En grève
Grévistes
rassemblés devant l'entrée du siège de Laborizon
Lundi 7
septembre, 70 salariés, infirmières, techniciennes, secrétaires médicales,
administratifs des laboratoires Laborizon ont fait grève et se sont rassemblés
toute la journée sur le site du Pôle Santé Sud.
Ce labo privé prend en
charge tous les tests Covid du département de la Sarthe. Le personnel est à
bout, car aux difficultés habituelles se sont ajoutés les milliers de prélèvements
à assurer dans un département où la circulation du virus est active. Planning
modifiés au dernier moment, des horaires de 7h30 à 19h avec des trous de 4
heures pour assurer les tests en début et en fin de journée, un manque de
personnel amplifié après le départ des renforts étudiants de l’été qui ont
repris leurs études, des salaires insuffisants… toutes ces raisons ont poussé
un groupe d’infirmières à réagir collectivement et à entrainer une partie de
leurs collègues.
Au bout du compte, la direction
n’a accordé que quelques petites primes bien loin des demandes d’augmentation
salariale des grévistes et fait quelques propositions pour améliorer les
plannings et les conditions de travail.
Cette grève a été l’occasion
pour les grévistes de se retrouver ensemble après des années sans réaction
collective et derrière les discours triomphalistes du ministre de la Santé sur
l’augmentation du nombre de tests, elle a aussi permis de mettre en évidence
les conditions difficiles dans lesquelles les travailleurs des labos d’analyse
doivent les réaliser.
Ce qui est dit ci-dessus sur les conditions très difficiles pourraient
être généralisées à tous les laboratoires confrontés à l’arrivée, comme à
Argenteuil, d’habitants venus en nombre se faire tester. Les longues queues
devant les labos de la Ville en témoignent. DM