mercredi 21 août 2024

Argenteuil, Val d’Oise, des accidents du travail qui ne devraient pas avoir lieu d’être

 

Illustration dramatique de la brève précédente

 

 

Deux jours de suite, en début d'août, le Val d’Oise a connu deux accidents du travail mortels, le 6 avec le décès d’un ouvrier au Thillay, le lendemain même cette fois à Argenteuil. Dans les deux cas, ces travailleurs ont été heurtés violemment par une poutre.

         L'État a multiplié ces dernières années le contrôle des conditions sanitaires dans les établissements destinés à l’alimentation ou la restauration, comme on a pu le voir dans le Val d'Oise. Il n’y a rien à dire sur ce plan.

         Mais pour ce qui est de la sécurité au travail, de la prévention des accidents du travail, en particulier dans le BTP, on est loin du même effort de sa part. Loin de là, on ne peut que constater ces dernières années la diminution des effectifs des agents de l’inspection du travail confrontés par ailleurs à de multiples tâches. DM

Argenteuil, l’affaire Héloïse, un seul responsable, la municipalité !

 

N’oublions pas la fable : La carpe et le lapin

 

Une des nombreuses initiatives contre le projet de la municipalité
 

Nous avons évoqué samedi la réaction du promoteur Fiminco après l’abandon du projet Héloïse par la municipalité. Pour faire court, le promoteur, c’est son métier, voudrait des sous.

         Nous verrons bien ce qu’il en sera. Pour une étape d’ « expertise » de ce que le promoteur présente comme des dommages subies, une audience est prévue le… 6 décembre prochain. Nous y reviendrons

         En attendant, pour celle-ci, la « commune d’Argenteuil » ( !) et des acteurs de la protestation contre son projet si extraordinaire qu’il a été abandonné, sont convoqués de conserve.

         Très étonnant. Il n’y a qu’un responsable dans cette affaire. La municipalité d’Argenteuil qui s’est engagée dans cette ténébreuse affaire pour finir pas s’en dégager. À chacun selon ses goûts de déterminer qui est la carpe et qui est le lapin. Dans tous les cas, ils n’ont rien à faire dans le même panier. DM

mardi 20 août 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 19 août 2024

 À Gaza, en Ukraine… : la domination impérialiste engendre la guerre et la barbarie

19/8/2024


Alors que le bain de sang se poursuit à Gaza, les dirigeants occidentaux prétendent œuvrer pour la paix. Biden aurait même « un plan». « Nous n’avons jamais été aussi proches d’un accord », a-t-il déclaré après la reprise, le 15 août, des négociations censées aboutir à une trêve à Gaza. Quelle monstrueuse hypocrisie !

Depuis des mois, de prétendues négociations ont lieu, mais la guerre s'est poursuivie sans répit. L’armée israélienne a continué ses bombardements, décimant des familles entières, obligeant des milliers de Palestiniens à fuir au milieu des destructions sans savoir où aller. Depuis des semaines, des écoles de l’ONU, accueillant des milliers de réfugiés, sont systématiquement prises pour cibles. La population survit, menacée par la famine, sans accès à une eau potable et sans pouvoir se soigner. Pour la première fois depuis 25 ans, la poliomyélite a fait sa réapparition. En Cisjordanie aussi, l’armée israélienne a fait des centaines de morts et protège les colons d’extrême droite qui s’attaquent aux Palestiniens pour les terroriser, les assassiner et s’accaparer leurs terres.

 Les dirigeants des grandes puissances, à commencer par les États-Unis, savent pourtant très bien ce qu'il faudrait faire si elles voulaient mettre fin au conflit. Pour commencer, elles pourraient cesser de fournir des armes au gouvernement israélien. Au contraire, les États-Unis viennent de décider de lui en vendre pour plus de 20 milliards de dollars, lui donnant ainsi des moyens supplémentaires de massacrer des Palestiniens. 

Biden n’entend pas renoncer à soutenir son allié israélien, qui est son meilleur appui militaire au Moyen-Orient. Fort de cette protection et sous la pression de son extrême droite, le Premier ministre israélien Netanyahou peut mener une guerre sans fin à Gaza et multiplier les provocations. L’assassinat du chef du Hamas et celui d’un dirigeant du Hezbollah fin juillet visaient à provoquer une réaction de l’Iran pour obliger les États-Unis à faire bloc derrière Israël. C'est ce que Biden fait, alors qu'il est évident que le régime de Téhéran ne veut pas se lancer dans une escalade militaire.

Les dirigeants américains veulent-ils vraiment imposer un accord à leur allié israélien ? On le verra dans les jours qui viennent. Un cessez-le-feu apporterait un répit aux Palestiniens de Gaza, mais certainement pas la fin de l’oppression qu’ils subissent. Les dirigeants américains, israéliens, iraniens et ceux du Hamas peuvent trouver un compromis refaisant du territoire de Gaza ce qu’il était pour ses habitants avant la guerre, c'est-à-dire une prison à ciel ouvert, où les conditions de vie seraient encore pires à cause des destructions provoquées par l’armée israélienne. Mais ce ne serait encore qu’une trêve avant d'autres affrontements.

Les États impérialistes sont bien incapables d’éteindre l’incendie qui embrase le Moyen-Orient car ce sont eux qui l’entretiennent ! Tout au long de ces dernières décennies, attirés par l’odeur du pétrole, les puissances coloniales britannique et française d’abord, les États-Unis après elles ont dressé délibérément les peuples de cette région les uns contre les autres pour mieux les dominer. Mais c'est partout dans le monde que la rivalité entre les grandes puissances pour le contrôle de marchés, de sources de matières premières et de zones d’influence oppose les peuples et provoque des guerres barbares. 

On le voit dans l’est de l’Europe, où, par Ukrainiens interposés, Biden et les dirigeants de l’OTAN mènent la guerre à Poutine, chef d’un régime dictatorial qui représente la couche privilégiée de Russie. Des peuples sont ainsi conduits à s’affronter, malgré des liens tissés au cours d’une longue histoire commune.

Ici, en France, les travailleurs et les classes populaires ne meurent pas sous les bombes, mais pour combien de temps ? Ils subissent déjà l’aggravation de la crise et de la guerre économique entre les États pour satisfaire les intérêts des classes privilégiées qui dominent la société. Et cette crise et la politique des grandes puissances peuvent conduire le monde à une guerre généralisée.

Au Moyen-Orient, dans l'est de l'Europe et ailleurs, les peuples pourraient parfaitement coexister s'ils ne subissaient pas les politiques de division des classes dominantes. À cela il faut opposer le mot d’ordre d’unité de tous les opprimés et des travailleurs de la planète. Seule leur lutte pour renverser le système capitaliste peut ouvrir une issue à l’humanité.

                                                                                Nathalie Arthaud

MPOX : le virus ne connaît pas de frontières

Pour tous les aspects de la société, l’internationalisme est une nécessité

 

Une inégalité aux  conséquences catastrophiques
 

L’épidémie de Mpox a déjà fait des centaines de victimes dans la région du Congo RDC, où manquent vaccins et équipements de santé élémentaires. Toutes les instances internationales tirent la sonnette d’alarme car elles craignent une éventuelle contagion dans les pays riches, dont les gouvernements ont d’ailleurs renforcé leurs stocks de vaccins.

         En maintenant de nombreux pays dans le sous-développement, le système capitaliste empêche de lutter efficacement contre les épidémies, qui elles, ne connaissent pas de frontières.