Contentement et autosatisfaction
Certes, la plus belle municipalité du monde ne peut offrir que ce qu’il dépend d’elle d’offrir. Les villes ne sont pas égales tout comme les difficultés subies par leurs habitants. Les budgets communaux dépendent pour l’essentiel de ce que l’État veut bien concéder, la priorité de ce dernier étant d’aider le grand patronat à travers ses multiples aides et en décidant des investissements qui le servent en priorité.
Nombreux sont les habitants d’Argenteuil à ne disposer que de revenus très modestes. La jeunesse y est nombreuse. Cela entraîne des obligations coûteuses, un aspect sur lequel la municipalité n’insiste guère car les difficultés des couches les plus populaires ne sont pas au cœur de ses préoccupations prioritaires d’empathie.
La gestion dans ces conditions nécessite de faire avec des ressources financières limitées. En revanche, pourquoi faire comme s’il en allait autrement. À moins que ce soit ce que le maire d’Argenteuil veut signifier lorsqu’il titre son éditorial du magazine municipal d’avril « Ma Ville » à propos du budget pour l’année 2024 qui vient d’être voté : « Un budget riche de symboles ».
Car du symbolique peut-être, mais des réalisations nouvelles, guère. Que la municipalité donc ne nous raconte pas au moins des histoires.
Elle nous parle beaucoup d’investissements, mais de réalisations, quelles qu’elles soient, on n’en voit guère. La seule qui pointe et qui sera vraiment au bénéfice de la population est la médiathèque Desnos, mais son ouverture ne sera pas pour cette année.
Il y a trois caractéristiques qui illustreraient une municipalité véritablement au service de la population. La vérité et la solidarité avec la population. Une attention pour que les agents territoriaux travaillent dans les meilleures conditions matérielles et morales. Une volonté de mettre dans le coup le maximum d’habitants AVANT chaque prise de décision importante.
La municipalité d’Argenteuil est très loin de ces trois exigences. DM