samedi 4 mars 2023

Argenteuil, projet Fiminco-municipalité d’Argenteuil, un appel à la mobilisation du Comité Jean Vilar

Ils avancent, les habitants résistent

 

Main dans la main, la municipalité d’Argenteuil et le promoteur Fiminco avancent dans leur projet désastreux de liquidation de l’espace Jean Vilar. Une nouvelle étape vient d’être franchie par la signature à la mi-février, sans surprise, d’un permis de construire dit « modificatif » (alors que les modifications sont dérisoires) déposé par Fiminco, et signé par… le maire.

         Il n’y a d’étonnant dans tout cela. C’est la suite d’une malencontreuse affaire apparue au grand jour en 2016, mais qui a pris ses racines bien auparavant, et qui avait vu l’alliance entre les deux maires de la Ville, pourtant frères ennemis. Voir tout ce que nous avons écrit sur le sujet depuis sept ans.

         Chaque mois, à l’occasion du conseil municipal, le Comité Jean Vilar appelle à un rassemblement de protestation devant l’hôtel de ville.

         Le prochain qui aura lieu mardi 28 mars aura une signification toute particulière. Il doit exprimer la protestation massive et résolue de la population d’Argenteuil.

         Comme de bien entendu, comme elle l’a fait depuis le début du combat pour la défense de l’espace Jean Vilar, Lutte ouvrière appelle la population d’Argenteuil à rejoindre ce rassemblement, et ses proches non seulement à être présents ce soir-là, mais à contribuer au succès de cette protestation majeure en discutant partout du sens de ce projet calamiteux et la nécessité de l’exprimer le 28 mars. Pour LO-Argenteuil, Dominique MARIETTE

 

Le tract du Comité Jean Vilar

 



 

 

Grande distribution : négociations commerciales sur le dos de la population

 

Levée du secret commercial par la population et les travailleurs !

 

Les négociations entre la grande distribution et leurs fournisseurs s’achèvent. Elles ont donné lieu à des dénonciations par les distributeurs des hausses de 10 à 20 % réclamées par les grandes multinationales de l’agro-alimentaire.

         Les distributeurs ont rendu public certaines de ces hausses particulièrement scandaleuses comme celle sur le sucre de 58,32 %. Mais ces derniers sont moins bavards sur les marges qu’ils font.

         Ce n’est pas sur la guerre des requins entre eux qu’il faut compter pour combattre la vie chère. Mais sur la levée du secret commercial par la population et les travailleurs.

Marins-pêcheurs : dans la nasse de la crise

Marins-pêcheurs : dans la nasse de la crise

01 Mars 2023

Samedi 25 février, plus de six cents personnes étaient réunies à Pont-l’Abbé, dans le Finistère, pour protester contre le plan de sortie de flotte consécutif au Brexit.

Ce dispositif conduit à envoyer à la casse 26 bateaux immatriculés au Guilvinec et à Loctudy, soit la moitié de la flotte de ces ports, à débarquer leurs équipages et à menacer les emplois des travailleurs de la filière.

Sur les 40 000 habitants de la région, le pays bigouden, 2 000 vivent de la pêche, directement ou indirectement. Après sa sortie de l’Union européenne, la Grande-Bretagne a restreint l’accès de ses eaux aux pêcheurs des autres pays. Cela a mis de fait des dizaines de bateaux au chômage, précisément ceux qui ont la taille, l’équipement et l’habitude de travailler dans les eaux britanniques. Pour faire passer la pilule et parce que cela cadre avec leur politique générale de réduction du nombre d’artisans pêcheurs, les pays concernés proposent des plans de sortie de flotte financés par l’Union européenne. L’Irlande dispose ainsi de 75 millions d’euros pour désarmer 57 navires, la France de 65 millions pour 90 navires.

La prime de sortie de flotte est calculée selon la taille du navire et comprend les éventuelles indemnités de licenciement de l’équipage. Le patron du chalutier hauturier du Guilvinec An Triskell, cité par Le Télégramme, indique qu’il percevra 870 000 euros. 270 000 euros serviront à finir le payer le bateau, 200 000 à payer les fournisseurs, 300 000 aux impôts. Il restera 100 000 euros pour payer le prix d’une vie en mer. Six marins seront bons pour pointer au chômage. Et que dire des travailleurs à terre, dans les criées, les usines, la réparation et la logistique, qui perdront leur emploi sans bruit d’ici quelques semaines ?

Au-delà de ce plan conjoncturel post-Brexit, la destruction de la petite pêche et de ses équipages se poursuivra. Tout simplement parce que la loi du profit, la concentration du capital, l’augmentation de la taille des bateaux et de leurs engins de pêche, ont vidé les eaux européennes de leurs poissons et attisé la concurrence entre les grands armements au détriment des plus petits. Les règlements de l’UE, les gouvernements, les discours des gestionnaires du système sont bien incapables de mettre fin à cette évolution du capitalisme aussi naturelle que désastreuse.

                                                          Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2848)

 

                                                              Merci Wikipédia