vendredi 21 août 2020

Covid 19 : l’hôpital de Laval en grève


Ils sont à bout

 


Des soignants de l’hôpital de Laval, préfecture de la Mayenne, sont en grève depuis mercredi.
Ce département de Mayenne a été particulièrement touché par le rebond du COVID, et le personnel est à bout.
         Comme dans les autres hôpitaux, ils dénoncent les manques d’effectifs et de matériel, et le fait qu’ils ne seraient pas à même de faire face la nouvelle vague de l’épidémie. Les renforts hypothétiques ne sont pas prévus avant septembre.
         La crise sanitaire a révélé les besoins criants dans les hôpitaux. Le gouvernement, lui, poursuit obstinément sa politique d’économie.

Péages encaissés par les sociétés d’autoroutes : ça roule plein pot pour elles


Un énorme pactole qui leur a été offert

 


Le rapport de l’Autorité de régulation des transports informe que les sociétés concessionnaires des autoroutes, comme Vinci ou Eiffage, vont empocher 7 milliards de plus que prévu, dus à la hausse du trafic routier.
         Normalement, en cas de revenus excédant les prévisions, l’État peut intervenir et raccourcir la durée de concession … sauf qu’il n’en est pas question pour l’instant.
         Les autoroutes, construites avec l’argent public, ont été livrées sur un plateau aux sociétés privées. Elles ne s’engagent même pas à rendre les autoroutes en bon état, en fin de concession - s’il y a une fin ?- car elles distribuent en dividendes aux actionnaires l’essentiel de leur bénéfice net, sans réinvestir. C’est du parasitisme, avec la complicité de l’État.

Royaume-Uni, équivalent du bac : les jeunes ne se sont pas laissé faire


« Merde à l’algorithme »

 


Jeudi 13 août, le gouvernement britannique publiait les résultats de l’A-level (l'équivalent du bac). Ces résultats ont déclenché la colère des élèves et des parents, y compris dans les milieux conservateurs. Durant le week-end, des lycéens ont manifesté avec des pancartes proclamant « Merde à l'algorithme » et « Faites confiance à nos professeurs ».
Épidémie oblige, l'examen a été annulé. Mais les évaluations proposées par les enseignants n'ont pas plu au ministre, qui les a fait corriger par un organisme « indépendant ». Résultat: près de 40 % des notes ont été abaissés, notamment dans les quartiers populaires. Dès lundi, face à la mobilisation le gouvernement a reculé, rendant aux lycéens leurs notes initiales. Un 0 pointé pour le gouvernement et un 20/20 pour la réaction des jeunes.

Argenteuil, vacances, esprit collectif, découverte de la nature… Rien n’est jamais définitif.


Une bonne adresse, « le Chalet » de Chamonix..

 


Dernier vestige lointain en activité de l’œuvre de vacances de la Ville d’Argenteuil, il restait il n’y a pas si longtemps le chalet de la MJC en plein centre de Chamonix, excusez-nous du peu…  Suite au manque d’intérêt de la municipalité de Philippe Doucet, et de la franche hostilité de celle qui a suivie, les difficultés de la MJC l’ont conduit à vendre ce merveilleux chalet que, pour notre part, nous avions fait connaître à un nombre limité mais notable d’Argenteuillais.
         Il a été heureusement racheté par un couple d’anciens habitants d’Argenteuil qui étaient très liés à ce chalet. Francine et Fabrice l’ont donc repris et veulent permettre que des habitants de notre ville puissent continuer à en bénéficier à des tarifs attractifs pour un lieu, je le répète, face au Mont-blanc, et dans le centre de Chamonix, pour toutes les saisons.
         Une photo prise lors de notre dernier séjour en beau lieu fin juillet, avec d’autres Argenteuillais que vous reconnaîtrez. DM
        
Pour se renseigner : 

 

Précision. Encore mieux.

Nous évoquions hier l’œuvre de colonie de vacances de la municipalité PCF d’Argenteuil. On nous précise que ces près de 3000 personnes parties en 1959 en séjour de vacances étaient des jeunes. Cette année-là, en plus, cette municipalité proche du monde du travail local initiait des séjours pour les anciens. 

