Une reconnaissance toute diplomatique
Ali Boumendjel, assassiné par l'armée française à l'âge de 37 ans
À la suite d'une des recommandations d'un rapport de l'historien Benjamin Stora sur la colonisation de l'Algérie et sur sa guerre pour son indépendance, Macron vient de reconnaître officiellement, plus de soixante ans après les faits, la torture et l'assassinat en 1957 du militant algérien, l'avocat Ali Boumendjel, que les parachutistes français avaient à l'époque maquillé en suicide.
Cette reconnaissance tardive n'efface pas ce qui s'est passé à l'époque : la défense féroce des intérêts des colonisateurs, qui marque encore la politique de l'État français à l'égard de ses anciennes colonies d'Afrique.
Le gouvernement, dont les troupes s'embourbent aujourd'hui au Sahel, peut bien faire ce geste qui ne lui coûte pas grand-chose à destination d'un État algérien, cela n'excuse rien les exactions passées. Mais cela permet au moins de rappeler la barbarie sans limite dont sont capables ceux qui osent nous expliquer encore aujourd'hui que la colonisation avait été porteuse de civilisation.
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