lundi 24 août 2020

Fête de Lutte ouvrière : interdiction de la fête de Presles. Petit commentaire personnel


Face aux problèmes de l’heure, nos retrouvailles sont imminentes dans tous les cas

 


Voilà ma réaction personnelle après l’interdiction par décision préfectorale de notre fête Lutte ouvrière des « retrouvailles » que nous devions tenir les 26 et 27 septembre prochains à Presles dans le Val d’Oise. Chacun lira avec intérêt ce que notre parti en dira dans les jours qui viennent.
         Bien évidemment, c’est une déception pour tous les militants et nos proches d’Argenteuil. Dès la décision prise en juin de faire cette fête après l’annulation de notre grand rassemblement traditionnel de la Pentecôte, nous nous étions mis au travail pour y inviter les habitués d’Argenteuil de cette fête, et d’autres qui ne la connaissent pas encore, pour qu’ils viennent découvrir ce grand rassemblement militant, mais aussi culturel et fraternel. Nous avions déjà vendu un nombre notable de billets d’entrée.
         C’est donc une déception pour tous qui laisse un petit goût amer, lorsque le gouvernement ferme les yeux sur bien des situations favorables à la poursuite de l’épidémie, quand il ne décide pas d’offrir un passe-droit particulier, comme il l’a fait pour le rassemblement du Puy du Fou (Voir l’article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière ci-dessous). Comme me l’a dit une de nos camarades : « Pourquoi ne fait-on pas la fête au Puy du Fou ? »
         Ce rassemblement de septembre se voulait avant tout un grand rassemblement politique autour de nos porte-parole Nathalie ARTHAUD et Jean-Pierre MERCIER. Mais de la politique, il va falloir que nous en fassions, même sans ce rassemblement. Un grand meeting de Lutte ouvrière est déjà prévu le vendredi 16 octobre. Mais bien avant, nous aurons à discuter autour de nous, largement, de la situation difficile pour le monde du travail, qui va devenir rapidement de plus en plus patente dans les semaines qui viennent. Le monde du travail va devoir réfléchir, s’organiser et se défendre. Et l’énergie que nous ne mettrons pas pour cette fête de Presles est disponible. Nous allons l’utiliser pour multiplier les occasions de rencontres et de discussions. Pour ma part, je serai présent dans la semaine qui vient, vendredi lors de notre permanence du centre, samedi à Joliot-Curie, et dimanche prochain, au marché Héloïse. Nous organiserons une réunion interne limitée à 25 participants le jeudi 8 octobre à l’espace Nelson Mandela
                                                   Salut et fraternité, Dominique, et merci à ceux qui m’ont envoyé un message de soutien

 

Covid 19 : au Puy du Fou : il y a Dieu et Macron. Un article de la dernière livraison de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

                     Au Puy du Fou : il y a Dieu et Macron

19 Août 2020

Alors que le gouvernement, face à la reprise de l’épidémie a prolongé jusqu’au 31 octobre l’interdiction de rassemblements de plus de 5 000 personnes, le Puy du Fou, un parc de loisirs à la gloire de la chevalerie et de la chouannerie en Vendée, s’est vu accorder une dérogation par le préfet du département pour un spectacle réunissant 9 000 personnes.
Cela a choqué le monde du spectacle et des festivals qui, faute d’autorisation a dû multiplier les annulations. D’autant que c’est la deuxième fois : en juillet, le Puy du Fou avait réuni 12 000 personnes. Il est vrai que son fondateur, Philippe de Villiers, figure de l’extrême droite catholique, se targue d’être un ami de Macron. Il a d’ailleurs exhibé en juin dernier sur Twitter un message de soutien de Macron accélérant la réouverture du site. Roselyne Bachelot, la toute nouvelle ministre de la Culture, dément tout favoritisme. Le préfet de Vendée s’ingénie dans un communiqué à justifier son autorisation, s’appuyant sur la faible circulation du virus en Vendée, comme si les visiteurs du Puy du Fou ne venaient pas de toutes les régions de France, ou même d’Europe. Toutes ces explications peinent à convaincre.
Pour réaliser ce miracle culturel, le fou du roi a bénéficié du fait du prince.

