mercredi 2 septembre 2020

Restauration scolaire et rentrée des classes : en fait rien n’est prêt !


La méthode de Blanquer-Coué

 


Mardi 1er septembre, des millions d’enfants et d'adolescents étaient attendus dans les écoles, collèges et lycées. « Nous sommes prêts », prétend le ministre Blanquer. Certes, adultes et écoliers de 11 ans et plus seront masqués, mais la distanciation ne pourra être respectée que dans les salles de classe du primaire, car celles-ci sont trop petites dès lors qu’il faut accueillir 35 élèves ou plus comme c’est trop souvent le cas dans certains collèges et lycées.
Mais l’important pour ce gouvernement est que les enfants des travailleurs ne restent pas à la maison pour que leurs parents soient au travail et produisent du profit pour leur patron.
 

Illustration (1) : le point noir de la cantine

Les protocoles sanitaires appliqués dans les cantines posent de nombreux problèmes. Tout d'abord en ce qui concerne l'accès à l'eau : les fontaines à eau et les brocs à eau sont interdits, obligeant les élèves à venir avec leur gourde ou bouteille d'eau. Celle-ci doit être pleine pour la journée, car il ne sera pas possible de la remplir.
Ensuite l'accès au réfectoire se fait sur le principe de la distanciation : une place sur deux est condamnée, les élèves doivent garder leur masque jusqu'à leur place assise. Pour éviter que les élèves ne "mettent leurs mains" dans les panières à pain, couverts et serviettes, ceux-ci sont données pas des agents de service.  Idem en cas de fruits. Mais comme ni les cantines n'ont été agrandies, ni surtout des personnels supplémentaires n'ont été embauchés, ce travail supplémentaire pour les agents signifiera des travaux supprimés ailleurs. Et pour les élèves, ce moment habituellement convivial ne le sera plus du tout. 

Dans certains établissements, c'est encore pire : les repas chauds sont tout simplement supprimés jusqu'à la Toussaint, des paniers froids étant fournis aux élèves, en restreignant les possibilités d'accès en salle. Outre le fait que ce repas de cantine constituait pour certains élèves le seul repas chaud de la journée, il n'est pas prévu de baisser le prix du repas dans ces conditions.

Quel manque de préparation ! Certes, agrandir les cantines en peu de temps est difficile, il aurait fallu trouver d'autres places (dans la cour, un parc, etc.). Mais surtout, recruter des agents supplémentaires aurait été facile à faire, il y a tellement de personnes qui cherchent un travail. 

Retraites : Macron remet le couvert


Il y pense sérieusement ? La méfiance s’impose

 


Ce week-end, Macron a reparlé de sa réforme des retraites, différée par la crise sanitaire, prétendant même qu'elle serait favorable aux « héros de la 2ème ligne », ceux qui ont continué à travailler au péril de leur vie dans les hôpitaux et ailleurs. Mais en quoi le fait de rallonger le nombre des annuités des salariés, nécessaire pour une retraite à taux plein, serait profitable aux salariés ?
Pour le moment, Macron, prudent, laisse entendre que cette réforme n’est pas la priorité. Mais il y pense sérieusement. Restons sur nos gardes !

Racisme : les valeurs nullissimes d’un torchon raciste


Les valeurs du Capital et de la droite extrême

 

Scène du commerce des esclaves noirs au 18ème siècle

Le magazine de droite extrême Valeurs actuelles s’est distingué en mettant en scène la députée noire de La France insoumise, Danièle Obono, en esclave enchaînée.
Cette fiction carrément raciste entendait démontrer que les bénéficiaires de la traite des Noirs étaient les Africains eux-mêmes, pour contester une réalité historique, le fait que cette traite fut surtout une source d’enrichissement considérable de financiers et d’armateurs d’Europe et des États-Unis.
Les « valeurs » que défend Valeurs actuelles sont les valeurs… boursières de la grande bourgeoisie dans un enrobage raciste et antimusulman  !

