vendredi 18 juin 2021

Hausses de prix : ne pas en faire les frais. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

Hausses de prix : ne pas en faire les frais

16 Juin 2021

Des représentants de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) ont été reçus mardi 15 juin au ministère de l’Économie, pour demander le soutien du gouvernement face à la hausse des prix des matières premières.

En un an, le prix du bois a augmenté de 25 %, celui de la mousse isolante de 48 %, les cours internationaux de différents métaux connaissent entre 10 et 20 % de hausse ; quant à l’acier, son prix a grimpé de 30 % sur six mois, etc. Cette hausse se répercute bien évidemment sur le coût de fabrication des produits, auquel peuvent s’ajouter des pénalités de retard quand certains matériaux indispensables viennent à manquer à cause de la pénurie.

Face à cette situation, 59 % des PME disent avoir des difficultés de trésorerie, mais toutes n’envisagent pas de répercuter leurs pertes sur les prix, quand elles peuvent le faire, une bonne partie d’entre elles étant liées par des contrats. La CPME attend donc du gouvernement qu’il vienne à leur rescousse de différentes manières. D’abord, les patrons souhaiteraient que les prix que leur paient les acheteurs publics (ministères, collectivités, etc.) soient indexés sur ceux des matières premières « pour tenir compte de la réalité de leur situation économique ». Ils demandent aussi qu’un juge réexamine les contrats signés, lorsque les circonstances ont changé en leur défaveur, ainsi que le prolongement de la durée de prise en charge du chômage partiel lorsque les matériaux viennent à manquer. Le patron du Medef, Roux de Bézieux, soutient bien évidemment leurs revendications.

Il est vrai que, si les grandes entreprises de l’aéronautique ou de l’automobile, entre autres, ont reçu des milliards d’aides de l’État, il n’en va pas de même pour les petites, dont les pertes sont loin d’être compensées. Certaines sont au bord du gouffre, à cause de la crise économique, sur laquelle est venu se greffer le Covid, suivi des mesures de confinement qui ont restreint leur production comme leurs débouchés.

Mais, si ce problème est réel, il est encore plus réel pour les travailleurs : ils sont face à une hausse des prix qui grève leur budget, à des contrats qu’ils ne peuvent plus honorer à cause de la perte de leurs revenus, et à des allocations chômage dont le montant comme la durée sont en baisse constante. Beaucoup d’entre eux sont aussi au bord du gouffre et pourraient légitimement demander que les salaires soient indexés sur les prix, que les crédits soient renégociés quand ils deviennent impossibles à rembourser pour cause de chômage ou de salaires tronqués, que toutes les allocations qu’ils perçoivent soient augmentées.

Les travailleurs, cependant, ne peuvent pas s’attendre à ce que le gouvernement les entende et que le Medef les soutienne ! Ils devront se battre pour obtenir de ne pas faire les frais de ce système de fous, en exigeant l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix.

                                                Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2759)

 

Argenteuil, bibliobus arrêté, un mauvais coup pour le Livre et la lecture

La nécessité d’un retour  rapide

 


Toujours dans les grands mots Macron vient de déclarer la lecture « grande cause nationale ». Comme les mots ne coûtent rien, il peut en produire à foison.

         En tout cas, cette lecture n’est apparemment pas une « grande cause municipale » à Argenteuil. Le bibliobus qui jouait non seulement un rôle de vitrine mais allait bien porter le Livre dans les quartiers populaires a disparu des quartiers périphériques de la Ville.

         La présence du bibliobus devrait pourtant être une priorité à l’égard des habitants de ces quartiers-là.

         Il est en réparation ? Il n’avait pourtant pas tellement de kilomètres au compteur !

         La municipalité non seulement doit communiquer sur le sujet mais annoncer la date du retour de cet élément essentiel de la défense de la culture et du Livre à Argenteuil. DM

 

L’Équipe : un titre odieux utilisé

 

Carton rouge pour L’Équipe

 


Au lendemain de la victoire de l'équipe de France de football contre l'Allemagne, le journal L'Équipe a titré « Comme en 18 », jouant bien sûr avec la date de la fin de la Première Guerre mondiale et la défaite allemande.

Les rédacteurs se défendent peut-être en disant que ce titre évoque la victoire de 2018 de l'équipe de France à la Coupe du monde.

Il n'en reste pas moins que le football, au-delà du sport, est utilisé pour entretenir le chauvinisme le plus crasse.