Au Puy du
Fou : il y a Dieu et Macron
19 Août
2020
Alors
que le gouvernement, face à la reprise de l’épidémie a prolongé jusqu’au 31
octobre l’interdiction de rassemblements de plus de 5 000 personnes, le Puy du
Fou, un parc de loisirs à la gloire de la chevalerie et de la chouannerie en
Vendée, s’est vu accorder une dérogation par le préfet du département pour un
spectacle réunissant 9 000 personnes.
Cela a
choqué le monde du spectacle et des festivals qui, faute d’autorisation a dû
multiplier les annulations. D’autant que c’est la deuxième fois : en
juillet, le Puy du Fou avait réuni 12 000 personnes. Il est vrai que son
fondateur, Philippe de Villiers, figure de l’extrême droite catholique, se
targue d’être un ami de Macron. Il a d’ailleurs exhibé en juin dernier sur
Twitter un message de soutien de Macron accélérant la réouverture du site.
Roselyne Bachelot, la toute nouvelle ministre de la Culture, dément tout
favoritisme. Le préfet de Vendée s’ingénie dans un communiqué à justifier son
autorisation, s’appuyant sur la faible circulation du virus en Vendée, comme si
les visiteurs du Puy du Fou ne venaient pas de toutes les régions de France, ou
même d’Europe. Toutes ces explications peinent à convaincre.
Pour
réaliser ce miracle culturel, le fou du roi a bénéficié du fait du prince.
Aline
URBAIN (Lutte ouvrière n°2716)
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