Lafarge et la pollution : si cela permet d’augmenter les profits…


Ni vu ni connu, j’embrouille…

 


Le grand trust mondial du ciment, Lafarge, vient d’être pris la main dans le sac. Des débris polluants de sa production ont été rejetés dans la Seine à Paris à hauteur de Bercy.
         Le cimentier se défend en parlant de vandalisation d’une installation qui aurait entraîné ces rejets malencontreux. Tiens, cela nous rappelle à Argenteuil le grand argument de défense, certes dans un autre domaine, de SFR expliquant la situation lamentable du réseau fibre qu’elle a installé dans la Ville en évoquant également des actes de vandalisme !
         Sauf que ce n’est apparemment pas la première fois qu’il est l’objet d’une telle accusation et rappelons tout de même qu’il n’a pas eu aucun scrupule à négocier avec Daesh en Syrie il y a quelques années, pour continuer à produire et le bonheur de ses profits.
         Certes, il n’est pas le seul. Ce genre de pratique est une caractéristique du capitalisme et des ravages qu’il entraîne, il est vrai, d’habitude loin de Paris, des yeux et des médias, au milieu des océans ou dans les pays pauvres.

Argenteuil – vélo : quand on pourrait effectivement aller travailler en vélo


Entrons dans un nouveau cycle

 
Il le faut à Argenteuil (ici à Épinay)
Au sortir du confinement, la municipalité précédente avait fait tout un tralala pour le vélo, sur le thème « pour aller au boulot, il faut prendre le vélo ». Nous nous étions gaussés d’elle en lui rappelant qu’il n’était possible de se rendre au travail en vélo seulement pour une minorité de travailleurs pour lesquels les distances, l’âge, la forme, les horaires et les conditions de travail ne font pas obstacle à l’utilisation de ce moyen de transport. Nous nous étions d’autant plus gaussés lorsqu’elle s’était ridiculisée avec ses fameuses pistes cyclables en plein milieu de,  l’avenue Gabriel Péri.
         Bien évidemment, nous sommes favorables au développement de la pratique du vélo, y compris aujourd’hui. Quand la société deviendra une société au service de l’humanité, cela deviendra bien autrement possible. Mais dès aujourd’hui, quand les possibilités existent, il faut les aider à se concrétiser.
         Ainsi, à Argenteuil, il faut restaurer la possibilité d’utiliser la fraction de l’ex-chemin de halage qui du port à sable rejoint Épinay puis, en le continuant, permet, selon un de nos lecteurs, de rejoindre à vélo en vingt minutes Saint-Denis et le grand secteur d’activité de La Plaine.
         Pour cela, il faut imposer au délégataire du Port à sable des bas de Balmont qu’il respecte enfin les clauses qui le lient à la Ville, en particulier celle qui prévoit le passage des piétons et des vélos à hauteur de ce port. DM

mardi 1 septembre 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du 30.8.2020


MASQUÉS MAIS PAS MUSELÉS !