                                               Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2716)

Mali : coup d’État dans un pays ravagé par l’impérialisme français. Un article de Lutte ouvrière


Mali : coup d’État dans un pays ravagé par l’impérialisme français

19 Août 2020

Mardi 18 août, des officiers de l’armée malienne ont fait arrêter le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Le soir même, depuis le camp où il est retenu, celui-ci a annoncé sa démission. L’armée française présente sur place a pour le moins laissé faire ce coup d’État contre un régime qu’elle soutenait jusque-là, mais qui était devenu de plus en plus impopulaire.
Dévasté par des décennies de colonisation et de pillage de l’impérialisme français, le Mali fait partie des pays les plus pauvres de la planète. L’incurie du gouvernement face aux problèmes cruciaux de la population, la corruption permanente du haut en bas de l’appareil d’État, le luxe insultant dans lequel vit la famille du président ainsi que bien des généraux, sont des éléments alimentant la colère de la population. Celle-ci s’était exprimée ces derniers mois contre le gouvernement.
En 2012, l’armée malienne s’était avérée incapable de repousser les groupes djihadistes qui avaient occupé le nord du pays et s’en étaient pris de façon barbare à la population. Le gouvernement d’alors s’était effondré laissant la place à un pouvoir militaire jugé trop instable et incontrôlable par l’ex-puissance coloniale française. C’est avec le soutien des dirigeants français qu’Ibrahim Boubacar Keïta était arrivé au pouvoir en 2013, en promettant de mettre fin à la misère et à la corruption. Alors même que Hollande lançait l’intervention militaire française au Mali censée éradiquer le terrorisme dans la région.
Sept ans plus tard, le constat est effroyable. Le sort de la population ne s’est en rien amélioré. Et l’intervention militaire française n’a pas arrêté la montée du terrorisme et des groupes djihadistes. Depuis toutes ces années, au contraire, le chaos n’a fait que s’étendre à l’ensemble du Sahel. La présence militaire française est ressentie comme de plus en plus lourde par toute une partie de la population. Celle-ci se retrouve coincée entre la misère, les exactions des djihadistes et celles des militaires maliens protégés par la France.
Une opposition politique, menée par un imam, Mahmoud Dicko, connu pour ses prêches particulièrement réactionnaires contre les femmes, s’est fait entendre ces dernières semaines. Elle regroupe une partie des politiciens maliens qui n’ont rien de plus à offrir à la population que l’ex-pouvoir.
Dans ce contexte, il n’est pas encore possible de dire quelles sont les intentions des militaires qui viennent de prendre le pouvoir. Macron a dénoncé ce coup d’État et le communiqué de Le Drian, son monsieur Afrique, le condamne « avec la plus grande fermeté ». Pourtant, on ne peut que constater le silence et la passivité de l’armée française présente au Mali.
Il n’est pas impossible que les dirigeants français trouvent positif d’être débarrassés de cet allié devenu trop encombrant et impopulaire. Surtout que l’impérialisme français a une très longue expérience sur le continent dans le maniement des coups d’État, des interventions militaires et le soutien aux dictateurs. De toute façon, rien ne peut cacher son rôle dans la situation catastrophique de la population malienne.

                                                     Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2716)



Migrants: des dirigeants européens criminels


Ils luttent contre les réfugiés, le reste n’est qu’enrobage

 


Un jeune Soudanais de 16 ans est mort noyé en tentant de traverser la Manche pour rejoindre la Grande-Bretagne à bord d’un canot pneumatique.
Le gouvernement français et le gouvernement britannique ont aussitôt déploré ce décès, mais aussi rappelé leur volonté de « lutter contre les passeurs ».
Si les passeurs peuvent exercer leur emprise et rançonner des milliers de réfugiés, c’est bien parce que les pays européens ferment leurs frontières, laissant des hommes, des femmes et des enfants sans autre solution que de s’adresser à eux.
Le gouvernement britannique, main dans la main avec le gouvernement français, a déclaré vouloir rendre la Manche « impraticable ». Ils luttent contre les réfugiés, pas contre les passeurs, et tous deux sont responsables de la mort des candidats à la traversée, dans la Manche ou ailleurs.

Argenteuil – Quartier Carnot – travaux et enfouissement des lignes. Interrogations


Enfouir, cela paraît évident, mais…

 


