baisses de tarifs précédentes qui ont ruiné les petits indépendants, leur permettant de créer des monopoles et de rentabiliser le secteur. 

         Au passage, les salaires et les conditions de travail des laborantins ont été tirés vers le bas, ce qui a d’ailleurs déjà déclenché de vraies grèves de travailleurs qui n’ont rien à attendre de ce bras de fer entre leurs patrons et l’État. 

dimanche 22 septembre 2024

Gouvernement Barnier : Réactionnaire et anti-ouvrier

Dévoués à leur classe

 

Je te tiens, tu me tiens par la barbichette… patronale

Après deux semaines de tractations, Barnier et Macron se sont enfin entendus pour composer un gouvernement. Retour de politiciens LR, recyclage de macronistes et d’ex-LR passés par la macronie, la couleur est clairement annoncée : ce gouvernement sera réactionnaire et anti-ouvrier. Pour éviter d’être renversé trop vite par le RN, il intensifiera la démagogie contre les travailleurs immigrés. 

         Que ce gouvernement tienne quelques temps ou qu’il tombe très vite, les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres interventions pour défendre leurs intérêts. 

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil :

Aujourd’hui dimanche 22 septembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre,

Et de 11 h. à midi au marché Héloïse.

Lundi 23 septembre, de 18h. à 19 heures dans le centre commercial de la cité des Raguenets de Saint-Gratien.

 


 

 

Mercenaires en Israël : L’armée cherche sans vergogne de la chair à canon

 

Les recruter pour la mort, une vieille histoire de la vie des pauvres

 

 

Le ministère de la Défense israélien propose à des demandeurs d’asile de s’engager dans l’armée pour combattre à Gaza en échange d’un titre de résident permanent. 30 000 migrants originaires du Soudan, de l’Érythrée ou du Congo, vivent en Israël où ils y effectuent les tâches les plus ingrates, dans le bâtiment, la restauration, l’agriculture. 

         En Israël comme en Europe, l’État mène la vie dure à ces travailleurs qui ont souvent traversé dans des conditions terribles le désert du Sinaï entre l’Égypte et Israël. En septembre 2023, Netanyahou avait prétendu que les migrants africains seraient « une menace pour l’État juif, son avenir et son caractère démocratique ». Mais pour trouver de la chair à canon, il est prêt à leur faire miroiter une promesse d’intégration.

Iran : les femmes ne plient pas.

 Iran : les femmes ne plient pas.

Publié le 18/09/2024

Deux ans après la mort de Mahsa Amini sous les coups de la police des mœurs iranienne, et malgré la répression impitoyable contre la révolte déclenchée par cet assassinat, le régime de la République islamique n’a pas réussi à briser les femmes qui refusent de se soumettre.

 

 

Dimanche 15 septembre, pour commémorer le début de ce mouvement Femme, vie, liberté, 34 femmes du quartier des femmes de la prison d’Évin près de Téhéran, où des milliers de prisonniers politiques sont détenus, ont entamé une grève de la faim « contre les politiques oppressives du gouvernement ». Elles ont enregistré et diffusé vers l’extérieur des chants et des messages de lutte affirmant « Nous tiendrons bon jusqu’au bout » et « Nous refusons de plier » !

Certaines de ces femmes, militantes syndicales, avocates, comme Sepideh Qolian, journalistes ou démocrates, comme la défenseure des droits de l’homme et prix Nobel de la paix 2023 Narges Mohammadi, ont été jetées en prison bien avant la révolte de 2022, suite à des grèves, des actions politiques ou des prises de position hostiles au régime. D’autres les ont rejointes au cours de ces mois qui ont ébranlé le régime, entre septembre 2022 et le printemps 2023.

Plus de 14 000 personnes, femmes et hommes, issues des classes populaires comme des milieux intellectuels ou artistiques, avaient alors été arrêtées, certaines condamnées à mort et exécutées. Quelque 500 manifestants avaient été abattus par la police, dans la rue ou dans les commissariats. Si cette répression massive a arrêté les actions collectives, la contestation n’a jamais cessé.

Encore aujourd’hui, surtout à Téhéran, des femmes continuent de sortir tête nue, dans la rue, le métro et d’autres lieux publics. Elles bravent avec un grand courage la police des mœurs qui a repris ses rondes, s’exposant à des amendes, à la perte de leur emploi mais aussi à des arrestations, des tabassages et des procès.

Si les reportages faits en Europe parlent surtout des milieux de la petite bourgeoisie tournée vers l’Occident, la haine contre le régime est partagée dans les classes populaires. En plus de l’absence de liberté d’expression, celles-ci sont confrontées aux pénuries et à la vie chère engendrées par l’embargo américain et les monopoles que s’arrogent les dignitaires du régime, aux salaires impayés ou bien trop faibles pour payer le nécessaire.

Cette défiance s’est exprimée lors de l’élection présidentielle anticipée qui s’est tenue les 28 juin et 5 juillet, après la mort accidentelle du conservateur Ebrahim Raïssi. Massoud Pezeshkian, le candidat dit réformateur a été élu, mais plus de 60 % des électeurs ont refusé de se déplacer, dénonçant avec leurs pieds la mascarade électorale organisée par le régime. Dernièrement, Pezeshkian s’est senti obligé d’annoncer que la police des mœurs « ne dérangera plus les femmes » et qu’il va « alléger les restrictions sur Internet » qui est en réalité surveillé, de nombreuses applications étant inaccessibles depuis deux ans.

Ces promesses, même mensongères, montrent que la mobilisation de la population, et en particulier de la jeunesse et des femmes, se maintient et gêne le régime.

                                                     Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2929)