Demain, à lire : Quand le musée sauvage nous donne des idées…

jeudi 20 août 2020

Léon Trotsky : 80ème anniversaire de son assassinat : Trotsky assassiné, mais pas ses idées ! Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Trotsky assassiné, mais pas ses idées !

19 Août 2020

Il y a quatre-vingts ans, le 20 août 1940, Ramon Mercader, un tueur envoyé par Staline assassinait d’un coup de piolet Léon Trotsky, exilé au Mexique.
Ainsi disparaissait la dernière grande figure d’une génération révolutionnaire, celle de Lénine, Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et des bolcheviks qui avaient assuré le succès de la révolution prolétarienne en Russie en 1917.
Trotsky était un concentré d’expérience révolutionnaire. Déjà en 1905, président du soviet de Petrograd, il avait inspiré l’action du premier conseil ouvrier de la capitale. Après la révolution de février 1917, raconte un témoin, il « courait de l’usine Oboukhovski à l’usine Troubotcheny, de l’usine Poutilov à l’usine de la Baltique, du Manège à la caserne, on aurait dit qu’il parlait partout à la fois. Chaque soldat et chaque ouvrier de Petrograd le connaissait et l’écoutait. Son influence sur les masses et même sur les chefs était irrésistible. » Cette activité, en complet accord avec Lénine, fit écrire à Staline en 1918 : « Tout le travail d’organisation pratique de l’insurrection fut accompli sous la direction immédiate du camarade Trotsky. » Cela n’empêcha pas le même d’affirmer six ans plus tard que « Trotsky n’avait joué aucun rôle dans la révolution d’Octobre » !
À l’été 1918, les puissances impérialistes, en tête la France de Clemenceau et l’Angleterre de LLoyd George, intervinrent militairement en Russie pour tenter d’isoler le pays et le condamner à périr d’inanition, soutenant les armées blanches qui voulaient rétablir le tsar. La guerre civile dura jusqu’en 1921. L’État ouvrier manquait de tout, mais Trotsky réussit à mettre sur pied une armée révolutionnaire d’ouvriers et de paysans, qui allait l’emporter. Il donna la clé de cette réussite : « Pour notre armée, le ciment le plus fort ce furent les idées d’Octobre. » Comme le dit un paysan enthousiaste : « Les Rouges étaient prêts à donner leur vie pour le monde des soviets, un monde sans mendiants ni infirmes. »

Pour la révolution mondiale

Pour Lénine et Trotsky, la révolution ne pouvait survivre qu’en s’étendant à des pays développés, comme l’Allemagne. En 1919, les bolcheviks jetaient les bases de l’Internationale communiste, pour regrouper les militants qui dans différents pays rejetaient les dirigeants socialistes ou syndicalistes qui avaient soutenu leur bourgeoisie pendant la Première Guerre mondiale. Dans la période des quatre premiers congrès de l’Internationale, Trotsky y joua un rôle majeur.
Cependant la vague révolutionnaire du lendemain de la Première Guerre mondiale ne déboucha pas sur une victoire du prolétariat ailleurs qu’en Russie. Dans un pays exsangue, seul continuait à fonctionner l’appareil du parti, ne cessant de croître et attirant ceux qui, fatigués de la lutte, y voyaient un moyen de faire carrière. Staline, le patron de cet appareil, intriguait pour écarter les militants restés fidèles à l’objectif de la révolution mondiale. Lénine et Trotsky perçurent ce danger et décidèrent dès 1922 de s’y opposer. Mais la maladie puis la mort allaient emporter Lénine en 1924.
En 1923, Trotsky publia Cours nouveau, qui critiquait le poids croissant de la bureaucratie au sein de l’État ouvrier, demandait le retour de la démocratie dans le parti et la mise en œuvre de l’industrialisation et d’un plan. Une déclaration signée par 46 autres dirigeants allait dans le même sens. Le combat de l’Opposition de gauche russe commençait. Trotsky et ses camarades, dans le recul général du mouvement ouvrier, malgré la lassitude et le découragement des travailleurs en Russie et ailleurs, défendirent pied à pied l’État ouvrier, son avenir et celui de la révolution mondiale. L’opposition critiqua en particulier la politique économique de la direction stalinienne et l’orientation de l’Internationale qui, en 1927, avait conduit à la défaite de la révolution ouvrière en Chine. Beaucoup d’opposants furent alors écartés de toute responsabilité et déportés. Trotsky se retrouva à 4 000 kilomètres de Moscou, puis fut expulsé en Turquie en 1929. L’appareil stalinien multiplia les purges, déportant par dizaines de milliers les opposants restés fidèles au communisme.

