mardi 7 février 2023

Méditerranée : cimetière marin

Une guerre menée à ceux qui cherchent une vie meilleure

 


Douze migrants se sont noyés en Méditerranée dont une mère et un bébé. Le maire de Lampedusa, île italienne située à 130 km des côtes tunisiennes, a déclaré : « J’ai perdu le compte des morts, je suis maire depuis six mois et j’ai déjà réceptionné au moins 40 morts. Ce n’est pas normal, presque chaque semaine nous récupérons des cadavres ».

         Tous les États européens sont complices dans cette guerre menée à ceux qui cherchent une vie meilleure en immigrant.

 

Darmanin : abolitionniste… de l’histoire de l’esclavage

Une continuité d’État de la défense des esclavagistes

 


« Je rappelle que, contrairement à ce qu’on raconte, (…) c’est la République française qui a aboli l’esclavage » a affirmé Darmanin à propos de l’esclavage aux Antilles.

         Évidemment le ministre de l’Intérieur veut gommer le combat des esclaves pour briser leurs chaînes. À Saint-Domingue (l’actuelle Haïti) tout d’abord, où les Noirs se libérèrent en battant militairement leurs exploiteurs et les troupes françaises venues les défendre, et fondèrent la première république libre noire en 1804. En Guadeloupe et Martinique ensuite, où c’est la révolte des esclaves qui arracha à la République l’abolition de l’esclavage en 1848.

         Une république bourgeoise qui a indemnisé, non les anciens esclaves pour leur travail non payé, mais les esclavagistes au nom de la propriété et qui jusqu’à aujourd’hui défend la domination de leurs héritiers.

 

lundi 6 février 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du dimanche 5 février 2023

Faire reculer Macron, c'est possible !

05/02/2023

Il n’y a aucun doute : l’opposition à la retraite à 64 ans est unanime dans le monde du travail. Non seulement les sondages la mesurent jour après jour, mais plus de deux millions de salariés l’ont exprimée en se mettant en grève et en descendant dans la rue, par deux fois, les 19 et 31 janvier.

Qu’en dit Macron ? Que ce sera comme ça et pas autrement ! Pour nous lanterner, Borne s’engage à faire « bouger » le texte à l’Assemblée. Ce qu’elle appelle « bouger » consiste à autoriser ceux qui ont commencé à travailler à 19 ou 20 ans, à partir dès qu’ils ont cotisé 43 annuités, c’est-à-dire avant leurs 64 ans. Et il faudrait dire merci ? 

L’autre point est une avancée… dans l’enfumage : l’index senior ne concernera plus seulement les entreprises de 300 salariés, mais celles de plus de 50 salariés. La belle affaire ! Comment continuer de soulever des charges ou serrer des vis quand le dos, les épaules et les articulations ne suivent plus ?

Ce n’est pas un index qui empêchera le grand patronat de se débarrasser des salariés devenus, à ses yeux, pas assez rentables, soit parce qu’ils sont usés physiquement et moralement, soit parce qu’ils sont mieux payés que les jeunes.

Le gouvernement se moque de nous. Il ne nous laisse pas le choix : si nous ne voulons pas crever au travail ou finir à Pôle emploi, il faut se battre !

C’est la même chose pour les salaires qui ne suivent pas la flambée des prix. Tant que l’on ne se bat pas, le patronat refuse de les augmenter, et on s’appauvrit. Et c’est comme cela pour tout. Pour se faire payer toutes nos heures, il faut se battre. Pour que l’apprenti ou l’intérimaire soit embauché, il faut se battre. Pour ne pas avoir à faire le travail de deux, il faut se battre.

Tant que le grand patronat dominera, la lutte contre l’exploitation et contre les ravages de la loi du profit sur les hommes et la nature sera une nécessité. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une attaque contre nos retraites, mais demain, vu l’escalade guerrière en Ukraine, nous aurons peut-être à nous battre pour ne pas faire la guerre.

Dès maintenant, il est important de dire que nous ne serons pas les bons petits soldats de Macron et du grand patronat. Ni pour la retraite ni pour tous les autres sacrifices qu’ils veulent nous imposer. Alors, mardi et samedi prochains, soyons encore le plus nombreux possible à dire que la coupe est pleine, en faisant grève et en manifestant !

Tous ceux qui doutaient de l’action collective peuvent se rassurer : les 19 et 31 janvier, le monde du travail a démontré qu’il était capable d’agir et de s’exprimer d’une même voix.

Les grèves ont touché un très grand nombre d’entreprises du privé ainsi que la fonction publique. Les cortèges ont été massifs. Dans des petites villes, les manifestations du 31 janvier ont rassemblé jusqu’à 20 % de la population. Partout, les rangs se sont grossis de travailleuses et de travailleurs non syndiqués, manifestant pour la première fois de leur vie. C’est la preuve d’un mécontentement profond et partagé.

Nous avons commencé à transformer ce mécontentement en une force collective, il faut continuer ! Est-ce que nous pouvons gagner et faire reculer le gouvernement ? Oui, si nous parvenons à établir un véritable rapport de force en développant les grèves.

Les réactions du gouvernement le montrent : les journées de mobilisation ponctuelles ne suffiront pas. Macron et Borne sont en effet prêts à tout, même à la plus grande impopularité. Ce qu’ils craignent, et ce que redoute le Medef, c’est une grève qui prenne et dure dans un secteur, puis deux, puis trois… de sorte que cela paralyse une partie de l’économie et fasse perdre de l’argent à la bourgeoisie.

C’est ce qu’il s’est passé en 1995, avec la grève massive dans le secteur public contre le plan Juppé. Mais même en 1995, pour étendre la grève, il avait fallu que les travailleurs les plus combatifs et déterminés convainquent les plus hésitants. Ce n’est qu’ensuite, en se lançant dans l’action et en mesurant, jour après jour, le nouveau rapport de force que les travailleurs ont réalisé qu’ils pouvaient gagner.

C’est à cela qu’il faut nous préparer, en discutant et en réapprenant à nous organiser dans toutes les entreprises, dans tous les services, dans tous les ateliers. Aussi unitaires soient-ils, les appels des centrales syndicales ne sont rien si les travailleurs n’en font pas leur combat. Alors, dès mardi, profitons-en pour constituer des équipes de travailleurs combatifs capables d’entraîner les autres ! Profitons de cette journée pour discuter entre nous, nous réunir en assemblées générales, formuler nos revendications, qui vont bien au-delà des retraites et préparer la suite !

                                                                                Nathalie ARTHAUD

Face aux rodomontades de Borne, c’est le rapport des forces qui gagnera au final. Développons celle du monde du travail !

Prochaine grande journée de mobilisation générale à travers le pays

Demain mardi 7 février

 

Les prochaines permanences prévues :

-lundi 6 février, de 10h.45 à 11h.45 devant l'Intermarché du centre ;

-de midi à 13 heures entrée de la mairie ;

-de 16 h.30 à 17 h.30 entrée Côté Seine, côté PV Couturier ;

 -de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets, à Saint-Gratien ;

-mercredi 8 février, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 229  en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre :

Lo.argenteuil@gmail.com