samedi 25 mars 2023

Éboueurs en grève : « Quand les éboueurs font grève, les orduriers sont indignés” (Jacques Prévert) ». Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

“Quand les éboueurs font grève, les orduriers sont indignés” (Jacques Prévert)

23 Mars 2023

Depuis le 7 mars, les éboueurs et égoutiers de la mairie de Paris et les travailleurs des centres d’incinération d’Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen sont en grève.

 

Les grévistes ont été rejoints par les éboueurs de Pizzorno, prestataire privé qui collecte notamment les déchets du 15e arrondissement.

Les grévistes rejettent la réforme des retraites, qui repousse l’âge légal de départ de 57 à 59 ans pour ceux du public, et à 64 ans pour ceux du privé. Tous dénoncent les bas salaires, les conditions de travail, la poussière, le bruit, les maux de dos, les horaires harassants. Ils rappellent : « Nous avons douze ans d’espérance de vie en moins pour les éboueurs, et sept ans en moins pour les égoutiers ».

Les ordures s’entassant dans Paris, la propagande antigrève a battu son plein. Les grévistes ont d’abord été accusés d’être responsables de la prochaine épidémie. Puis, au lendemain de la première manifestation place de La Concorde, le ministre de l’Intérieur Darmanin a déclaré sans rire que les poubelles étaient « devenues des armes, qu’il faut retirer de l’espace public ». Après la calomnie, il y a eu la menace : le 16 mars, le préfet de police a procédé à des réquisitions. Les 16 et 17 mars, les gendarmes ont débarqué au dépôt de Pizzorno, à Vitry-sur-Seine puis à l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, distribuant coups de matraques et gaz lacrymogène. Le 17 mars, le ministre de l’Intérieur claironnait : « Dès ce matin, la réquisition fonctionne et permet de ramasser les poubelles. »

Des désirs de Darmanin à la réalité, il y a loin. Depuis le début, les grévistes se sont organisés pour déjouer les manœuvres des patrons et de l’État. D’abord, ils ont su s’adresser aux non-grévistes et les appeler à rejoindre le combat. Ainsi, les travailleurs de Derichebourg, prestataire privé, ont cessé le 15 mars la collecte sanitaire d’urgence effectuée à la demande de la maire de Paris. De même, quand la direction de Pizzorno a fait venir des éboueurs du Var pour ramasser les poubelles parisiennes, les grévistes ont répliqué en occupant leur dépôt jour et nuit, pour empêcher les camions-bennes de sortir. De plus, la réquisition n’a pas mis fin au mouvement. Dans le 15e arrondissement, même après les premières réquisitions, l’embarras du maire LR restait entier : l’incinérateur d’Issy-les-Moulineaux étant en grève, il fallait acheminer les déchets jusqu’à celui de Romainville, à 20 kilomètres de là ! Enfin, à Ivry et à Vitry, les gendarmes ont été tenus en respect, voire ont rebroussé chemin face aux grévistes, nombreux et déterminés.

Malgré les menaces, la répression et les réquisitions, les travailleurs continuent à se battre.

                                                             Julie LEMÉE (Lutte ouvrière n°2851)

 

 

Ce que Macron-Borne font, la grève peut le défaire

Mardi 28 on continue !

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui samedi 25 mars, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix,

-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-mercredi 29 mars, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

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Argenteuil, la municipalité contre les travailleurs. Réduire les horaires serait rendre encore plus pauvres des travailleurs à la situation déjà bien précaire

Qu’elle s’en prenne à l’État, le seul responsable de ses difficultés budgétaires !

 

Il risque de ne pas applaudir longtemps

La municipalité envisage d’imposer un temps partiel à 70% à 64 agents de restauration sous contrats des écoles de la Ville, sous prétexte d’une diminution de la fréquentation des cantines scolaires dont elle est la seule responsable (Nous y reviendrons ultérieurement). Sait-elle vraiment ce que représente 70% d’un salaire déjà très faible ? En tout cas, elle veut imposer à ces agents la double peine : celle d’un salaire réduit ajouté à une précarité dont elle est également la seule responsable.

         Cette menace exige l’indignation non seulement des autres agents territoriaux mais également de l’ensemble de la population. Pour les agents territoriaux, pourquoi demain ne généraliserait-elle pas le procédé à l’encontre des 1000 autres agents sous contrat que compte la collectivité ?

         La municipalité doit vite remballer son projet. D’autant plus qu’elle doit se rendre compte que le mécontentement actuel ne vise pas seulement la réforme des retraites de Borne-Macron parmi les agents de la Ville. Elle porte également sur leurs salaires mais aussi sur les pressions qui sont exercées partout dans les services par la hiérarchie que la municipalité dirige. Les travailleurs de la Ville d’Argenteuil ne sont pas loin de voir rouge. DM

 

Argenteuil mardi 28 mars, 17 heures 30 devant la mairie. Se rassembler pour la défense de l’espace Jean Vilar et de la salle des fêtes communale à Argenteuil. (5)

Des perspectives commerciales qui n’en sont pas

 

 

Le projet Fim-Mu des bords de Seine comprend un volet commercial, avec la construction de nouveaux commerces voire d’une grande surface commerciale. Sur le papier, le promoteur et ses acolytes présentent mille arguments pour garantir la réussite commerciale du projet.

         En 2002, les arguments du promoteur et des sponsors municipaux d’alors étaient identiques pour garantir le succès du nouveau centre commercial de centre-ville Côté Seine.

         Celui-ci présentait des avantages -sur- le papier bien supérieur à ce que le projet Fim-mu avance aujourd’hui. Son accessibilité était aisée, sa proximité directe avec la gare d’Argenteuil était un facteur très positif.

         Côté-Seine visait les bourses des milieux de la moyenne. Les enseignes du début étaient de qualité. Puis la descente se produisit.

         Si Fim-Mu se réalisait, la route serait la même. Elle a été menée une fois. Pourquoi renouveler l’échec ? DM