lundi 1 février 2021

Loi de Sécurité globale : la mobilisation se poursuit

 

Affiche de Mai 68

Répression des Gilets jaunes

Samedi 30 janvier, des dizaines de milliers de manifestants ont de nouveau battu le pavé de nombreuses villes du pays pour exiger le retrait de la loi dite de Sécurité globale.

         Les manifestants, comme les semaines précédentes, ont été rejoints par des associations culturelles et, dans beaucoup de villes, par de nombreux jeunes protestant contre les sanctions infligées aux organisateurs de fêtes clandestines et de rave-party.

         Après avoir été votée par l’Assemblée nationale, la loi va être examinée en mars par les sénateurs, qui ont promis de réécrire l’article 24, interdisant la diffusion d’images de policiers. Quant aux autres articles, qui visent tout autant à renforcer l’arsenal répressif, il n’y a même pas la promesse de les réexaminer.

         Cette loi doit être combattue. La question n’est cependant pas le respect de l’État de droit, comme le disent certains. C’est ce même État qui, dans les entreprises, donne tous les droits aux employeurs et aucun aux travailleurs. Faut-il rappeler que la politique est interdite dans les entreprises et qu’un travailleur peut perdre son gagne-pain pour une simple incompatibilité d’humeur avec sa hiérarchie, ou parce qu’il n’accepte pas des cadences qui deviennent insupportables ? Les violences patronales sont quotidiennes. Avec la crise et son cortège de licenciements et de dégradations des conditions de travail, elles se multiplient. Elles susciteront des révoltes. C’est pour tenter de se protéger contre ces révoltes que le gouvernement renforce l’arsenal répressif de l’État.

Liban, Grèce, « made in France » contre les peuples

 

Répression des manifestants : Le savoir-faire français

 

Depuis plusieurs jours, les manifestations se succèdent au Liban. Elles dénoncent les mesures de confinement imposées par le gouvernement, mais surtout la dégradation continuelle des conditions de vie conséquence de la crise économique. À Tripoli, plus de 220 personnes ont été blessées, mercredi 27 janvier, dans les affrontements entre manifestants et policiers, qui utilisent des grenades lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des lance-grenades de fabrication française.

         Réduire la liberté de manifester et réprimer la population quand elle proteste, voilà bien un domaine d'excellence de le France.

 

Dépenses en Rafale sur le dos des classes populaires grecques

 


La ministre des Armées Florence Parly s’est rendue en Grèce pour signer le contrat de vente de 18 avions Rafale pour un total de 2,5 milliards d’euros.

         C’est une nouvelle calamité pour les classes populaires grecques déjà étranglées par le chômage, les bas salaires, et confrontées à un système de santé mis en lambeaux par les coupes dans les budgets.

         Parly, elle, est tout sourire et Dassault, profiteur de la vente de ces engins de mort, est aux anges.

Le capitalisme : des possibilités d’un progrès général gâchées par le cœur du système : la recherche du profit

 

Quel gâchis !

 

Un rassemblement devant l'hôpital Edouard Herriot en 2017

D’un côté, la science et le progrès technique sont capables de répondre à bien des problèmes. Ainsi, une transplantation des deux membres supérieurs a eu lieu à l’hôpital Édouard Herriot de Lyon. Une prouesse médicale qui a fait la Une de la presse et dont les HCL (Hospices Civils de Lyon) se sont très largement réjouis. Autre exemple, en moins d’un an, des chercheurs ont été capables de trouver un vaccin contre le Covid.

        Mais à côté de ces prouesses, on manque de lits d’hospitalisation, de matériels, de personnels et de vaccins pour endiguer cette pandémie.

       Ignoble contradiction qui résume ce système capitaliste où l’on privilégie les profits privés au détriment de l’intérêt général et d’un progrès pour tous.

         Un système qu’il est urgent de renverser !