vendredi 5 mars 2021

Guerre d’Algérie : Ali Boumendjel, la responsabilité de l’État dans son assassinat reconnue par celui-ci

 

Une reconnaissance toute diplomatique

 

Ali Boumendjel, assassiné par l'armée française à l'âge de 37 ans

À la suite d'une des recommandations d'un rapport de l'historien Benjamin Stora sur la colonisation de l'Algérie et sur sa guerre pour son indépendance, Macron vient de reconnaître officiellement, plus de soixante ans après les faits, la torture et l'assassinat en 1957 du militant algérien, l'avocat Ali Boumendjel, que les parachutistes français avaient à l'époque maquillé en suicide.

         Cette reconnaissance tardive n'efface pas ce qui s'est passé à l'époque : la défense féroce des intérêts des colonisateurs, qui marque encore la politique de l'État français à l'égard de ses anciennes colonies d'Afrique.

         Le gouvernement, dont les troupes s'embourbent aujourd'hui au Sahel, peut bien faire ce geste qui ne lui coûte pas grand-chose à destination d'un État algérien, cela n'excuse rien les exactions passées. Mais cela permet au moins de rappeler la barbarie sans limite dont sont capables ceux qui osent nous expliquer encore aujourd'hui que la colonisation avait été porteuse de civilisation.

« Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme » (10) : 1921-1924 : la lutte pour transformer le parti : aujourd’hui : La grève du Havre

 

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder, un siècle après le Congrès de Tours de décembre 1920, la naissance du parti communiste en France. Le texte de cet exposé est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposons à partir d’aujourd’hui en feuilleton sur notre blog « lo argenteuil »

 

Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme

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1921-1924: la lutte pour transformer le parti

La grève du Havre

 

À peine née, la CGT-U eut à diriger la grève du Havre. En juin 1922, les patrons de la métallurgie de cette ville annonçaient une baisse des salaires de 10 %. Contre cette attaque, les ouvriers de la métallurgie se mirent en grève, entraînant d’autres secteurs. Fin août, 22000 travailleurs du Havre étaient en grève. Celle-ci dura cent dix jours et marqua les esprits par la détermination des grévistes, leur nombre, la dureté du combat ainsi que la division entre la CGT-U et la CGT. Son bilan provoqua des discussions intenses dans le Parti communiste.

La grève fut dirigée par la CGT-U à travers des assemblées générales quotidiennes et un comité de grève. Mais, comme lors de la grève des cheminots deux ans plus tôt, les patrons de la métallurgie, dont Schneider et le comité des Forges, forts du soutien du gouvernement, ne cédèrent rien. Le 26 août, la police tira, tuant quatre ouvriers. Suite à ce crime, la CGT-U appela dans la précipitation les travailleurs du pays à une grève générale de protestation, la veille pour le lendemain. Ce fut un fiasco, à cause de l’absence complète de préparation et du refus de la CGT réformiste de se joindre à l’appel.

De son côté, le Parti communiste avait suivi la grève sous la forme de reportages quotidiens dans l’Humanité et en organisant des soutiens financiers et matériels. C’était une posture spectatrice, sa direction n’ayant à aucun moment cherché à diriger politiquement cette grève, malgré les nombreux militants communistes engagés dans la lutte. Elle avait cédé aux pressions des cadres de la CGT-U, toutes tendances confondues, pour qui «le parti navait rien à y faire». Pour Trotsky, qui tira les leçons de cette grève lors du congrès de lIC de décembre 1922, le parti aurait dû organiser une vaste campagne de propagande après la répression, amplifiant l’émotion soulevée par le massacre, en envoyant des agitateurs dans tous les quartiers ouvriers du pays. Il aurait dû créer un climat tel, parmi les classes populaires, que la CGT réformiste et la SFIO auraient été obligées de se positionner et d’agir pour ne pas risquer de se compromettre aux yeux des travailleurs.


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(Demain : 1921-1924 : la lutte pour transformer le parti, Le reflux et le front unique)

jeudi 4 mars 2021

Dassault – Argenteuil : la deuxième dose s’impose. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Dassault – Argenteuil : la deuxième dose s’impose.

03 Mars 2021

À l’usine Dassault d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, le directeur, son adjoint et le chef du personnel sont tous les trois sur le flanc, positifs au Covid.

Ils avaient joué les donneurs de leçons sur la façon de porter le masque, faisant de cette seule consigne l’alpha et l’omega de la sécurité sanitaire, en ignorant les autres. Alors, même si pour eux le retour de bâton est amer, personne dans l’usine ne pleure sur leur sort.

La principale préoccupation des travailleurs est la loi du silence instaurée par la direction sur la situation sanitaire dans l’usine. Elle veut en faire son domaine réservé en s’émancipant de toutes les règles en usage, tant en matière de réorganisation des postes de travail que de distanciation. Quant au Covid, jusqu’à présent, c’était motus et bouche cousue pour tout ce qui touche à la question. Comme le disaient l’an dernier les directeurs de Dassault, l’important était d’assurer coûte que coûte le chiffre d’affaires.

Il a fallu qu’un cluster d’une vingtaine de travailleurs d’un bureau d’outillage survienne, la dernière semaine de février, pour qu’enfin l’information circule, en dépit de la direction qui avait tenté d’étouffer l’affaire. La majorité des travailleurs touchés étant des prestataires, elle pensait qu’il serait sans doute plus facile de les renvoyer discrètement chez eux, d’autant plus que ce secteur pouvait facilement appliquer le télétravail, même si, là aussi, la direction avait fait son maximum pour le limiter.

Face à cette situation, la CGT vient de déposer un recours en danger imminent et demande la fermeture de l’usine. La direction générale temporise, osant même déclarer qu’il serait peut-être bon... d’ouvrir les fenêtres afin d’aérer !

L’an passé, à la même époque, les travailleurs s’étaient fait respecter par la grève et la direction avait été contrainte de fermer l’usine. Si les directeurs sont prêt à risquer leur santé, voire leur vie, pour la famille Dassault, après tout c’est leur affaire. Mais il n’est pas question pour les travailleurs d’y laisser leur intégrité physique ou morale.

Alors oui, c’est une bonne piqûre de rappel qu’il faut administrer à la direction de Dassault.

                                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2744)

 

Achetez Lutte ouvrière (1,2 euro).

         Lors de nos permanences :

-ce jeudi de 11 à 11 heures 45 au centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

--ce vendredi, de 17 heures 15 à 17 heures 45 au carrefour Babou ;

- ce samedi : de 10 heures à 10 heures 30 au marché des Coteaux, et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-ce dimanche, de 11 heures à midi au marché Héloïse ;

-mercredi 10 mars, de 11h. à 11 h.20 au marché des Champioux ;

-         Chez les marchands de presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Avec la nouvelle interface de Blogspot, malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

Climat, Convention citoyenne pour le climat : opération de com’ manquée pour le gouvernement

 

3,3 sur 10, c’est déjà vraiment trop !

 


Les membres de la Convention citoyenne pour le climat, lors de leur dernière réunion, ont attribué au gouvernement la note de 3,3 sur 10 pour la non-prise en compte de leurs propositions.

         Alors qu'il leur avait promis de reprendre leurs idées « sans filtre », Macron les a édulcorées pour enlever tout ce qui risquait de coûter quelque chose aux industriels, premiers responsables du changement climatique.

         Les membres de la convention ont pu faire l'expérience que les intérêts capitalistes passent bien avant l'avenir de notre planète. Ils ne se sont pas privés d'exprimer leur déception. Macron qui voulait se présenter le vert sauveur de l'environnement. C'est raté !