Le combat contre le stalinisme

Expulsé, Trotsky entama une vaste correspondance destinée à regrouper tous les communistes conscients que Staline trahissait la révolution et lança un Bulletin de l’Opposition destiné à l’URSS. La Révolution permanente, Histoire de la révolution russe, Ma vie, La Révolution trahie et de nombreux autres textes restent comme le concentré d’une expérience révolutionnaire capitale.
Jusqu’en 1933, les trots­kystes luttèrent pour tenter de redresser les partis communistes et l’Internationale. Mais, en 1933, la défaite sans combat du mouvement ouvrier allemand face aux nazis et l’absence de réactions dans l’Internationale face à l’orientation politique fixée par Staline, qui avait empêché toute véritable riposte ouvrière à la montée de ­Hitler, signifiaient que celle-ci était morte et qu’il fallait en construire une nouvelle.
Pour Trotsky, la victoire du nazisme annonçait aussi une guerre mondiale. Le temps était compté. Le sursaut ouvrier des années trente, aux États-Unis, en France et en Espagne, fut de courte durée. La IVe Internationale fut proclamée en septembre 1938, dans une période de recul. Son programme, le Programme de transition, devait armer les militants ouvriers en prévision d’une nouvelle période révolutionnaire. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le front de l’impérialisme et de la bureaucratie stalinienne réussit à empêcher une nouvelle vague ouvrière révolutionnaire. Le programme n’en reste pas moins actuel.
Avec les procès de Moscou, mis en scène de 1936 à 1938, Staline liquida la génération d’Octobre et déversa mensonges et calomnies contre Trotsky et son fils Léon Sedov, dénoncés comme responsables de tout ce qui ne marchait pas en URSS et prétendus alliés d’Hitler et Mussolini ! Une commission, présidée par l’universitaire libéral américain Dewey, permit à Trotsky de réfuter ces calomnies, mais le message était clair : l’appareil stalinien voulait la tête de Trotsky et de ses proches. Avant lui, Sedov et plusieurs collaborateurs furent assassinés.
En relevant le drapeau de l’internationalisme, c’est-à-dire la nécessité pour le prolétariat d’étendre la révolution au monde entier, seule façon de venir à bout de la dictature du capital sur l’humanité, Trotsky assurait la continuité de la tradition marxiste. Or, pour que la bureaucratie dirigeant l’URSS puisse prétendre parler et agir au nom du prolétariat, tout en lui tournant le dos de fait, il lui fallait supprimer ceux qui dénonçaient cette usurpation. Staline et la caste dirigeante soviétique craignaient que, malgré leurs efforts pour effacer le souvenir d’Octobre, il subsiste une voix qui permette de poursuivre et d’organiser la lutte contre le capitalisme et contre la bureaucratie.
En faisant assassiner Trotsky, Staline portait un coup sévère au mouvement ouvrier révolutionnaire, en le privant de son dirigeant le plus expérimenté. Mais, quatre-vingts ans après sa mort, le courant trotskyste existe toujours. Il est certes faible, divisé, et manque de liens avec le monde ouvrier, mais les idées trotskystes représentent toujours l’espoir de la révolution prolétarienne, seule capable d’envoyer le capitalisme rejoindre le stalinisme dans la poubelle de l’Histoire.
                                      Jacques FONTENOY (Lutte ouvrière n°2716)

Une photo du Mexique. Merci à Délibéré.fr. Léon Trotsky avec Natalia Sedova sa compagne, Alfred Rosmer et son épouse, et le petit-fils de Trotsky, Sieva.
 