 
Face à la menace d’une seconde vague de l’épidémie, le gouvernement a consacré sa semaine de rentrée aux discours sanitaires. Gestes barrières, port du masque obligatoire, y compris à l’extérieur, conseils aux « Papys, Mamies », Castex et Macron ont multiplié les recommandations comme si nous étions de grands enfants ou des demeurés !
À côté de ça, ils refusent la gratuité du masque. Et pendant qu’ils en appellent à la responsabilité de chacun, ils cachent leurs propres manquements. Parce que, malgré la crise dramatique que nous avons traversée, avec plus de 30 000 morts, le gouvernement n’a pas fait ce qu’il fallait pour affronter une nouvelle flambée de contaminations.
Il n’a pas fait ce qu’il fallait dans les hôpitaux. Il n’a pas fait ce qu’il fallait dans les Ehpad. Il n’a pas fait ce qu’il fallait dans l’Éducation.
Si tant est que la promesse du Ségur de la santé de créer 7 500 emplois dans les hôpitaux soit honorée, il ne s’agit là que de saupoudrages face aux besoins. Et voir le gouvernement mégoter sur les 300 euros d’augmentation demandés par les hospitaliers alors qu’il a débloqué des centaines de milliards pour le grand patronat est aussi révoltant que significatif : la Santé publique et les hôpitaux ne sont pas sa priorité.
Les Ehpad ne sont pas mieux traités. Le ministre de la Santé a annoncé la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée au grand âge. Mais, dans les maisons de retraite, où sont les créations d’emplois ?
Beaucoup d’établissements n’ont pas d’infirmière et de médecin à demeure 24 heures sur 24. Il faut aussi plus de personnel, plus d’animateurs, et il faut augmenter les salaires. Rien n’a été fait. Et nous voilà en train de revivre les mêmes horreurs avec certains Ehpad, condamnés à reconfiner leurs résidents dans leur chambre !
Dans l’Éducation nationale, c’est la même passivité, la même incurie : il n’y a pas eu d’embauche d’agents de service dans les écoles, les collèges ou les lycées, pour assurer le surcroît de travail lié aux désinfections. Pas d’embauche d’infirmières ni de médecins scolaires. Et pas de recrutement d’enseignants pour dédoubler les classes, ce qui serait salutaire non seulement pour assurer la distanciation physique, mais aussi pour rattraper le retard scolaire.
Et puisque les personnels et les élèves de plus de onze ans porteront le masque, il n’est plus question de distanciation, ni même d’empêcher le brassage des classes. « Tout peut reprendre normalement », dit le ministre. Et en cas de mise en quatorzaine et de cours à distance, les professeurs, les parents et les élèves seront, comme en mars dernier, livrés à eux-mêmes.
La situation exceptionnelle exigerait des mesures exceptionnelles, à commencer par des créations d’emplois massives. Eh bien non ! Et le plus fou est qu’il y a des millions de chômeurs qui ne demandent qu’à travailler et que, tous les jours, les ministres clament leur volonté de combattre le chômage !
Jeudi, le gouvernement va officialiser son plan de relance. L’État dispose de 100 milliards, l’équivalent de 2,7 millions d’emplois payés 1 800 euros net mensuels, cotisations sociales incluses. Et au lieu de créer directement ces emplois dans les secteurs vitaux de la société, il va, une fois de plus, arroser les grandes entreprises et leurs propriétaires.
À coups d’aides publiques, de baisses d’impôts et de cotisations, l’État aidera la bourgeoisie à restaurer ses profits. On comprend que le Medef jubile : le gouvernement fera remonter les cours boursiers et donnera, de nouveau, du grain à moudre aux spéculateurs.
Les emplois sont détruits par dizaines de milliers, les salaires sont amputés, les conditions de vie aggravées, mais Macron vole au secours des profits des privilégiés !
Les mesures exceptionnelles et les milliards qui vont avec sont réservés aux capitalistes. Ils vont encore grossir les fortunes d’une minorité déjà richissime. Les intérêts des travailleurs et de la société sont à l’opposé et nécessitent un tout autre plan.
Contre les licenciements, il faut répartir le travail entre tous sans diminution de salaire. Contre l’explosion du chômage, il faut créer des emplois dans la Santé, l’Éducation, les transports.
Ces emplois ne généreraient pas de profits pour la classe capitaliste, ils produiraient de l’utilité sociale, du bien-être pour tous. Ils répondraient, enfin, aux besoins les plus indispensables de la société et des classes populaires. Alors, contre le plan du gouvernement pour la relance des profits, défendons nos intérêts de travailleurs !

Lutte ouvrière : à défaut de notre fête interdite, un meeting ouvrier de « retrouvaille »


La fête de Lutte ouvrière interdite

 


Malgré notre volonté et notre détermination à organiser Ia Fête de Lutte ouvrière des 26 et 27 septembre en région parisienne, en tenant compte bien sûr des contraintes sanitaires, celle-ci n’aura pas lieu cette année. La préfecture du Val d’Oise vient de l’interdire. Mais nous pourrons nous retrouver

Vendredi 9 octobre à la Mutualité (24 rue Saint-Victor, Paris 5e – métro Maubert-Mutualité),
à 20 h, pour un meeting de rentrée.

Dans cette période de crise et d'attaques contre les travailleurs, l'affirmation des perspectives communistes révolutionnaires et l'activité militante sont plus que jamais indispensables. 

À Argenteuil, lors de nos activités et nos permanences, également bien des occasions de se retrouver dans les jours et les semaines qui viennent

Morts du travail : ce ne sont pas les médias dévoués au patronat qui en parleront


Une mort atroce au travail près de Lannion

 
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Un salarié est mort et cinq autres ont été blessés lors d’un incendie à l’usine de traitement des déchets et d’incinération Valorys à Pluzunet, près de Lannion, en bretagne. C’est lors d’une opération de maintenance que le drame s’est produit : une projection d’huile à 360° venant d’une turbine en serait à l’origine.
Cette entreprise, rénovée en 2012, traite les ordures ménagères de plus de 180 000 habitants de la région. Quel que soit le secteur, les salariés sont toujours en première ligne pour faire fonctionner la société, y compris au péril de leur vie. Cet accident en est un malheureux exemple parmi les centaines de cas de travailleurs qui meurent chaque année au travail.
         Ces morts-là dont parlent la presse locale n’ont en revanche guère droit de figurer dans les grands médias. Pas assez médiatiques sans doute pour eux.