Le
gouvernement veut nous faire les poches au profit des capitalistes
01/04/2024
Avec la fin de la trêve
hivernale, la fondation Abbé-Pierre estime à 140 000 le nombre de familles
qui risquent de se retrouver à la rue, après une année 2023 où les expulsions
avaient déjà atteint un record. Le risque de perdre son logement touche de plus
en plus de travailleurs dont les salaires ne suffisent plus à régler toutes les
factures.
C’est le moment que le
gouvernement a choisi pour annoncer une nouvelle salve d’attaques. En ordre de
bataille, les ministres se sont relayés dans les médias pour annoncer leurs
prochaines offensives contre les plus précaires, les chômeurs et les malades.
Le ministre de l’Economie, Le
Maire, a justifié de s’en prendre aux malades en déclarant : « Les
médicaments, ça ne va pas être open bar ». Mais c’est la bourgeoisie
qui a accès au buffet à volonté ! Pour se soigner comme pour le reste,
tant qu’on a les moyens de payer, il n’y a aucun problème d’accès aux soins les
plus sophistiqués.
En revanche, du côté des classes
populaires, de plus en plus de malades renoncent à se soigner faute de moyens.
Alors que la franchise à payer sur chaque boîte de médicament a doublé, les ordonnances
des patients en Affection longue durée sont maintenant dans le viseur du
gouvernement, ainsi que les transports médicaux. Les déserts médicaux se
multiplient, mais les malades sans moyens de se déplacer et sans mutuelle
correcte devront se débrouiller pour aller se faire soigner. C’est une
condamnation révoltante !
Contre les chômeurs, Attal est
allé faire la leçon, au JT de TF1 : face à la dette de l’État, il serait
temps de se montrer économes et d’augmenter les recettes. Pour ce fidèle roquet
des intérêts capitalistes, il n’est bien sûr pas question de prendre sur les
milliards que l’État déverse dans les caisses des grandes entreprises à coup
d’aides, de subventions et d’exonérations.
Le ministre a donc annoncé un
nouveau tour de vis contre les chômeurs. Alors que la durée et le montant des
allocations ont déjà été réduits par les mesures précédentes, il se dit
favorable à une baisse de la durée maximum d’indemnisation, en osant dire qu’il
faut inciter au travail.
Ces derniers mois, près de
10 000 emplois ont été supprimés par les enseignes de l’habillement. Dans
le secteur automobile, alors que les profits sont au plus haut, les
constructeurs encaissent les milliards de l’État sous prétexte de financer la
transition vers l’électrique, tout en mettant à la porte des centaines
d’intérimaires. Des équipementiers comme Forvia annoncent des milliers de
licenciements, et la liste continue, dans des secteurs comme la banque, le
bâtiment ou la téléphonie. Alors, ce n’est évidemment pas le chômage que combat
le gouvernement, qui laisse les mains libres aux licencieurs. Ce sont les
travailleurs privés d’emploi, qu’il condamne à la pauvreté tout en les traitant
de fainéants.
Ce gouvernement, composé de
millionnaires au service de milliardaires, prétend parler au nom de « la
France qui se lève tôt ». Attal a ainsi déclaré : « Quand
on travaille, on a quand même davantage de moyens d’être maître de soi ».
Mais de quoi décide un travailleur contraint d’accepter des cadences
délirantes, un intérimaire contraint de faire des kilomètres pour une mission,
une femme de ménage aux horaires fractionnés et dont le salaire ne lui permet
même pas de remplir le frigo ?
Le gouvernement prétend s’en
prendre aux chômeurs pour que « le travail paie ». Mais si le
travail « ne paie pas », c’est bien parce que le patronat impose des
salaires qui ne permettent pas de vivre. Pousser les chômeurs dans la misère ne
fera pas augmenter les salaires, au contraire ! Réduire les droits des
chômeurs, les obliger à accepter n’importe quel travail pour n’importe quel
salaire, fournira une arme supplémentaire au patronat pour imposer ses
conditions.
Ces annonces sont une déclaration
de guerre à tous les travailleurs, auxquels le gouvernement réaffirme qu’il
n’est pas question que les capitalistes paient pour la crise de leur système.
Du côté des grandes entreprises, la crise économique et le climat de guerre
sont d’ailleurs synonymes de profits record, 150 milliards pour l’année
2023 !
Pour assurer ce niveau de profits
à une poignée de grands capitalistes, le gouvernement veut faire baisser la
tête à tous les travailleurs.
Subir la loi des patrons, dans la
situation actuelle, où les menaces guerrières accompagnent la crise générale de
l’économie, c’est être de la chair à exploitation aujourd’hui et demain de la
chair à canon.
Seul, aucun de nous n’a le
pouvoir de s’opposer à l’exploitation. Mais si les travailleurs s’organisent et
retrouvent la conscience de leurs intérêts et de leur force collective, alors
ils pourront s’opposer non seulement aux attaques de Macron, mais à la barbarie
dans laquelle le capitalisme entraîne toute la société.
Nathalie Arthaud
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui mardi 2 avril, de 18 à 19 heures, centre commercial
Joliot-Curie ;
-Mercredi 3 avril de 11 h.30 à midi au marché des Champioux ;
-Vendredi 5 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;
-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;
-Samedi 6 avril : de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;
-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche 7 avril : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du
Centre ;
-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;
--Lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
15
euros actuellement !