                                                                         

 

Covid 19 : la pandémie continue, toujours aussi peu de moyens. Un article de Lutte ouvrière


Lutte contre la pandémie : des discours et toujours aussi peu de moyens

19 Août 2020

Devant l’augmentation du nombre de cas de contamination au Covid-19 et la crainte d’une deuxième vague en septembre, Castex et ses ministres affichent leur mobilisation dans les médias, prétendant tout faire pour contenir la reprise de l’épidémie et éviter ainsi un nouveau confinement.
Mais, comme depuis le début de l’épidémie, il y a toujours un décalage entre la détermination qu’ils mettent en scène et la faiblesse voire l’inexistence des moyens matériels, logistiques, humains réellement mis en œuvre. En mars, le manque de respirateurs et de personnel formé dans les hôpitaux était manifeste. Or, depuis quatre mois, combien de respirateurs, du modèle adapté à de longs séjours en réanimation, ont été fabriqués et installés ? L’absence de communication gouvernementale sur ce sujet, pourtant essentiel, est significative. Les travailleurs des hôpitaux ont constaté, avant même le début de l’été, qu’aucune embauche n’était prévue. Après quelques hommages qui ne coûtaient rien, et une prime réservée à une petite fraction du personnel, les hôpitaux sont revenus bien vite à « l’anormal ».
Fin mai, le ministre de la Santé promettait 700 000 tests par semaine et une montée en puissance pour les semaines suivantes. Début août, le nombre de tests hebdomadaires effectués atteignait à peine 500 000. Dans certaines villes, il faut encore patienter de longues heures devant les laboratoires pour se faire tester. Dans certains départements, les cas suspects doivent attendre plusieurs jours avant d’obtenir un rendez-vous et plusieurs jours encore pour le résultat. De tels délais ne favorisent évidemment pas la lutte contre la propagation de la maladie.
Les mesures sur lesquelles le gouvernement communique abondamment et qui ne coûtent pas cher, c’est la limitation de la taille de certains rassemblements et le port obligatoire du masque dans de plus en plus de lieux publics. En mars, les ministres affirmaient que le port du masque dans la rue était inutile, pour mieux cacher que les stocks d’État avaient été méthodiquement supprimés. Aujourd’hui que les stocks sont reconstitués, il le rend obligatoire, mais il ne va pas jusqu’à le fournir gratuitement à toute la population !
Dès qu’il s’agit de dégager réellement des moyens, le gouvernement en est incapable. Castex est prompt à verbaliser ceux qui ne portent pas le masque et à présenter les jeunes ou les vacanciers comme des irresponsables. Mais c’est la politique de son gouvernement qui est irresponsable du point de vue de la santé publique.
                                             Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2716)

Amiante : un scandale toujours d’actualité


Une découverte pas réjouissante

 


L’Addeva de la Haute-Marne, l’association des victimes de l’amiante, a récemment dénoncé la présence d’amiante dans le talc pour bébé commercialisé par la marque Johnson & Johnson. Les autorités des États-Unis l’ont fait retirer de la vente, mais cela n’a pas conduit l’État à faire de même en France. Il faut que ce soit une association qui alerte !
Le risque lié à la fibre d’amiante est pourtant connu depuis… 1897. Il a été dénoncé en France en 1970 et l’amiante a fini par être interdit en 1997. Or encore aujourd’hui, l’amiante continue de tuer, car il reste présent dans de nombreux bâtiments et dans de nombreux produits. Des sociétés sont encore régulièrement condamnées pour son utilisation.
L’État est au service des groupes industriels et ne protège la santé de la population que quand il s’y trouve obligé, et encore…

Palestine, Gaza, les habitants de Gaza contraints de vivre dans un champ de ruine


Un champ de ruine résultat de la politique des dirigeants israéliens

 


La seule centrale électrique de Gaza, en Palestine, a été arrêtée, l’État israélien ayant décidé de couper son approvisionnement en carburant. De nombreux services sont menacés d’effondrement. Le principal passage pour l’approvisionnement a été fermé, et les pêcheurs interdits de prendre la mer.
La population de Gaza paye au prix fort le renforcement du blocus, conséquence du conflit entre Israël et le Hamas lié à la rétention par Israël des aides internationales destinées à Gaza, épisode -un de plus ! - de la politique d’oppression contre les Palestiniens.