Nous reviendrons à nouveau ultérieurement sur les travaux qui ont lieu depuis des mois et qui perturbent le quartier Carnot, la circulation, routière mais aussi piétonnière. Il y a bien des choses à en dire. Je voudrais aujourd’hui, en rester à un aspect seulement, celui de l’enfouissement des lignes électrique et de communication dont ces travaux sont être un des buts ou l’occasion.
         Sur l’ensemble de ces travaux importants, une information municipale précise et importante aurait été nécessaire et bénéfique. On l’attend encore. En particulier sur l’aspect de cet enfouissement que je mentionne.
         Cet enfouissement des lignes se fait apparemment à titre gratuit (certes facturé d’une autre comme chacun sait dans notre société mercantile) pour les habitations actuelles. Mais qu’en sera-t-il à l’avenir pour les futures nouvelles constructions ou pour les propriétaires actuels qui auraient échappé ou récusé aujourd’hui de tels branchements. Les informations dont nous disposons sur une affaire similaire en province et où il est question de frais très importants pour les usagers n’ayant pas bénéficié des travaux lors de cette phase initiale nous conduit à poser la question.
         Nous aimerions des informations supplémentaires sur le sujet, et sur l’état des installations de la fibre par la même occasion. DM

dimanche 23 août 2020

Éducation : Blanquer et sa méthode Coué


Toujours aussi convaincant

 
Pas facile d'être élève au temps de Blanquer

Le ministre de l’éducation Blanquer a voulu rassurer les familles dans son dernier point à la presse. C’est que les conditions de la rentrée en inquiètent beaucoup, à l’idée de voir s’entasser leurs enfants dans les salles de cours, et dans des cantines, où le port du masque sera difficile à assurer. Des masques qui, d’ailleurs, seront à la charge des familles.
Blanquer a surtout montré sa volonté que l’école redémarre vite voire n‘importe comment … afin que les parents soient libérés de la garde de leurs enfants et puissent repartir au boulot. 

La nécessité d’embauches massives à réaliser maintenant rapidement

La rentrée va donc se dérouler dans des conditions très risquées, sans le personnel supplémentaire nécessaire pour que puisse s’appliquer réellement les mesures-barrière préconisées par le ministre. Tous les enseignants connaissent pourtant les difficultés, déjà en temps ordinaire, pour faire assurer les mesures de discipline collective. On imagine donc comment elles seront multipliées par cent lorsqu’il s’agira de faire appliquer le port du masque, en particulier dans les collèges.
         Il faut donc recruter d’urgence les effectifs d’encadrement et de surveillance supplémentaires nécessaires.

PSG-Bayern : le démagogue Macron mouille le maillot cocardier


Démagogie droit au but

 
Tout est bon pour son but… personnel

Chacun connaît la rivalité digne de Clochemerle qui oppose depuis des décennies l’OM et le PSG. Dans ce cadre, le préfet des Bouches-du-Rhône avait pris un arrêté d’interdiction du port de maillots du PSG dans les rues de Marseille, lors du match PSG-Bayern, par crainte d’incidents éventuels.
         Il est revenu sur sa décision, semble-t-il, suite aux interventions du ministre de l’Intérieur et de Macron …
Attendons le résultat du match pour savoir si ce cocorico gouvernemental et même présidentiel était un bon pari. Mais de toute façon, ça ne fera pas oublier le reste.

Allocation de rentrée scolaire : une augmentation loin du compte


Allocation de rentrée scolaire : une augmentation loin du compte

19 Août 2020

L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée une fois par an aux familles ayant les revenus les plus modestes, pour chaque enfant scolarisé entre 6 et 18 ans. Cette année, le gouvernement a décidé de l’augmenter de 100 euros.
Malgré l’augmentation, cette allocation reste encore bien faible par rapport aux besoins des familles qui doivent se débattre entre les hausses du coût de la vie, les frais scolaires et la cantine (dans un pays qui proclame l’école gratuite), et les salaires qui restent à la traîne. D’autant plus que, depuis des mois, les difficultés économiques se sont accumulées pour la plupart des familles ouvrières.
Et pourtant cette allocation ne concerne que trois millions de familles. Certaines, qui se retrouvent juste au-dessus du seuil pour son attribution, touchent une allocation différentielle, mais cela reste très limité. Et une partie de celles qui en auraient besoin aussi ne la touchent pas. Habiller, nourrir et remplir le cartable d’un enfant est un casse-tête pour toutes les familles des classes populaires, qui auraient besoin de plusieurs centaines d’euros supplémentaires pour satisfaire les besoins des enfants.
Et pourtant le fait que quelques familles ouvrières touchent entre 469 et 503 euros (en fonction de l’âge des enfants), donne lieu à des commentaires enragés des plus réactionnaires, qui trouvent que c’est encore trop. Les mêmes n’ont jamais élevé la voix contre les cadeaux versés aux plus riches de ce pays !
Le vrai gaspillage, il est dans les bénéfices des capitalistes, en particulier des grandes surfaces, les fortunes des Mulliez et autres, qui ont profité de la pandémie pour se gaver sur le dos des plus pauvres, et qui continuent avec la rentrée scolaire.

                                                           Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2716)